Textes de bases du PCm
Parti Communiste Maoïste (PCm)
VI. Prolétaires immigrés
11. Les travailleurs et travailleuses en détachement
Des sociétés françaises de transport, d’industrie, d’agriculture emploient des travailleurs et travailleuses qui sont rémunérés par ceux qui les embauchent dans les pays de l’Est, en Espagne ou au Portugal.
Si, en théorie, ces travailleurs et travailleuses ont les mêmes droits (la seule différence se situe au niveau des cotisations sociales qui sont payées dans le pays d’origine), la plupart du temps, la réalité est toute autre. Ils travaillent en général plus d’heures et leurs qualifications professionnelles ne sont pas reconnues. Au final, ils touchent un salaire inférieur aux autres travailleurs de France et souffrent de conditions de travail plus rudes. Sans compter le nombre de fraudes patronales sur l’utilisation des travailleurs en détachement et les combines pour leur soutirer directement leur salaire (les patrons leur font payer l’hébergement et autres frais, par exemple). En pratique, pas les mêmes droits, pas les mêmes conditions de travail, pas les mêmes salaires : les patrons divisent encore une fois la classe ; nous affirmons quant à nous que les travailleurs et travailleuses en détachement font partie intégrante du prolétariat de notre pays.
En termes de moyens de lutte, leur situation est précaire de par leur isolement du reste du prolétariat de France qui est encouragé à la méfiance voire à l’hostilité à leur égard et aussi en raison du fait que s’ils protestent, leur contrat est rompu par leur employeur et ils retournent dans leurs pays d’origine.
Les communistes doivent cibler les patrons à l’origine de ces déploiements et doivent aller en direction des travailleurs en détachement. Les patrons qui sont à l’origine de ces procédés inhumains, qui parquent nos camarades comme du bétail, ces patrons doivent être une des principales cibles de nos attaques.