Au club des femmes musulmanes
Clara Zetkin
Le Club des femmes musulmanes des Républiques soviétiques permet à de larges masses de femmes orientales de manifester leur existence. Sa création, son développement sont la conséquence d’une évolution historique considérable.
En Orient, les femmes qui travaillent, mues par l’ardent désir de voir s’instaurer des rapports sociaux libérateurs, commencent à bouger et à agir.
Les plus déshéritées des déshéritées, femmes précipitées au fond des abîmes de la servitude sociale sous le poids des chaînes des traditions, des lois et des préceptes religieux, ces femmes relèvent l’échiné.
Le corps et l’âme tout couverts de cicatrices, elles commencent une timide et pourtant irrésistible ascension afin d’arracher par la lutte leur liberté et leur égalité. C’est avec raison que Lénine a accordé à cet événement une très grande importance historique.
Car il percevait le moindre tressaillement des énergies révolutionnaires, qu’il appréciait par rapport à l’ensemble de la transformation sociale du monde.
L’éveil des masses féminines orientales peut bien n’être qu’un rapide éclair, il est le signe précurseur de l’orage qui se prépare. Il confirme le fait que la révolution prolétarienne sera, par la vérité qu’elle porte et l’action qu’elle suscite, une révolution mondiale, qu’en son sein, même les derniers des opprimés et des esclaves se libèrent par leurs propres forces.
Dans les Républiques soviétiques, le club des femmes musulmanes n’est pas un lieu où l’on cultive de doux penchants au féminisme, c’est un lieu de rassemblement et de formation des forces révolutionnaires.
Le Club des femmes musulmanes de Tiflis est une création du parti communiste et en particulier l’œuvre et le champ d’activité de sa section féminine. Il a été fondé en partant de la constatation que l’édification de Tordre soviétique a, à un point que l’on ne pouvait soupçonner, entraîné de profonds bouleversements dans la mentalité de nombreuses femmes musulmanes.
Le fait que les lois soviétiques ne reconnaissent pas à l’homme un pouvoir souverain sur la femme ; qu’elles dénient tout privilège à un sexe par rapport à l’autre ; qu’elles proclament l’égalité complète de la femme dans tous les domaines de la vie sociale et que les Soviets s’efforcent de faire passer cette égalité de droits dans la réalité : tout cela a représenté un véritable tournant dans l’existence de ces femmes.
C’est avec passion qu’elles demandent à faire valoir leurs nouveaux droits, à participer activement à la transformation de la société de façon que les femmes qui travaillent puissent, elles aussi, se développer et agir à la mesure de leurs forces et de leurs talents.
Mais le souhait formulé par la plupart de ces musulmanes qui s’éveillent à cette vie se heurte encore à la puissance de préjugés d’un autre âge. Elles tremblent de peur et reculent lorsqu’il s’agit de participer pleinement à la vie publique aux côtés des hommes, en revendiquant, en s’instruisant, en construisant. Entre la volonté qu’elles manifestent et sa traduction dans les faits se dresse, invisible, la fenêtre grillagée du harem.
Les camarades hommes et femmes de Tiflis ont acquis la conviction qu’entre une vie familiale coupée du monde, les salles de réunion publique et les assemblées, il fallait instituer une étape intermédiaire. Un lieu où leurs sentiments naissants et leurs aspirations pourraient s’affirmer et mûrir, se transformer en conscience claire et en ferme volonté de lutte.
Convaincus qu’il n’était pas possible d’édifier une Géorgie révolutionnaire contre la volonté, voire sans le concours de la masse des femmes musulmanes, ils ont créé un tel lieu sous la forme du club des femmes musulmanes.
C’était la première création de ce genre qu’il m’était donné de connaître. Durant le voyage qui me conduisait au club, m’étreignait une intense émotion. Ses membres avaient été prévenues de ma visite.
Sans cela, j’aurais uniquement pu visiter les lieux et converser avec un petit nombre de camarades musulmanes actives, or l’important pour moi était de me faire une opinion sur la communauté dans son ensemble et, si possible, sur des cercles féminins plus vastes auxquels s’étendait son influence. Je suis donc attendue.
Aux abords du club, le trottoir et la chaussée sont noirs d’une foule dense de femmes musulmanes dont aucune n’est voilée. La voiture doit réduire son allure et rouler au pas, elle ne parvient pas tout à fait jusque devant l’entrée.
Difficilement, soulevée et poussée plutôt que marchant, j’atteins le seuil, je gravis l’escalier en spirale et me retrouve dans la grande pièce centrale du club. Ici, et dans les pièces latérales, c’est la même bousculade, la même presse, et une atmosphère suffocante. On dirait l’affairement d’une fourmilière.
Lorsque le club des femmes fut fondé en 1923, il comptait 40 membres et c’était un incontestable succès. Les Soviets mirent à sa disposition des locaux correspondants à ce nombre. Cette fondation représentait une innovation si grande et si radicale que personne ne s’attendait à ce qu’il connût un rapide essor. Et cependant, l’inattendu se produisit.
La propagande en faveur du club et le travail effectué en son sein tombèrent sur un sol fertile. Une année est à peine écoulée que l’organisation compte déjà deux cents membres, et d’autres musulmanes demandent à y être admises.
Il ne fait aucun doute que le gouvernement soviétique attribuera au club un local plus spacieux. Seulement celui-ci doit être situé dans une région bien précise qui lui permette d’étendre son influence sur un nombre plus considérable de femmes musulmanes. Voilà qui fait de ce transfert une chose bien moins aisée qu’il n’y paraît.
Comme l’exige la spécificité de ce club, s’y réunissent exclusivement des femmes des populations des steppes et des montagnes, qui, en Transcaucasie, sont de religion islamique.
L’éclat de la lumière électrique tombe sur des vêtements brodés aux multiples couleurs et sur des voiles vaporeux qui ne recouvrent pas les visages, mais rehaussent simplement la grâce des formes et des mouvements, elle tombe sur des types de femmes que leur expression de profonde émotion intérieure rend plus intéressantes et plus attirantes que la splendeur colorée de ces parures exotiques.
On lit sur ces visages que ces femmes ont entendu un message qui les bouleverse.
Chacune d’entre elles a conscience d’une vie intérieure nouvelle, qui cherche à s’exprirjier, une vie qui tisse entre elles un lien solide et déborde de loin, de très loin, les murs du club et même les frontières du pays.
La révolution prolétarienne est une consolation pour les vieilles femmes au soir de leur vie, elle appelle les femmes dans la force de l’âge à une existence nouvelle, pleine de travail et de luttes, elle exhorte la jeune fille, encore une enfant ou presque, à se préparer à prendre la relève. Un même sentiment, une même volonté les unit toutes.
Les femmes assemblées chantent l’« Internationale ». J’ai entendu des centaines et des centaines de fois ce chant de combat et d’espoir des communistes, chanté par des hommes et des femmes du prolétariat russe, et toujours avec la même foi joyeuse et le même élan révolutionnaire.
Jamais paroles et mélodie n’ont retenti avec plus de solennité, avec plus d’exaltation que dans la bouche des femmes et des jeunes musulmanes du club de Tiflis.
Elles chantent l’« Internationale » dans l’état d’âme d’un chrétien plein de piété recevant l’eucharistie et bouleversé par la conviction qu’il entre en communion avec «Jésus Christ son seigneur» et avec «son Dieu», en prenant l’hostie et le vin.
Le sentiment que ce chant implique la reconnaissance de leur individualité et de leur dignité d’êtres humains, la reconnaissance de leur complète égalité avec l’homme et que du coup elles sont à l’unisson de millions et de millions de femmes sur toute la terre, ce sentiment les subjugue et les comble de félicité.
Le même état d’esprit se manifeste avec une éclatante ardeur dans les discours de quelques musulmanes dirigeantes du club. Parmi elles une jeune camarade qui d’émotion peut à peine parler.
Une allégresse indescriptible, née de la dignité et de la situation nouvelles dont jouit la femme, de son intégration dans les rangs de la communauté mondiale des combattants de la liberté, se mêle à l’ardente gratitude envers l’œuvre libératrice de la révolution prolétarienne et du régime soviétique, s’exprime dans le serment solennel de construire et de défendre la République des Soviets et de servir la révolution mondiale.
Mais à ces discours se mêlent aussi les sanglots du souvenir, souvenirs de souffrances indicibles, d’humiliations et d’amertumes sans nombre.
De tels tourments pourraient-ils renaître, pourraient-ils redevenir l’écrasant destin de leurs filles? «Plutôt mourir que de voir se reproduire pareille destinée !», telle est la réaction passionnée d’une auditrice. Un tonnerre d’applaudissements montre que cette explosion de passion traduit bien l’état d’esprit général.
« Comment vivions-nous avant la Révolution ? » s’écrie l’une des femmes. «Le père nous vendait comme un jeune agneau à peine avions-nous atteint l’âge de dix, douze ans, et même plus tôt encore. Le mari exigeait de nous tendresse et amour, même lorsqu’il nous dégoûtait.
Il nous battait à coups de bâton ou de fouet lorsque l’envie lui en prenait. Nous devions le servir nuit et jour comme des esclaves. Quand il en avait assez de nous, il nous envoyait au diable. Il louait nos corps à des inconnus.
Il nous laissait crever de faim quand cela lui chantait. Il nous prenait notre fille bienaimée, notre consolation et une aide pour nos bras affaiblis. Il la vendait comme il nous avait achetées.
Et pas un mollah pour nous venir en aide dans notre détresse. Où aurions-nous trouvé le juge qui nous aurait rendu justice ? Mais maintenant, mes chères sœurs, comme les choses ont changé !
La Révolution est venue comme un orage bienfaisant. Elle a anéanti l’injustice et l’esclavage. Elle a rendu justice et liberté aux pauvres et aux opprimés.
Le père n’a plus le droit de nous contraindre dans notre adolescence à partager la couche d’un homme. Nous choisissons nous-mêmes notre mari, et il n’a plus le droit de nous dominer comme s’il était notre seigneur et maître, il doit être pour nous un ami et un camarade.
Nous voulons lutter côte à côte avec lui et aider à construire l’avenir.
Une vie nouvelle va s’ouvrir devant chacun. Les Soviets ont proclamé une loi nouvelle. Il y est dit que nous sommes des êtres humains au même titre que les hommes, que nous sommes libres, que nous avons tous les droits dont ils jouissent eux-mêmes.
Nous aussi pouvons choisir les gens — hommes et femmes — que nous envoyons dans les Soviets. Nous-mêmes pouvons collaborer au travail que ceux-ci accomplissent. Lorsque nous avons à nous plaindre de notre mari, d’un voisin, d’un responsable, nous allons devant le tribunal populaire.
Celui-ci nous donne raison, quand nous avons raison. Personne ne nous demande de quel grand prophète nous suivons les préceptes : Mahomet, Moïse ou Jésus. Les Soviets nous ont apporté le salut. Gratitude éternelle aux Soviets. »
Des camarades expérimentées qui militent depuis longtemps parmi les musulmanes de Tiflis m’expliquent le ton de la réunion et l’ambiance qui y règne.
Ces femmes appartiennent, à de rares exceptions près, aux couches les plus pauvres de la population. Les familles de la plupart d’entre elles sont venues s’installer en ville avant la Révolution, attirées par l’espoir d’y trouver de meilleures conditions d’existence que dans leurs montagnes et leurs steppes natales. Marchand, journalier, valet de ferme, portefaix, conducteur de chevaux, etc., l’homme gagne son pain en dehors du foyer.
La femme, elle, reste avec les enfants dans leur misérable demeure. En venant en ville, elle a perdu l’ancienne base économique de son existence. Loin de la cabane et de la tente, du champ et du troupeau, elle est privée des moyens primitifs qui lui permettaient de fournir un travail productif. La vie du ménage ne requiert plus les produits de son propre travail.
Tout le nécessaire doit être acheté et la femme ne dispose pas d’argent : seul le mari en a. Ce brusque changement de résidence a fait perdre à la femme aux yeux du mari l’importance qu’elle avait en coopérant à la vie familiale.
La base économique de l’ancienne famille patriarcale est détruite. Le pouvoir dominateur dont jouit l’homme dans le patriarcat continue cependant de subsister et ce dans les conditions les plus défavorables pour la femme.
Plus que jamais — et plus durement que jamais — elle sent qu’elle est l’esclave, la propriété de l’homme.
Ses habitudes de vie, ses traditions, sa langue, sa religion la séparent du reste de la population urbaine, et même des pauvres.
Elle est au comble de la misère, de la solitude, du désespoir. Comme une feuille arrachée à son rameau, elle est le jouet des vents.
Pour ces musulmanes de Tiflis, la Révolution a été — au sens littéral du mot — le sauveur apportant dans leur existence quelque chose d’inespéré, de prodigieux.
Les camarades s’étendent sur l’importance que revêt le Club des femmes pour les musulmanes de la ville.
C’est là que se rassemblent les plus énergiques, les plus douées, les plus avides de savoir, afin d’y commencer leur éducation et leur formation politique et sociale et d’y acquérir toutes sortes de connaissances.
Quelques-unes d’entre elles entrent alors au parti communiste, pour devenir des propagandistes et des organisatrices au service de leurs camarades de même origine ethnique et de même religion. Mais le club est également un refuge pour les musulmanes désemparées et sans secours qui veulent se défendre contre une injustice ou se refusent à sombrer dans la misère et l’apathie.
Il possède des «sections d’action culturelle». Des femmes aux cheveux blancs assises aux côtés de jeunes filles dans la fleur de l’adolescence s’efforcent comme elles, avec un zèle attendrissant, de dessiner des lettres et de les lire.
Des cours et des conférences leur apprennent les rudiments des sciences humaines et des sciences de la nature.
Chaque jour, à heures fixes, trois camarades compétentes viennent leur donner des conseils d’ordre juridique, qui sont particulièrement appréciés. La proclamation légale de l’égalité des droits ne pouvait naturellement changer d’un coup de baguette magique le comportement des hommes à l’égard des femmes, tel que l’ont engendré et façonné les siècles.
Souvent, les femmes doivent se battre et faire appel au tribunal pour faire valoir leurs droits.
Au club, on donne aussi des cours de raccommodage, de couture et de tricot. La plupart des musulmanes venues en ville n’ont pas — faute de l’avoir acquise — la dextérité manuelle de leurs mères et grand-mères. Et les plus jeunes savent même à peine comment tenir l’aiguille.
Le but des communistes est naturellement — les camarades y insistent — d’intégrer la masse des femmes musulmanes dans l’économie et dans la société. Seulement, il est très difficile d’y parvenir, tant que l’industrie moderne en est en Géorgie à ses premiers balbutiements.
Elle connaîtra une croissance rapide à partir du moment où sera terminée la grande centrale électrique que le gouvernement soviétique fait bâtir sur la Koura, non loin de Tiflis.
Entre temps, la section féminine du parti s’efforce d’aider, dans certains cas individuels, des femmes musulmanes à trouver un métier.
Bon nombre d’entre elles travaillent dans une usine de cartonnage, dans l’industrie textile et dans celle du tabac. Après l’installation du club dans des locaux plus vastes, les camarades veulent organiser des «artels» féminins, des coopératives de femmes.
Le travail communautaire permettra d’accroître la confiance des musulmanes en elles-mêmes, de développer chez elles l’esprit de solidarité et par là même leur capacité à comprendre le communisme ; il favorisera l’essor du club. Celuici exerce une puissante attraction sur les musulmanes de Tiflis et des environs.
Son influence morale et sociale dépasse largement les deux cents membres qu’il compte. Il n’est pas exagéré de supposer qu’il influence au minimum dix fois plus de femmes, ce qui veut dire que sur des questions et dans des moments décisifs, le club sert de guide à toute cette couche de population.
Chaque femme membre du club recrute de nouveaux membres et informe ses parents et ses connaissances sur les multiples activités du club, et elle le fait avec passion, voire avec le fanatisme de la foi religieuse.
Lorsque les enseignantes et les dirigeantes du club me montrent dans une pièce attenante leur matériel pédagogique et ouvrent les armoires et les coffres où se trouvent les étoffes et les travaux d’aiguille, les femmes se pressent à notre suite.
Toutes sentent le besoin de participer, d’admirer l’œuvre du club, de se réjouir de leurs propres efforts et de leurs capacités. « Voici notre manuel dont les illustrations montrent comment on vivait autrefois.» «Sur ce tableau, notre professeur nous indique combien il reste encore d’analphabètes en Union Soviétique. »
« Voici des peintures expliquant comment il faut soigner les nourrissons. » « C’est moi qui ai écrit ça.» « Cette grande couverture, j’ai aidé à la broder, ce chemisier, c’est moi qui l’ai fait. » «Je sais coudre des chemises comme celle-ci. »
Ces exclamations expriment le sentiment de chacune d’être associée au travail et à l’effort d’éducation de la communauté. Dans une petite pièce contiguë, les conseillères juridiques sont littéralement assiégées de femmes qui les questionnent.
On voudrait que je voie que le club est également un lieu de divertissement et de joie. Le piano joue, on se met à danser. La première danseuse est la fille d’une camarade, une enfant de cinq ans, dont la silhouette, le visage et le costume me rappellent très vivement l’image qu’enfant je me faisais de Sémiramis ou de la reine de Saba.
La petite est une ravissante créature aux boucles brunes, aux grands yeux brillants dont les mouvements gracieux et les mimiques suivent avec une précision étonnante les rythmes et le caractère de la musique. Elle est visiblement l’enfant gâtée du club. Puis des jeunes filles dansent à leur tour, la plupart seules, parfois aussi à deux. Comme leurs pas légers et le jeu de leurs bras sont loin des danses orientales que l’on a coutume de voir en Occident!
Pleine de passion, mais en même temps de chaste retenue, cette danse n’a rien d’une exhibition, rien de lascif, c’est la joie de vivre et de se mouvoir qui se donne libre cours ici.
La danse n’est qu’un bref épisode de la soirée. La Révolution, cette «vie nouvelle» à laquelle on s’éveille et à laquelle on aspire, reviennent au premier plan et dominent à nouveau sentiments et pensées.
On mesure les progrès accomplis par rapport à l’horizon étroit dans lequel se déroulait autrefois la vie de ces musulmanes aux questions, aux interpellations, aux appels, aux affirmations, qui respirent tous l’esprit de la solidarité révolutionnaire internationale.
Le sentiment de cette solidarité a été pour ces femmes d’Orient une sorte de soudaine révélation divine, c’est une force qui les enflamme. Elles en ont la certitude, la fervente conviction: guidées par cette étoile, elles vaincront.
Lorsque je quitte le club, retentit à nouveau dans la maison et dans la rue 1’« Internationale » chantée par les musulmanes de Tiflis. Les journaux sont pleins d’informations sur les tentatives des plus puissants groupes capitalistes et des gouvernements bourgeois pour stopper l’orage de la révolution prolétarienne qui se prépare, ce puissant mouvement historique qui ébranle l’univers. «Et pourtant elle avance ! Et c’est nous qui la ferons avancer ! » Cet acte de foi, serment et volonté d’action, monte des profondeurs.