Les Cahiers de Contre-Enseignement prolétarien
#9 – Les manuels d’histoire et la guerre impérialiste
Note de la rédaction
Malgré des difficultés de toute sorte, nous avons réussi à lancer dans le corps enseignant, parmi les normaliens, les étudiants, les militants ouvriers, l’idée du contre-enseignement prolétarien. La lutte pour la dénonciation du caractère de classe de l’enseignement des écoles bourgeoises, des écoles du capitalisme en décomposition, pour l’instauration d’un véritable enseignement révolutionnaire, conforme à la vérité matérialiste, est en bonne voie. Le fait qu’un journal réactionnaire comme l’Echo de Paris ait cru bon de publier deux colonnes, en première page, pour mettre en garde les milieux bourgeois contre les Cahiers de contre-enseignement prolétarien montre que notre entreprise a eu des résultats sérieux. Ces alarmes de l’ennemi de classe sont pour nous un motif de plus de poursuivre une œuvre si heureusement commencée.
À partir de janvier 1933 le Bureau d’Éditions est chargé de la publication et de la diffusion des Cahiers de contre-enseignement prolétarien.
La responsabilité de la rédaction continue à être confiée au collège de camarades qui, jusqu’à maintenant, en a assumé la charge.
Les nouvelles dispositions prises permettront notamment d’assurer la régularité dans la parution de notre organe, à raison d’un fascicule par mois.
La vie des Cahiers de contre-enseignement prolétarien sera ainsi normalement assurée, sans que rien ne soit changé à l’esprit qui a présidé à leur élaboration. Bien plus, le Collège de rédaction déchargé de tout souci d’ordre administratif, pourra apporter aux Cahiers de nouveaux perfectionnements.
Nous avons donc la conviction d’activer au maximum le développement d’une œuvre dont le succès a été sans cesse croissant. Nous sommes persuadés que nos abonnés et lecteurs, dont les encouragements et le soutien n’ont cessé de nous fournir les preuves que nous étions dans la bonne voie, approuveront la mesure que nous venons de prendre.
Mais, pour mener notre œuvre à bien, nous comptons fermement sur votre appui. Dès maintenant, nous vous demandons de nous faire parvenir sans retard votre abonnement.
Nous vous demandons aussi de faire un gros effort pour nous fournir de nouveaux abonnés, pour faire connaître et diffuser les Cahiers dans les assemblées syndicales et politiques, pour organiser la vente au numéro dans ces assemblées.
Ainsi, seulement, notre entreprise pourra s’élargir et constituer une solide contribution au travail de transformation révolutionnaire de la société capitaliste, fondée sur l’oppression économique et politique, en une société où les travailleurs, maîtres de leurs destinées, construiront le socialisme libérateur.
