Textes de bases du PCm
Parti Communiste Maoïste (PCm)
IX. L’antifascisme
2. Le fascisme aujourd’hui
Les mêmes phénomènes qui ont amené le fascisme auparavant sont là aujourd’hui. Les gouvernements bourgeois classiques, droite ou gauche, comme hier, font le jeu du fascisme en menant une politique anti-ouvrière et anti-populaire. Il nous faut de nouveau combattre la montée du fascisme, renforcer le parti communiste de type nouveau, le parti marxiste-léniniste-maoïste, unir la classe ouvrière dans un front unique contre le capitalisme, et unir toutes les masses populaires dans le front antifasciste et édifier une force combattante, pour en finir avec ce système.
Nous sommes toujours à la période de l’impérialisme où règne sans partage la domination du capital financier. Le fascisme se développe en période de crise. Il s’appuie sur le juste ressentiment des masses populaires tout en le déviant de ses vrais cibles. Il dénonce les partis bourgeois dont les gouvernements sont incapables de résoudre la crise Il ne peut être la réplique du fascisme ancien. C’est une forme moderne de fascisme, qui se constitue sans être encore au pouvoir et qui s’adapte aux conditions d’aujourd’hui, celle de la disparition du camp socialiste, de la liquidation des anciens partis communistes, une forme différente d’avant-guerre où s’édifiait un Etat socialiste puissant et où existaient des puissants partis communistes.
Comme hier, l’aggravation continue de la crise du système impérialiste amène les partis bourgeois de droite ou de gauche à prendre des mesures réactionnaires creusant le lit du fascisme au niveau de l’Etat. Dans ce contexte des partis fascistes dont l’idéologie a ses racines dans le passé, se développent en adaptant leur discours à la nouvelle situation. Les formes modernes du fascisme se forment au cours d’un double processus : renforcement réactionnaire de l’appareil d’Etat à travers une lutte idéologique, politique, culturelle entre les partis bourgeois de droite et de gauche et le développement et la structuration du Parti fasciste (FN), la multiplication des groupes fascistes et néo-nazis, la mobilisation réactionnaire des masses.
Cette montée se reflète pour l’instant dans le vote Front National pour une partie des masses désemparées par les conséquences de la crise et l’absence de perspectives politiques. Une mobilisation plus large et plus déterminée, voir un coup de force, pourrait ouvrir la voie à l’accession du Parti fasciste ou d’une d’un coalition dirigée ou non par lui, à la tête de l’Etat. La grande bourgeoisie, le capital financier dans son ensemble n’ont pas choisi encore la solution fasciste ouverte, mais la menace grandit au fur à mesure de l’échec des partis bourgeois à résoudre la crise.