La ligne de construction des trois instruments de la révolution

La ligne de construction des trois instruments de la révolution

Parti Communiste du Pérou

INTRODUCTION

   Le Président Gonzalo a établi la ligne de la construction des trois instruments de la révolution en arborant, défendant et appliquant le marxisme-léninisme-maoïsme, principalement le maoïsme.

   Il nous enseigne que Marx disait que la classe ouvrière crée des organisations à son image, c’est-à-dire, ses propres organisations.

   Au XIXème siècle Marx et Engels nous donnèrent une conception scientifique avec sa propre doctrine, son propre objectif et un but commun : comment prendre le Pouvoir et les moyens pour le faire, la violence révolutionnaire.

   Tout cela en une lutte de deux lignes très dure.

   Marx établit que le prolétariat ne peut agir comme classe qu’en se constituant, lui-même, en parti politique différent et opposé à tous les partis politiques créés par les classes nanties.

   Et que, par conséquent, dès que le prolétariat apparaît il crée, au cours d’un processus prolongé, ses propres formes de lutte et ses formes d’organisation et que le Parti est la forme la plus élevée d’organisation, l’Armée la forme principale d’organisation et le Front le troisième instrument, et que ces trois instruments existent pour la prise du Pouvoir au moyen de la violence révolutionnaire.

   Il nous dit qu’Engels, à la fin du XIXème siècle, arriva à la conclusion que la classe ne possédait ni des formes organiques, ni des formes militaires propres qui lui permettent de prendre le pouvoir et de le garder, mais il n’a jamais dit que nous devions abandonner la révolution et au contraire que nous devions travailler pour elle en recherchant la solution des problèmes qui se présentaient. Cela il faut bien le comprendre, car les révisionnistes le déforment pour faire passer leur opportunisme.

   Au XXème siècle Lénine comprit que la révolution était mûre et il créa le Parti prolétaire de type nouveau ; il concrétisa les formes de la lutte : l’insurrection et la forme d’organisation : les détachements, formes mobiles qui surpassaient les barricades du siècle passé et qui étaient des formes fixes.

   Lénine affirma la nécessité de créer des organisations nouvelles clandestines, car passer aux actions révolutionnaires signifiait la dissolution des organisations légales par la police et que cette transition n’était possible que s’elle se réalisait en passant par dessus les anciens dirigeants, par dessus le vieux Parti en le détruisant.

   Lénine disait aussi que le parti devait prendre exemple sur l’armée moderne mais avec sa propre discipline et une seule volonté et, en plus, être flexible.

   Le Président Gonzalo signale qu’avec Mao la classe comprend la nécessité de construire les trois instruments de la révolution : le Parti, l’Armée et le Front Unique en étroite relation les uns avec les autres.

   Il résout ainsi la question de la construction des trois instruments dans un pays arriéré, semi-féodal et semi-colonial, à travers la guerre populaire.

   Concrètement, il détermine la construction du Parti autour du fusil te c’est l’héroïque combattant qui dirige sa propre construction à l’Armée et au Front.

   Le Président Gonzalo établit la militarisation des Partis Communistes et la construction concentrique des trois instruments.

   La militarisation des Partis Communistes est la directive politique au contenu stratégique car elle représente « l’ensemble des transformations, des changements et des remaniements dont elle a besoin pour diriger la guerre populaire, comme forme principale de lutte qui engendre l’Etat nouveau. »

   Par conséquent, la militarisation des Partis Communistes est la clé de la révolution démocratique, socialiste et des révolutions culturelles.

   Il définit le principe de la construction ainsi : « Sur la base idéologico-politique construire simultanément la partie organisative, au sein de la lutte de classes et de la lutte de deux lignes, tout cela à l’intérieur, et en fonction de la lutte armée pour la conquête du Pouvoir ».

   De plus, le Président Gonzalo lie tout le processus de la construction à la fluidité de la guerre populaire, en partant du principe que : « la mobilité des opérations militaires et la diversité de notre territoire, confèrent à tous les travaux de construction… un caractère diversifié » comme dit le Président Mao.

   Ainsi, pour distinguer la ligne de construction, il faut partir des formes de lutte et des formes d’organisation ; du principe de la construction et d’une construction liée à la flexibilité de la guerre populaire, la principale forme de lutte aujourd’hui dans le monde.

1. SUR LA CONSTRUCTION DU PARTI

   Caractère du Parti. Nous nous basons sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, principalement la pensée Gonzalo, c’est-a-dire sur la plus haute expression de l’humanité : l’idéologie du prolétariat la seule qui soit véritable, scientifique et invincible.

   Nous luttons pour le Programme Communiste dont l’essence est d’organiser et diriger la lutte de classes du prolétariat, afin qu’il conquière le pouvoir politique, réalise la révolution démocratique, la révolution socialiste et les révolutions culturelles et s’achemine vers le Communisme, but inaltérable, vers lequel nous marchons.

   Nous nous basons sur la ligne politique générale de la révolution, c’est-à-dire sur les lois qui régissent la lutte de classes pour la prise du Pouvoir que le Président Gonzalo a établit avec ses cinq éléments : 1) Ligne internationale ; 2) Révolution démocratique ; 3) Ligne militaire ; 4) Ligne de construction des trois instruments de la révolution ; 5) Ligne de masses.

   La ligne militaire est le centre de la ligne politique générale.

   Nous nous forgeons dans l’internationalisme prolétaire, car nous concevons notre révolution comme une partie de la révolution prolétarienne mondiale. Et nous conservons notre indépendance idéologique, politique et organisative, en nous appuyant sur nos propres efforts et sur les masses.

   C’est un Parti de nouveau type qui a engendré le Chef de la révolution péruvienne, le Président Gonzalo, le plus grand marxiste- léniniste-maoïste vivant, qui dirige le Parti, et représente la garantie du triomphe de la révolution et qui nous mènera jusqu’au Communisme.

   La militarisation du Parti Communiste et la construction concentrique. Le Président pose la thèse que tous les Partis Communistes doivent se militariser pour trois raisons :

   Premièrement, parce que nous nous trouvons à l’offensive stratégique de la révolution mondiale, la période durant laquelle l’impérialisme et la réaction seront balayés de la face de la Terre au cours des prochaines 50 à 100 années ; époque marquée par la violence dans laquelle se manifestent toutes sortes de guerres.

   Nous voyons la réaction se militariser toujours davantage, militariser les anciens Etats, leur économie, provoquer des guerres d’agression, trafiquer avec la lutte des peuples et tendre à une guerre mondiale.

   Mais la révolution étant la tendance principale dans le monde, la tâche des Partis Communistes consiste à arborer la révolution en concrétisant la forme principale de lutte : la guerre populaire, afin d’opposer la guerre révolutionnaire à la guerre contre-révolutionnaire mondiale.

   Deuxièmement, il faut conjurer la restauration capitaliste.

   Quand la bourgeoisie perd le Pouvoir, elle s’introduit dans le Parti se sert de l’armée, cherche à usurper le pouvoir et détruire la dictature du prolétariat pour restaurer le capitalisme.

   C’est pourquoi les Partis Communistes doivent se militariser et exercer la dictature générale des trois instruments ; se forger dans la guerre populaire et renforcer l’organisation armée des masses, la milice populaire, afin qu’elle engloutisse l’armée.

   C’est pour cela que le Président Gonzalo nous dit : « Premièrement et principalement forger des militants communistes, des combattants et des administrateurs ».

   Pour cela, chaque militant se forge dans la guerre populaire et se maintient vigilant en vue de toute tentative de restauration.

   Troisièmement, nous marchons vers une société militarisée.

   En militarisant le Parti nous faisons un pas en direction de la militarisation de la société, perspective stratégique qui garantit la dictature du prolétariat.

   La société militarisée est cette mer armée des masses dont nous parlaient Marx et Engels, qui préserve la conquête et défend le Pouvoir conquis.

   Nous nous basons sur l’expérience de la révolution chinoise, de la base anti-japonaise de Yenan qui était une société militarisée dans laquelle tout naissait du fusil, le Parti, l’Armée, l’Etat, la politique nouvelle, l’économie nouvelle et la nouvelle culture.

   Ainsi l’on développera le communisme de guerre.

   Au cours de la Ière Conférence Nationale, en novembre 1979, le Président Gonzalo présenta la thèse de la nécessité de la militarisation du Parti Communiste du Pérou.

   Puis, durant les premiers mois de 1980, quand le Parti se préparait à déclencher la guerre populaire, il posa le développement de la militarisation du Parti à travers les actions, se basant sur ce que disait le grand Lénine qu’il fallait réduire le travail non militaire pour le centrer sur le travail militaire car, le temps de la paix s’achevait et l’on entrait dans un temps de guerre et que, pour cette raison, tous les effectifs devaient être militarisés.

   Il fallait prendre le Parti comme axe central et construire l’Armée autour de lui et, avec ces instruments, avec les masses en guerre populaire, construire autour d’eux l’Etat nouveau.

   Il disait aussi que la militarisation du Parti ne peut se réaliser qu’à travers des actions concrètes de la lutte de classes, actions concrètes de caractère militaire.

   Cela ne signifie pas que nous réalisions exclusivement des actions militaires de différents types (actions de guérillas, de sabotage, d’élimination sélective, de propagande et agitation armées), mais que nous devons adopter principalement ces formes de lutte pour stimuler et développer la lutte de classes avec l’endoctrinant des faits dans ce genre d’actions qui sont les formes de lutte principales de la guerre populaire.

   La militarisation du Parti a ses antécédents dans Lénine et le Président Mao ; mais c’est un point nouveau que le Président Gonzalo a développé, en tenant compte des nouvelles circonstances de la lutte de classes et qu’il faut prévoir l’apparition de nouveaux problèmes qui se résoudront à travers l’expérience.

   Cela impliquera, nécessairement un processus de lutte entre l’ancien et le nouveau afin que ce dernier se développe davantage ; la guerre étant la forme supérieure de résoudre les contradictions, elle renforce les facultés des hommes pour trouver des solutions.

   C’est la militarisation du Parti qui nous a permis d’entreprendre et de développer la guerre populaire ; et nous considérons que cette expérience a valeur universelle, c’est pourquoi la militarisation des Partis Communistes du monde est une exigence et une nécessité.

   La construction concentrique des trois instruments est la concrétisation organique de la militarisation du Parti et en synthèse, cela se résume à ce que le président Gonzalo enseigne : « Le Parti est l’axe de toutes choses, il dirige de façon absolue les trois instruments, sa propre construction, et de façon absolue, également, l’armée et l’Etat nouveau comme dictature unifiée, qui tend à la dictature du prolétariat. »

Les six aspects de la construction du Parti.

La construction idéologique

   Les militants se forgent sur la base de l’unité du Parti le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, principalement la pensée Gonzalo.

   Nous disons marxisme-léninisme-maoïsme car c’est l’idéologie universelle du prolétariat, classe ultime de l’histoire, idéologie que l’on doit appliquer aux conditions concrètes de chaque révolution et qui doit engendrer sa pensée guide.

   Dans notre cas, la révolution péruvienne a engendré la pensée Gonzalo, car le Président Gonzalo est la plus haute expression de la fusion de l’idéologie universelle avec la pratique concrète de la révolution péruvienne.

La construction politique

   Les militants se forgent dans le Programme et les Statuts, la ligne politique générale et la ligne militaire comme centre, et les lignes spécifiques, dans la Politique générale, et les politiques spécifiques ; et dans les plans militaires du Parti.

   La politique doit toujours être aux commandes et c’est notre point fort.

La construction organique

   L’aspect organique suit l’aspect politique et, en tenant compte du fait que la ligne ne suffit pas, il faut monter, simultanément, les appareils organiques selon la structure organique, le système organique et le travail du Parti. Structure organique, le Parti se base sur le centralisme démocratique, principalement le centralisme.

   On établit deux réseaux militants armés : le réseau territorial qui comprend une juridiction et le réseau mobile dont la structure se déplace.

   Le système organique c’est la distribution des forces en fonction du point principal et des points secondaires où agit la révolution.

   Le travail militant est la relation entre le travail secret, qui est le travail principal, et le travail ouvert. L’importance des cinq nécessités : le centralisme démocratique, la clandestinité, la discipline, la surveillance et le secret ; le centralisme démocratique en particulier.

La direction

   Nous sommes pleinement conscients que, au cours de l’histoire, aucune classe n’a pu imposer sa domination si elle n’a pas promu ses chefs politiques, ses représentants d’avant-garde, capables d’organiser le mouvement et de le diriger.

   Et le prolétariat péruvien au cours de la lutte de classes a engendré la direction de la révolution et sa plus haute expression : la direction du président Gonzalo qui possède la théorie révolutionnaire, connaît l’histoire et a une profonde compréhension du mouvement pratique.

   Au long d’une dure lutte entre les deux lignes, il a triomphe du révisionnisme, du liquidationisme de droite et de gauche, de la ligne opportuniste de droite et du « droitisme ».

   Il a reconstitué le Parti, il le dirige au sein de la guerre populaire et il est devenu le plus grand marxiste-léniniste-maoïste vivant. C’est un grand stratège politique et militaire, un philosophe, un grand guide pour les communistes, le centre de l’unification du Parti.

   La réaction a deux principes pour détruire la révolution : anéantir la direction et isoler la guérilla des masses ; mais, en synthèse, ce qu’elle vise c’est anéantir la direction car c’est elle qui permet de maintenir l’orientation et de la matérialiser.

   Notre Parti a défini le rôle déterminant de la direction et l’obligation de tous les militants de lutter constamment pour défendre et préserver la direction du Parti et, tout spécialement, la direction du Président Gonzalo, notre chef, contre toute attaque qu’elle provienne de l’intérieur ou de l’extérieur du Parti ; nous suivons sa direction et son commandement personnel, en arborant les consignes : « Apprendre du président Gonzalo » et « Incarner la pensée Gonzalo ».

   Nous nous basons sur la direction collective et sur la direction d’une personne ; nous tenons compte du rôle des dirigeants et comment, à travers de la guerre populaire, au cours de la rénovation de la direction, la direction de la révolution se forme et se trempe.

   Nous soutenons le principe que le commandement ne meurt jamais.

   Nous, les marxistes-léninistes-maoïstes, pensée Gonzalo, nous suivons le Président Gonzalo et nous incarnons la pensée Gonzalo.

La lutte des deux lignes

   Le parti est une contradiction où s’exprime la lutte de classes comme lutte de deux lignes entre la gauche et la droite.

   La lutte des deux lignes est le moteur du développement du Parti, c’est grâce à sa conduction juste et correcte que la gauche s’impose.

   Nous combattons la conciliation car elle alimente la droite.

   Tous, militants, cadres, dirigeants, ainsi que les combattants et les masses, doivent pratiquer la critique et l’auto-critique en assumant la philosophie de la lutte et en avançant à contre-courant, en tenant compte du fait que le Comité Central représente l’œil du cyclone car c’est en son sein que se manifeste la lutte de classes la plus aiguë.

   C’est grâce à la façon juste et correcte du Président Gonzalo de conduire la lutte des deux lignes, que l’unité du Parti s’est maintenue et que la guerre populaire s’est développée.

   En général, le révisionnisme représente le danger principal, bien que le Parti continue à se développer contre les critères, les opinions, attitudes et positions de droite, en tant que lutte dans le sein du peuple.

   Il est nécessaire d’organiser la lutte des deux lignes pour imposer la ligne du Parti, au moyen d’un plan destiné à la développer de façon organisée.

Travail de masses

   Nous appliquons le principe : « Les masses font l’histoire ». Le Parti dirige la lutte de masses en fonction du Pouvoir, la revendication principale. Nous réalisons le travail de masses dans, et pour, la guerre populaire, en nous basant sur les masses de base, ouvriers et paysans, principalement les pauvres, sur la petite bourgeoisie et nous neutralisons, ou nous gagnons, la bourgeoisie moyenne selon les condition.

   Nous suivons la loi d’incorporer les masses et l’unique tactique marxiste d' »aller au plus profond », éduquer les masse dans la violence révolutionnaire et dans la lutte implacable contre le révisionnisme.

   Le travail de masses du Parti se réalise à travers l’Armée et l’on mobilise, politise, arme et organise les masses en Pouvoir nouveau dans les campagnes et en Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple dans les villes.

   En synthétisant, grâce à la lutte et à la direction du Président Gonzalo, nous avons un Parti marxiste-léniniste-maoïste, pensée Gonzalo, Parti de type nouveau qui dirige la guerre populaire et a ouvert la perspective de la conquête du Pouvoir total dans le pays en servant la révolution mondiale.

2. SUR LA CONSTRUCTION DE
L’ARMÉE POPULAIRE DE GUÉRILLA

   Caractère de l’Armée. L’Armée Populaire de Guérilla est une armée de type nouveau qui réalise les tâches politiques de la révolution que le Parti a établi.

   Elle applique le principe maoïste : « Le Parti commande au fusil et nous ne permettrons jamais que le fusil commande au Parti ».

   L’Armée accompli trois tâches : combattre, qui est la principale, comme cela revient à la forme principale de l’organisation ; mobiliser, ce qui est très important car, par ce moyen, on réalise le travail de masses du Parti, en politisant mobilisant organisant et armant les masses ; produire, en pratiquant l’auto-ravitaillement pour ne pas être à charge des masses.

   C’est une armée fondamentalement paysanne que le Parti dirige absolument.

   Le Président Gonzalo nous enseigne que : « Les légions de fer de l’Armée Populaire de Guérilla se basent sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée guide, qui est le fondement de son invincibilité ; elles se forgent dans une vie dure, dans le sacrifice et en défiant la mort, ce qui les élèvent jusqu’à l’héroïsme révolutionnaire. »

   L’Armée Populaire de Guérilla. Marx établit que le prolétariat avait besoin de sa propre armée et posa la thèse de tout le peuple armé.

   Lénine créa l’armée Rouge et élabora la thèse de la milice populaire dotée des fonctions de la police, de l’armée et de l’administration.

   Le Président Mao développa la construction des forces armées révolutionnaires avec l’immense participation des masses. La guerre populaire concrétise son caractère de masses en trois grandes coordinations.

   Le Président Gonzalo, en se basent sur ces thèses marxistes-léninistes-maoïstes et en tenant compte de la situation spécifique de la guerre populaire, posa la conformation d’une Armée Populaire de Guérilla.

   Dès les débuts de la préparation de la guerre populaire, le Président Gonzalo conçu la nécessité de construire la principale organisation pour mener la guerre populaire, vaincre l’ennemi et construire le nouvel Etat.

   Et, le 3 décembre 1979, on décida de constituer la « Ière Compagnie de la Ière Division de l’Armée Rouge. » En 1980, avec le « début » se concrétisèrent les détachement et les pelotons et nous décidâmes de passer de l’état de masses désorganisées à celui de masses militairement organisées.

   En 1983 il devint nécessaire de faire un bond dans la construction des forces armées révolutionnaires ; les milices populaires s’étaient considérablement accrues ce qui démontrait que le masses voulaient combattre.

   Et puis, les forces armées réactionnaires étaient entrées en action contre nous.

   Alors, au cours de la réunion du Comité Central élargi, le Président Gonzalo proposa de concrétiser l’Armée populaire de Guérilla.

Pourquoi une Armée ?

   Parce que c’était une nécessité politique afin d’affronter l’ennemi et de développer la guerre populaire.

   Ce fut un accord de tout le Parti au milieu de la lutte entre deux lignes, contre le « droitisme » qui s’opposait à l’incorporation des milices à l’Armée.

Pourquoi de Guérilla ?

   Parce que c’est l’application de la guerre de guérilla à l’étape de « Développer la guerre de guérillas ».

   Ce n’est pas une armée régulière, mais de guérillas ; pourtant, ses caractéristiques lui permettaient même -si cela était nécessaire – d’agir comme une espèce d’armée régulière. Pourquoi populaire ?

   Parce qu’elle est composée de masses populaires, principalement par les paysans pauvres.

   Cette Armée sert le peuple car elle représente leurs intérêts. La façon dont le président Gonzalo conçoit l’Armée Populaire de Guérilla est très importante, il y incorpore les milices populaires conformées par trois forces : les forces principales, locales et celles de base qui agissent dans les campagnes, aspect principal, et dans les villes comme complément.

   C’est un grand pas en direction de la mer armée des masses.

La construction de l’Armée Populaire de Guérilla

   La formation de l’armée se base sur les hommes, non pas sur les armes.

   Notre armée est composée de paysans, principalement les pauvres, du prolétariat et de la petite bourgeoisie.

   Elle arrache ses armes à l’ennemi et emploie également toute sorte d’armes élémentaires.

   Notre consigne est : « Conquérir des armes ! », les prendre à l’ennemi à n’importe quel prix. La formation doit se différencier de la construction.

   La construction idéologico-politique est le principal ; elle se base sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, sur les lignes politiques et militaires du Parti et tout son travail politique et son travail de masses est placé sous la direction du Parti.

   On organise le Parti à tous les niveaux de l’Armée ; on applique le commandement double: politique et militaire et l’on mène la lutte entre deux lignes, la ligne militaire prolétarienne et la ligne militaire bourgeoise.

   De plus, l’armée révolutionnaire exige la conformation de trois Départements: Politique, Militaire, et Logistique.

   La construction militaire est importante.

   Armée de la théorie et de la pratique de la guerre populaire, de la ligne militaire et des plans militaires du parti, l’armée s’organise en pelotons, compagnies et bataillons dans la campagne, et dans les villes en détachements spéciaux, détachements et milices populaires.

   Cette construction se base, également, sur la lutte entre deux lignes.

   Les trois forces : la principale, les locales et celles de base jouent un rôle spécifique : celui de soutien du nouvel Etat. « Développer les compagnies, renforcer les pelotons et tendre à en faire des bataillons ! » est toujours une consigne actuelle.

   L’instruction est nécessaire et indispensable.

   Elle tend à augmenter la combativité ; on ne peut éviter l’épreuve et le don du commandement est la clé de l’action. L’entraînement spécialisé élève les formes de lutte.

   L’organisation du courage a un caractère de classe et renforce la combativité parce que l’on combat avec un désintéressement absolu et pleinement convaincu de la justesse de notre cause.

   En résumant, le président Gonzalo a créé l’Armée Populaire de Guérilla comme armée de type nouveau ; il a établi la ligne de construction basée sur le marxisme-léninisme-maoïsme, pensée Gonzalo, afin qu’elle accomplisse les tâches politiques de la révolution.

   C’est un exemple qui se présente au monde et qui sert la révolution mondiale.

3. SUR LA CONSTRUCTION DE L’ETAT NOUVEAU

   Caractère de l’Etat nouveau. Le Pouvoir constitue la tâche centrale de la révolution et le Front est le troisième instrument.

   Ainsi, en appliquant la thèse magistrale du Président Mao, « Sur la Démocratie Nouvelle », le Président Gonzalo nous expose notre conception d’une dictature unifiée qui concrétise la République Populaire de Démocratie Nouvelle.

   En partant du lien qui existe entre Etat et Front, le Front Révolutionnaire de Défense du Peuple se concrétise à partir de Comités Populaires dans la campagne, et dans les villes simplement comme Mouvement Révolutionnaire de Défense du Peuple.

   Nous construisons l’Etat nouveau dans la campagne pour, finalement, concrétiser le Pouvoir dans tout le pays.

   En tant que système d’Etat, c’est une dictature unifiée d’ouvriers et de paysans, principalement les pauvres, et de petite bourgeoisie, qui respecte les intérêts de la bourgeoisie moyenne, dictature placée sous la direction du prolétariat représenté par le Parti qui exerce son hégémonie à travers l’alliance ouvrière-paysanne.

   En tant que système de gouvernement il fonctionne à travers les Assemblées Populaires.

   L’Etat nouveau et la fluidité de la guerre.

   La construction de l’Etat nouveau suit la flexibilité de la Guerre Populaire ; cet Etat peu s’étendre, ou se contracter, disparaître en un endroit et apparaître à un autre.

   Il est fluide.

   Comme nous l’enseigne le Président Mao: « Notre République démocratique d’ouvriers et de paysans est un Etat, mais, actuellement, il ne l’est pas encore dans toute l’extension du terme ; notre territoire est encore restreint et l’ennemi rêve constamment de nous anéantir ».

   Il faut toujours tenir compte du système de bases d’appui, des zones de guérillas, des zones d’opérations et des points d’action, car cela constitue le milieu dans lequel se développe l’Etat nouveau et c’est la clé pour conserver l’orientation stratégique. C’est dans ce milieu que se meut sa colonne vertébrale, l’Armée Populaire de Guérilla , que dirige le Parti.

   La construction de l’Etat nouveau. « Renforcer les Comités populaires, développer les Bases et faire avancer la République Populaire de Démocratie Nouvelle ! », telle est la consigne qui continue à guider sa construction.

   Nous luttons pour la conquête du Pouvoir pour le prolétariat et le peuple, pas pour un pouvoir personnel.

   Nous nous opposons à l’errance et à ce qu’on laisse de côté les Bases d’appui.

   L’Etat nouveau se construit au milieu de la guerre populaire en suivant un processus de développement spécifique ; dans notre cas, il se construit d’abord dans les campagnes jusqu’à encercler les villes et le concrétiser dans tout le pays.

   Au cour de ce processus l’ancien Etat se détruit et la contradiction ancien Etat-nouvel Etat s’exprime, faisant échouer tous les plans politiques et militaires de la réaction et en incorporant les masses.

   Le Président Gonzalo, au cours de la Conférence Nationale Elargie, en novembre 1979, établit la relation entre Front-Etat Nouveau, en appliquant la théorie du président Mao.

   Et lors de la Ière Ecole Militaire, en avril 1980, il nous dit: « dans notre esprit, dans notre coeur, dans notre volonté nous portons le Pouvoir populaire… Camarades, n’oublions pas le Pouvoir Populaire, l’Etat de la classe ouvrière.

   L’Etat des ouvriers et des paysans marche avec nous, nous le portons à la pointe de nos fusils, il vit dans notre esprit, il palpite entre nos mains, et il demeurera toujours parmi nous, il brûlera toujours dans notre coeur.

   Ne l’oublions jamais, c’est la première chose qui doit occuper notre esprit.

   Camarades, le pouvoir populaire naîtra fragile, faible, car il sera nouveau, mais il est destiné à se développer à travers le changement, les variations, la fragilité, comme une tendre plante.

   Que les racines que nous planterons dès le début soient le futur d’un vigoureux Etat. Tout cela, camarades, commencera à naître des plus modestes, des plus simples actions que, demain, nous réaliserons. »

   En 1980 apparaissent les Comités de Distribution, germe du nouvel Etat.

   En 1982, les premiers Comités Populaires firent leur apparition ; ils se multiplièrent à la fin de l’année, ce qui mena la réaction à disposer l’entrée des forces armées réactionnaires dans la lutte contre la guerre populaire, car son Pouvoir se voyait menacé.

   En 1983 nous décidâmes du Grand Plan de Conquérir des Bases, dont l’une des tâches consistait à conformer le Comité Organisateur de la République de Démocratie Nouvelle.

   A partir de ce moment, nous avons poursuivi la lutte contre le rétablissement de l’ancien pouvoir par l’ennemi et le contre-rétablissement du Pouvoir nouveau en appliquant la défense, le développement et la construction.

   C’est ainsi qu’en traversant des fleuves de sang, se développe le Pouvoir nouveau, les Comités Populaires se trempent en de durs combats contre l’ennemi, arrosés par le sang des masses paysannes, celui des combattants et des militants.

   En mars 1983, au cours du Comité Central Elargi, le Président Gonzalo développe davantage la ligne de construction du Front-Etat-Nouveau. Il établit les niveaux de l’organisation de l’Etat nouveau: Comités Populaires, Bases d’appui et République Populaire de Démocratie Nouvelle.

   Les fonctions de la base d’appui et du Comité Organisateur de la République Populaire de Démocratie Nouvelle sont de direction, planification, organisation et chaque Base doit élaborer son propre plan spécifique.

   Il établit que les Comités Populaires représentent la matérialisation de l’Etat nouveau ; ce sont des Comités de Front Unique dirigés par des Commissaires chargés de fonctions étatiques ; ils sont élus par les Assemblées de Représentants et peuvent être révoques.

   Jusqu’à maintenant ils sont clandestins, ils fonctionnent avec des Commissions que le Parti dirige en appliquant les « trois tiers »: un tiers de communistes, un tiers de paysans et un tiers de progressistes et ils sont soutenus par l’Armée.

   Ces Comités Populaires appliquent la dictature populaire, la coercition et la sécurité, tout en exerçant la violence fermement et avec décision afin de défendre le Pouvoir nouveau contre ses ennemis et de protéger les droits du peuple.

   L’ensemble des Comités Populaires constitue une Base d’appui et l’ensemble des Bases d’appui représente un ensemble qui construit la République Populaire de Démocratie Nouvelle actuellement en formation.

   Nous sommes passés de la phase de conquérir des Bases à celle de Développer des Bases, ce qui constitue la stratégie politique actuelle.

   Nous devons semer le Pouvoir Nouveau de plus en plus et, dans ce but il faut appliquer les cinq formes établies, surtout maintenant quand les conditions s’orientent en perspective de la conquête du Pouvoir dans tout le pays.

   En résumé, le Président Gonzalo a établi la ligne de la construction de l’Etat Nouveau et de deux Républiques, deux chemins, deux axes qui s’opposent.

   Nous avons avancé dans l’établissement de nouvelles relations sociales de production et le République Populaire de Démocratie Nouvelle en formation brille, défiant l’ancien Etat, et la perspective de la conquête totale du Pouvoir s’ouvre devant nous.

   Cet exemple encourage les révolutionnaires du monde entier et, tout spécialement, le prolétariat international.

   En tant que marxiste-léniniste-maoïstes, pensée Gonzalo, principalement la pensée Gonzalo, nous assumons la ligne de la construction des trois instruments de la révolution: le Parti Communiste du Pérou – la forme la plus élevée d’organisation et première société politique -, l’Armée Populaire de Guérilla – forme principale d’organisation – et Front-Etat Nouveau – tâche centrale de la révolution -.

   Ces instruments qui, dans l’ardeur de la guerre populaire se construisent dans notre patrie en traversant un fleuve de sang dans lequel, héroïquement, les communistes, les combattants et les masses laissent leur vie pour concrétiser la ligne politique juste et correcte que le Président Gonzalo a établi.

   Et que les survivants brandissent le drapeau où s’inscrit la consigne de la poursuivre au service de notre but le: Communisme.

VIVE LA MILITARISATION DU PARTI COMMUNISTE DU PEROU !
VIVE L’ARMEE POPULAIRE DE GUERILLA !
VIVE LA REPUBLIQUE POPULAIRE DE DEMOCRATIE NOUVELLE EN FORMATION !
POUR LA CONSTRUCTION CONCENTRIQUE DES TROIS INSTRUMENTS !

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