Communiqué de presse : Halte à la brutalité policière et à la destruction capitaliste de l’environnement
Comité Central du Parti Communiste d’Inde (maoïste)
12 Janvier 2011
Nous condamnons les massacres aveugles et les faux « accrochages » par la police et les forces paramilitaires dans l’Odisha (Orissa) !
Le Peuple vaincra de manière certaine la conspiration de Naveen Patnaik pour remettre les ressources naturelles d’Odisha aux multinationales, en décimant le mouvement révolutionnaire maoïste !
Comme partie de la massive opération Green Hunt, conduite en coordination par le gouvernement central et les gouvernements des Etat, dans le but avéré de décimer complètement le mouvement révolutionnaire maoïste, la police spéciale et les forces paramilitaires ont recouru à des massacres aveugles au cours des deux derniers mois dans l’Odisha, et ont pris de sang-froid presque 25 vies dans divers incidents. Parmi ces derniers, la plupart étaient de faux « accrochages » (Ndlr : assassinats délibérés camouflés en affrontements armés) tandis que d’autres étaient des incidents où des centaines de police et le paramilitaire ont été déployés avec des informations spécifiques sur les lieux de présence des guérilleros et ont aléatoirement ouvert le feu sur les guérilleros et les personnes avec eux.
Récemment, le 12 janvier 2011, au cours d’un « accrochage » dans un secteur de forêt du district de Keonjhar, deux maoïstes ont été tués, et le 9 janvier 2011, dans un soi-disant « accrochage » dans les montagnes de Bandhkamali, dans la région de Niyamgiri du district de Rayagadha, 9 camarades tombaient en martyrs. Ravi, un des camarades martyrs, était un cadre important qui avait travaillé parmi les populations opprimées d’Odisha, au cours des dernières années. Il était originaire du district de East Godavari dans l’Andhra Pradesh. A peine une semaine en arrière, le 2 janvier 2011, dans un soi-disant affrontement dans les forêts de Rayaghati, dans la région de Kalinganagar du district de Jajpur, 5 maoïstes comprenant trois femmes tombaient en martyrs. Un de ces martyrs était un membre du Comité de secteur de la région de Kalinganagar. Ils préparaient des activités de masse à l’occasion du cinquième anniversaire du massacre d’Adivasis, le 2 janvier, quand cet incident s’est produit. Le 29 décembre 2010, dans une rencontre alléguée dans le secteur de forêt de Talpada de le district de Keonjhar, une camarade femme était martyre. Avant cela, dans la quatrième semaine de décembre, la police a annoncé que 3 maoïstes étaient morts dans un accrochage dans le secteur de forêt d’Adaba du district de Gajapati. Au début du mois de janvier, dans un autre accrochage allégué dans le district de Bargarh, 2 personnes sont mortes, mais le Peuple a déclaré qu’elles étaient de simples citoyens et que la police les avait tuées de sang-froid. Quelques jours avant celle-ci, des nouvelles dans les médias ont dit que même l’accrochage dans le district de Gajapati était également faux et que des gens du commun étaient morts dans celui-ci. Bien que des protestations à grande échelle aient été menées par les populations et des démocrates sur ces derniers faux accrochages, le gouvernement de Naveen ne s’en soucie guère et recourt aux meurtres de gens du commun et de révolutionnaires sans aucun scrupules.
L’Odisha est un des État les plus abondamment riches en minerai, en ressources d’eau et de la forêt, mais il est devenu la demeure de la pire misère et de la mort de faim. L’Odisha est à la première place pour les réserves de fer et il a beaucoup d’autres ressources minérales de valeur. Mais toute cette richesse remplit les coffres des riches tandis que les conditions des pauvres gens se détériorent. Au cours des 63 dernières années de prétendue indépendance, les populations opprimées d’Odisha, en particulier les Adivasis, ont été écrasées sous l’exploitation féodale et impérialiste. Le gouvernement d’Odisha, mené par le patron de la mafia minière Naveen Patnaik, a transformé Odisha en paradis des sociétés d’extraction en signant des accords innombrable avec celles-ci. Plus de 49 accords concernant les usines sidérurgiques, plus de 20 concernant les centrales électriques thermiques, plusieurs pour des projets de raffinerie d’alumine et un port ont été signés. Le contrat d’une valeur de 550 milliards de roupies, signés avec la MNC Posco appartenant à la Corée du Sud, est le plus grand investissement étranger direct en Inde. Le gouvernement d’Odisha avait sans scrupule violé ses propres lois en accordant des permissions à Tata à Kalinganagar et à Vedanta à Niyamgiri, indépendamment de Posco. Tous ces accords bilatéraux conduisent à une misère incalculable pour le Peuple d’Odisha. Ceux-ci mèneraient à la destruction des forêts, des terres, de l’eau, de l’écologie et de tous les aspects de leurs vies. Ceci a pu être l’un des plus grands désastres synthétiques dans le monde. C’est pourquoi les personnes d’Odisha luttent contre ces atrocité et exploitation.
Dans le passé récent, le Peuple d’Odisha s’est agité et s’agite encore contre l’exploitation et les atrocités des MNCs et des grandes compagnies de la bourgeoisie compradore comme Tata, Vedanta, Posco etc. et également contre l’exploitation féodale dans la région de Narayanapatna du district de Koraput. Le gouvernement a employé la force brutale contre ces luttes et a tué beaucoup de personnes. Le 2 janvier 2006, la police à ouvert le feu contre des Adivasis qui refusaient de remettre leurs terres cultivables à l’aciérie Tata de Kalinganagar, et a tué au moins quatorze d’entre eux. Dans beaucoup d’autres exemples, des personnes ont été blessées ou ont perdu la vie dans des fusillades de la police. Des maniestations populaires ont été lancées contre les mines de bauxite de la compagnie Vedanta dans la région de Niyamgiri et contre la raffinerie d’alumine de Vedanta à Lanjigarh. Reculant devant l’agitation populaire, le gouvernement central avait retiré l’autorisation à Vedanta, pour la raison que celle-ci avait violé les règles et les règlements. Mais le Peuple continue son agitation, estimant que tant que la raffinerie Vedanta existe à Lanjigarh, elle est nuisible à leur existence même et compromettrait leurs terres et leur environnement. Le peuple d’Odisha lutte contre de telles problématiques dans beaucoup d’endroits. Le Parti maoïste mène ces mobilisations dans beaucoup d’endroits et les soutient dans d’autres. Plus important est le fait que les gens font bon accueil à la direction des maoïstes et la soutiennent. Le Peuple d’Odisha s’est rendu compte qu’il n’y a aucun parti politique autre que le Parti maoïste, qui pourrait mettre un terme à l’exploitation féodale et impérialiste.
Le mouvement maoïste s’étend à de nombreux nouveaux secteurs. Le gouvernement de Naveen Patnaik, avec l’appui total du gouvernement UPA au Centre, recourt à ces massacres précisément parce que les maoïstes constituent l’obstacle principal à leur pillage croissant des ressources. En particulier, il est évident pour tous que le meurtre de 9 révolutionnaires dans la région de Niyamgiri s’est produit dans le but de faciliter le pillage de Vedanta et sous son égide. De même, il est également très clair que les massacres fascistes commis par le gouvernement dans la région de Kalinganagar (dans les zones de Jajpur et de Keonjhar) ont pour but de faciliter l’exploitation des sociétés comme Tata et de d’autres, attendant dans les coulisses pour occuper ce secteur entier. Naveen Patnaik qui avale des milliards de roupies en tant que faire-valoir des monopoles, et ses machines administratives sont menacés sérieusement par l’existence du mouvement maoïste. C’est pourquoi ils recourent à la violence fasciste contre les personnes et les unités de guérilla, en dépensant des milliards de roupies en police, forces commando (SOG), SPO et réseau croissants d’informateurs sur une énorme échelle.
L’Histoire a prouvé dans beaucoup de périodes qu’il est impossible de supprimer les mouvements populaires par des meurtres, des offensives et des campagnes de suppression. Le comprador Naveen Patnaik, ex-directeur de Vedanta, et le responsable de l’actuelle opération Green Hunt, Chidambaram, d’autres oligarques et leurs maîtres impérialistes, rêvent de lever tous les obstacles sur le chemin de l’exploitation des classes féodales et des multinationales, en écrasant le mouvement révolutionnaire maoïste. Le Peuple est appelé à intensifier ses luttes. La multiplication des accrochages de ces derniers jours indiquent l’intensité de l’offensive contre les maoïstes, qui doit être vue comme un élément de l’offensive globale sur les mouvements de toutes les personnes luttant contre le pillage. Nous ne pouvons arrêter ces massacres qu’en prenant les armes et en menant le combat de façon unie contre les politiques anti-populaires, pro-impérialiste suivies par le gouvernement sanguinaire de Naveen et contre l’exploitation monopoliste.
Le Comité central du PCI (maoïste) fait appel à toutes les populations de notre pays et à tous les démocrates, pour condamner fermement ces massacres atroces et ces « accrochages » truqués. Nous faisons appel au Peuple pour exiger une enquête juridique indépendante dans tous ces incidents armés, et pour exiger la punition pour tous les fonctionnaires de police impliqués. Nous faisons appel à tous ceux qui devraient se rendre compte que ces offensives ne sont pas menées exclusivement contre le mouvement maoïste et qu’elles visent aussi ceux qui élèvent leur voix ou luttent contre ce pillage des monopoles. Notre Comité central invite toutes les forces démocratiques, progressistes et patriotiques à s’unir et lutter contre l’exploitation des monopoles, contre les massacres commis par les gouvernements central et des État et contre l’opération Green Hunt menée pour le pillage incessant de nos ressources.
(Abhay)
Porte-parole,
Comité central,
CPI (maoïste)