Message de solidarité au Comité Japon-Philippines pour la célébration du centenaire de la Révolution d’Octobre
Jose Maria Sison
10 septembre 2017
Président de La Ligue Internationale de Lutte des Peuples,
Au nom de la Ligue internationale de lutte des peuples (ILPS), je souhaite transmettre mes salutations les plus chaleureuses au Comité Japon-Philippines pour la célébration du Centenaire de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre (GOSR) et à tous les distingués invités, et aux autres participants à la célébration de Tokyo aujourd’hui. Au sein de l’ILPS, nous félicitons le comité d’avoir organisé cet événement en coopération avec le Comité BAYAN-Japon et le Comité ILPS-Japon.
Compte tenu de la crise persistante et aggravante du système capitaliste mondial et de la nécessité d’unir et de renforcer le mouvement ouvrier pour le socialisme contre l’impérialisme, le thème de la célébration est très important et opportun: Célébrer les leçons de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre ! En avant avec la lutte de la classe ouvrière pour vaincre l’impérialisme et pour construire un monde socialiste !
Nous sommes encore à l’ère de l’impérialisme moderne et de la révolution prolétarienne, en particulier à cause de la trahison révisionniste du socialisme qui a abouti à la restauration complète du capitalisme dans les anciens pays socialistes de 1989 à 1991. Mais la pleine intégration de la Chine et de la Russie en tant que grandes puissances capitalistes dans l’économie mondiale a entraîné l’intensification des contradictions inter-impérialistes et la lutte pour un redécoupage du monde. Les États-Unis cherchent désespérément à mettre un terme à leur déclin stratégique dans un monde de plus en plus multipolaire.
La politique économique néolibérale imposée par les États-Unis au prolétariat et aux peuples du monde a rendu plus fréquente et plus sévère les crises de surproduction en raison du resserrement croissant des revenus des travailleurs. Le recours gratuit à l’abus de capital financier ou à l’émergence brutale de la dette aux niveaux du gouvernement et des administrations n’a fait qu’aggraver la crise du capitalisme mondial. Jusqu’à présent, les puissances impérialistes étaient désemparées face aux causes et aux conséquences de la crise financière de 2008.
La crise économique et financière sans cesse croissante du capitalisme mondial a entraîné une propagation et de nouvelles menaces de guerres d’agression. Les États-Unis ont été les plus coupables de ce phénomène, en particulier dans le cadre de sa politique néoconservatrice de domination à spectre complet. La production de guerre, le déploiement de forces militaires à l’étranger et les guerres d’agression constituent une part importante de l’économie américaine et visent à maintenir et à développer le territoire économique et l’influence géopolitique.
Toutes les contradictions majeures du monde s’intensifient : celles du capital et du travail dans les pays impérialistes, celles entre les puissances impérialistes et les peuples opprimés et les nations, celles entre les puissances impérialistes et les pays qui revendiquent leur indépendance nationale et leurs aspirations sociales, et celles entre les puissances impérialistes elles-mêmes. Les forces de l’impérialisme et de la réaction cherchent toujours à transmettre le fardeau de la crise aux travailleurs et même aux couches sociales moyennes. Les masses populaires subissent des souffrances intolérables et mènent donc diverses formes de résistance.
Les leçons que nous pouvons et devons tirer de la Grande Révolution Socialiste d’Octobre sont abondantes et d’une importance décisive. Le parti révolutionnaire du prolétariat doit être construit au Japon et aux Philippines, comme dans d’autres pays. Un tel parti est le détachement avancé du prolétariat et doit mener à bien la lutte pour la démocratie et donc la lutte pour le socialisme. C’est un parti comme celui des bolcheviks, déterminé à briser la machinerie bureaucratique et militaire de l’État bourgeois et à écarter les courants trompeurs du chauvinisme, de l’opportunisme, du réformisme et du révisionnisme.
Le parti révolutionnaire du prolétariat ne peut mener la révolution qu’en déterminant correctement la ligne idéologique, politique et organisationnelle. En dernière analyse, la correction de la ligne ne peut être vérifiée que par la croissance, l’avancée et la victoire du mouvement de masse révolutionnaire. La révolution est une entreprise de masse visant à saisir le pouvoir politique de la bourgeoisie.
Pour remporter une révolution, nous devons apprendre comment les bolcheviks ont mené des luttes de masse légales, mené du travail révolutionnaire même dans les institutions réactionnaires (y compris l’armée tsariste), organisé les soviets d’ouvriers, de paysans et de soldats et formé la Garde rouge et l’Armée rouge.
Au Japon comme aux Philippines, le parti révolutionnaire du prolétariat et les larges masses populaires doivent s’unir pour combattre et vaincre l’impérialisme américain et ses alliés réactionnaires locaux. À cette fin, le parti doit construire des syndicats révolutionnaires et les organisations de masse d’autres classes et secteurs exploités de la société, des comités d’autodéfense basés dans les communautés et les organisations de masse, l’armée populaire, des organes politiques locaux, des alliances et des réseaux de solidarité nationaux et internationaux.
Vive la Grande Révolution Socialiste d’Octobre !
Apprendre les leçons de la Révolution d’Octobre !
Construire le parti de type bolchevique et le mouvement de masse révolutionnaire !
Faire avancer la révolution et visez la victoire du socialisme !
Vive le prolétariat et le peuple du Japon et des Philippines !
Vive l’internationalisme prolétarien et la solidarité internationale des peuples !