Proposition politique de la réunion du Comité Central d’avril 2011
Kiran
22 avril 2011
Honorable président et camarades,
Salutations révolutionnaires !
« La proposition politique immédiate », présentée par le camarade président lors de la réunion du bureau politique qui a eu lieu le 20 avril 2011 ainsi que lors de la réunion actuelle du comité central, est contraire à l’esprit fondamental de la ligne politique adoptée par la réunion du comité central tenue peu de temps après la réunion élargie de Palungtar. Exprimant mon opinion dissidente par rapport à la proposition du Président, je tiens par conséquent à présenter une proposition politique distincte lors de cette réunion.
1. Deux principaux problèmes à l’heure actuelle :
Le pays est aujourd’hui dans une grave crise politique. Nous avons maintenant deux problèmes principaux ; ils sont : les problèmes liés à la lutte des classes ou la lutte nationale et les problèmes liés à la lutte entre les deux lignes. Le problème en matière de lutte nationale est lié au problème d’identifier correctement l’ennemi de classe et au problème de développer de manière efficace la lutte à son encontre. Maintenant, les réactionnaires, d’une part, conspirent pour transformer notre parti, le Parti Communiste Unifié du Népal (maoïste), en un parti réformiste et de statu quo en le piégeant dans le bourbier parlementaire et au cas où ils n’y arriveraient pas, ils complotent de recourir à la répression contre notre parti. Nous devons comprendre cette réalité correctement. De la même manière, la lutte entre les deux lignes dans le parti se complique, ce qui est aussi l’expression de la lutte des classes. Nous devons également prêter attention à la question de bien comprendre la lutte entre les deux lignes et la faire avancer d’une manière amicale.
Désormais, les familles des martyrs, les familles des combattants disparus, et les combattants blessés et handicapés attendent que notre parti réalise leurs aspirations et leurs rêves de libération. Le peuple népalais tout entier, incluant les travailleurs, les paysans, les femmes, les Dalits [basses castes ou « intouchables »], les Janajatis (nationalités), les musulmans et toutes les personnes et classes opprimées ainsi que le prolétariat international regardent notre parti comme un centre d’espoir pour leur avenir radieux. Nous devons accorder notre attention à tous ces facteurs.
Un vrai parti communiste et ses dirigeants doivent chercher une solution scientifique à ces problèmes. Dans le cas contraire, la validité d’un tel leadership prendra automatiquement fin. Nous devons être très sérieux sur cette question.
2. Sur la proposition du Camarade Président :
La « proposition politique » présentée par le camarade président est contre la ligne, la politique et le sentiment de la « proposition politique » de la réunion du comité central qui était la continuation de la sixième réunion élargie tenue à Palungtar. Dans ce contexte, il est nécessaire d’accorder l’attention voulue aux questions suivantes :
Tout d’abord, sous prétexte de « clarifier les confusions dans la ligne politique et de modifier les plans d’actions en vue des nouveaux développements et de la pression du temps », la proposition du camarade Président a rejeté la ligne politique adoptée par le Comité central, réuni selon les directives de la réunion élargie de Palungtar. Ici, le camarade président, dans sa proposition, a éludé la question concernant l’examen de la situation après la réunion de Palungtar alors que d’autre part, il y a intégré ses propres vues. Ici, le sophisme a été utilisé contre le matérialisme dialectique.
Deuxièmement, en conformité avec le mandat du plénum de Palungtar, le document qui a été adopté après l’analyse approfondie de la situation nationale et internationale par le Comité central a déclaré : « Le parti a adopté la mise en place de la république fédérale populaire comme tactique immédiate. Il a adopté une politique claire d’organisation de l’insurrection de masse afin d’établir la République fédérale populaire ou la République populaire au travers de la lutte sur trois fronts, comme la constitution, la paix et le gouvernement en donnant la priorité à la lutte de rue et par la construction des quatre préparations [1. Théorique et politique, 2. Organisationnelle, 3. Lutte de masse et lutte de classe, 4. Préparation technique] et quatre bases [1. Construire des conditions internationales favorables, 2. Diviser la bureaucratie, l’armée et la police, 3. Rendre les conditions physiques appropriées, 4. Mobiliser les masses]. Le parti a également précisé qu’il doit aller de l’avant en consolidant le mouvement en se saisissant des questions de l’indépendance nationale, de la suprématie populaire et d’autres questions brûlantes directement liées au peuple, notamment celle des conditions de vie. Maintenant, il est urgent pour le parti de se plonger dans la pratique par la formulation de plans d’action sur la base de cette ligne politique ».
Mais la proposition politique présentée maintenant a déclaré, « il est nécessaire de faire avancer le processus d’intégration de l’armée et de réadaptation dans le cadre des quatre préparations et de la construction des quatre bases, de préparer un projet unifié de la constitution et de l’amener devant le peuple pour le débat, en dépit de différences sur certaines questions clés, y compris celles liées à la restructuration de l’État, à la forme de gouvernance et au système électoral ». Ce qui est clair de ceci est que la proposition de projet ne colle pas à l’esprit du précédent rapport adopté par le comité central comme demandé par le plénum de Palungtar et que la présente proposition a rejeté, en substance, la ligne politique adoptée par le Comité central tenu après le plénum de Palungtar. En abandonnant la ligne de l’insurrection populaire, une politique et un plan d’intégration de l’armée et de rédaction de la constitution d’une manière capitularde ont été développés.
Troisièmement, déclarant que les impérialistes, les expansionnistes et les réactionnaires ont intensifié les «complots pour rompre le processus de paix, dissoudre l’Assemblée constituante, imposer la tyrannie sur le peuple et saisir les réalisations de la guerre populaire et du mouvement de masse», la proposition politique du président a déclaré qu’il est nécessaire d’intégrer immédiatement l’armée et de préparer un projet de constitution unifié pour déjouer les conspirations de ce genre. Cette logique est basée sur une pensée pessimiste et capitularde qui considère les réactionnaires plus forts qu’ils ne le sont réellement et ne voit que les aspects négatifs de la situation. Ceci est basé sur le subjectivisme, par opposition à la dialectique matérialiste qui dit que la ligne politique ou la tactique doit être décidée sur la base d’une analyse concrète de la situation concrète.
Quatrièmement, ce document ne contient aucune réponse correcte et scientifique à la question de savoir pourquoi la ligne révolutionnaire ne pouvait être mise en œuvre. Mettant en position secondaire le rôle de la direction principale, qui n’a pas pu se concentrer sur les quatre bases et quatre préparations pour l’insurrection populaire, ce document a transformé des raisons secondaires, comme « le factionnalisme au sein du parti, l’anarchisme, la confusion, les doutes et les activités hostiles et de division apparues dans certains des comités d’État et organisations de front », en raisons principales.
Cinquièmement, le camarade président, en divers endroits de son rapport, a, comme d’habitude, mentionné trois tendances dans le parti, mais il n’y a que deux tendances au sein du parti à l’heure actuelle. Les tendances du parlementarisme et du vacillationisme mentionnées dans la proposition du président ne sont pas deux tendances distinctes mais ne forment fondamentalement qu’une seule et même tendance à l’heure actuelle.
3. Certaines questions idéologiques:
Afin de développer le parti communiste en un nouveau type de parti communiste et de promouvoir efficacement les tâches de la révolution, il est nécessaire à l’heure actuelle d’accorder l’attention voulue aux questions idéologiques. Ces questions idéologiques sont ainsi :
Tout d’abord, c’est la question de savoir si un se divise en deux ou si deux se combinent en un. C’est une question de lutte intense entre la dialectique et l’éclectisme dans le domaine de la philosophie et entre la lutte des classes et la collaboration de classe dans le domaine de la politique. Un se divise en deux est liée avec la dialectique matérialiste et la lutte de classe, et deux se combinent en un est en rapport avec l’éclectisme et la collaboration de classe. En ce moment crucial, nous devons fermement nous tenir en faveur de la dialectique matérialiste, par opposition à l’éclectisme, et en faveur de la théorie de la lutte de classe par opposition à la collaboration de classe.
La seconde est la relation entre l’impérialisme et le révisionnisme. Engels avait dit que les partis ouvriers bourgeois ou de l’aristocratie ouvrière ont été construits en Angleterre, le premier pays monopolistique. Plus tard, avec le développement du capitalisme en impérialisme, Lénine avait spécialement mis en lumière le fait que les partis révisionnistes de l’aristocratie ouvrière ont été construits dans divers pays et que ce processus avait commencé à créer des divisions dans le mouvement communiste. Maintenant, l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, s’est également projeté lui-même sous de nouvelles formes. Dans cette situation, l’alliance entre l’impérialisme et le révisionnisme s’élabore également sous de nouvelles formes. Le factionnalisme, la division et l’opportunisme dans tout parti communiste révolutionnaire sont les expressions de cette alliance. Les vrais communistes révolutionnaires doivent être vigilants sur cette alliance entre l’impérialisme et le révisionnisme.
Troisièmement, il y a une question qui vise à transformer la tactique de l’Assemblée constituante en une stratégie. Dans le processus de révolution démocratique bourgeoise, le prolétariat peut adopter la tactique de l’Assemblée constituante et cela peut aussi être vu comme une tactique correcte. Mais nous devons être attentifs à ce que cette tactique ne se transforme pas en stratégie. C’est parce que les réactionnaires peuvent aussi utiliser l’Assemblée constituante dans leur intérêt. Si l’assemblée constituante s’éloigne de l’emprise du prolétariat elle n’aura aucun sens ni validité. Dans une telle situation, la constitution populaire ne peut pas être écrite à partir de l’assemblée constituante.
Quatrièmement, il y a une question liée au rejet du marxisme révolutionnaire et à la préférence du révisionnisme au nom de la créativité, de l’originalité et de la nouveauté. Un fait irréfutable, qui a été révélé correct dans l’histoire du mouvement communiste mondial ainsi que dans le mouvement communiste népalais, est que différentes formes de révisionnisme de droite ont attaqué le marxisme révolutionnaire et les marxistes au nom de la créativité, de l’originalité et de la nouveauté. Les révisionnistes décrivent le marxisme révolutionnaire comme vieux marxisme, dogmatisme et marxisme conservateur et de la même manière ils décrivent les marxistes révolutionnaires comme traditionalistes, conservateurs et dogmatiques. De Bernstein jusqu’à aujourd’hui, l’ensemble des révisionnistes de droite, de la soit disant nouvelle-gauche et des post-modernistes ont fait exactement la même chose. De nombreux révolutionnaires ont également peur de cette attaque réactionnaire et il est nécessaire d’être clair sur cette question.
Cinquièmement, il y a la question de comprendre le liquidationisme. La caractéristique du liquidationisme est de renoncer à l’idéologie révolutionnaire et au parti communiste guidé par l’idéologie révolutionnaire et la ligne politique et la lutte révolutionnaires, et d’insister sur le légalisme sur tous les fronts. Il est également nécessaire d’être vigilant pour s’assurer que nous n’allons pas dégénérer dans le liquidationisme.
4. Bref examen de la situation après la réunion de Palungtar :
La lutte entre les deux lignes avait atteint son point culminant lors de la réunion élargie du Comité central qui s’est tenue à Palungtar, district de Gorkha. Au final, la réunion est parvenue à une conclusion avec le mandat de la transformation, de l’unité et de l’insurrection populaire. Lors de la réunion du comité central tenue après le plénum de Palungtar, un document politique a été adopté en intégrant les aspects positifs des rapports du camarade Prachanda et du camarade Kiran, d’une part, et une décision a été prise afin de discuter le reste des questions dans les forums appropriés et de les régler lors de la prochaine conférence nationale ou congrès, d’autre part. En plus de la conclusion de la république fédérale populaire, de la position sur la défense de l’indépendance nationale et de la décision que la contradiction principale du peuple népalais est avec, conjointement, les réactionnaires internes et l’expansionnisme indien, la réunion avait également pris la décision de faire quatre préparations et de renforcer les quatre bases pour l’insurrection populaire, tandis que, d’autre part, une méthodologie en cinq points avait été adoptée sur les questions liées à la lutte entre les deux lignes. Ce genre de décision avait relancé un nouvel espoir et un nouvel enthousiasme dans l’ensemble du parti et parmi le peuple. Mais des progrès concrets n’ont pu être réalisés dans le processus de traduire la ligne politique en plan puis en pratique.
Malgré de nombreuses complications, les programmes de formation politique tant au niveau central que local ont été organisés dans différentes régions après la réunion, mais la situation n’a pas évolué dans le sens d’aller de l’avant avec des plans concrets. La mise en œuvre de la ligne politique du parti a été entravée non seulement par ceux qui étaient en désaccord avec elle, mais aussi par une grande partie de ceux qui l’avaient acceptée. En plus de cela, la direction principale a montré un double caractère au travers duquel elle a accepté la ligne politique en paroles, mais a refusé de l’appliquer en pratique. Des efforts ont également été faits pour créer des dissensions et de l’hostilité du haut vers le bas entre les camarades qui étaient d’accord sur la ligne politique. Quelques-unes des spécificités du caractère duel ou du dualisme trouvé chez le camarade président sont les suivantes : il parle de l’insurrection populaire avec une section du parti, mais s’y oppose vivement avec les autres, il dit que la constitution ne sera en aucun cas écrite, mais de l’autre, il dit que la constitution sera rédigée à tout prix jusqu’à la dernière minute du 28 mai, il dit que les Volontaires du Peuple [organisation de masse nouvellement formée sous la direction de Netra Bikram Chand ‘Biplab’, fervent partisan de la ligne révolutionnaire] sont indispensables avec une section des camarades, alors qu’il dit que ce n’est pas bien à l’autre, plus encore, il forme un gouvernement basé sur un accord de sept points, mais il tente de le renverser par un retour à l’accord de douze points, etc. On peut trouver d’innombrables caractéristiques telles que celles-ci en lui. A partir de tels faits, ce qui est clair est qu’il n’y a pas encore eu de transformation révolutionnaire de la direction principale du parti. La direction principale est, de cette manière, essentiellement responsable de l’échec de la mise en œuvre de la ligne politique du parti.
Prêtant attention à la situation dans son ensemble à partir du plénum de Palungtar jusqu’à présent, il semble que dans la direction principale (a) il se soit développée une tendance à l’élévation de classe en augmentant la méfiance envers les gens des classes inférieures et les larges masses, mais en augmentant la confiance envers les classes supérieures ou réactionnaires (b) il y ait un changement idéologique de l’éclectisme à l’évolutionnisme vulgaire (c) il y ait un inclinaison grandissante vers le réformisme et le capitulationnisme national à partir de faiblesses centristes en politique. Des efforts particuliers sont nécessaires pour corriger cette situation et amener la lutte idéologique à une nouvelle hauteur.
Enfin, ce qui doit être mentionné ici est que le camarade président a soulevé une question : pourquoi la méthodologie adoptée pour traiter la lutte entre les deux lignes n’a pas été appliquée. C’est une affaire sérieuse. La situation devient grave lorsque la ligne idéologique et politique sont à un pôle et que la méthode et le principe de centralisme démocratique sont à l’autre pôle. Cette question nécessite une discussion massive et intensive.
5. La situation politique actuelle :
A l’heure actuelle, d’une part, le processus de mondialisation impérialiste s’est approfondit rapidement tandis que d’autre part, la concurrence entre les puissances impérialistes s’est également intensifiée progressivement. La contradiction entre l’impérialisme et les nations et peuples opprimés est la contradiction principale dans le monde d’aujourd’hui. En plus de cela, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique latine sont les centres de la tempête de la révolution et la révolution est la tendance principale dans le monde à l’heure actuelle.
À ce stade, la contradiction formée du peuple népalais d’un côté et de la réaction intérieure, sous la direction de la bourgeoisie compradore et de l’expansionnisme indien de l’autre est la contradiction principale. Le processus de bonnes grâces et de néo-colonisation s’est intensifié au Népal. Non seulement y a t-il une conspiration importante contre le processus de rédaction de la constitution par l’Assemblée constituante, mais en même temps notre indépendance nationale est elle aussi menacée. Dans cette situation, il est nécessaire de transformer la crise politique actuelle en crise révolutionnaire, pour laquelle nous devons être sérieux.
À ce moment crucial, il est nécessaire d’analyser la situation politique mentionnée dans le rapport politique présenté par le camarade président et de discuter de la conclusion sur la base de cette analyse. Dans cette proposition, il a été indiqué que la possibilité de mettre en œuvre le plan d’exploiter la crise politique pour la transformer en crise révolutionnaire le 28 mai [date de fin du mandat d’écriture de la constitution par l’assemblée constituante] devient impossible. Dans le rapport, il a été directement ou indirectement souligné qu’il y aura un vide constitutionnel le 28 mai et il a montré dans cette situation la possibilité qu’un régime présidentiel ou qu’une sorte de coup d’Etat puisse être mis en scène. Compte tenu de cette situation, le rapport du président a tiré une sorte de conclusion dont les besoins sont l’intégration de l’armée et la préparation du projet de constitution. Ici, dans le rapport du président, nous devons être clairs que la situation n’a pas été analysée correctement, et que la conclusion n’a pas été tirée scientifiquement. En fait, il s’agit d’une conclusion capitularde faite sur la base d’une analyse subjective de la situation. En fait, il n’y aura pas de crise constitutionnelle, même si la constitution n’est pas promulguée le 28 mai. Il en est ainsi parce que la Constitution intérimaire a une disposition qui stipule que l’Assemblée constituante continuera d’exister jusqu’à ce que la nouvelle constitution soit promulguée. Si quelqu’un tente un coup d’État en violant les dispositions constitutionnelles, il développe une situation dans laquelle une tempête d’un fort mouvement de masse peut se développer et il crée une forte possibilité qui peut transformer la crise politique en une crise révolutionnaire. Les révolutionnaires doivent accorder une attention particulière à utiliser cette situation en faveur de l’insurrection populaire. Mais l’attention du camarade président ne s’est jamais portée vers cette possibilité.
De la même manière, certaines personnes responsables, d’une part, bloquent délibérément le processus de rédaction de la Constitution et, en même temps, propagent des rumeurs pour semer la confusion et convaincre la population que les maoïstes font obstacle au processus de rédaction de constitution.
En plus de cela, certaines activités criminelles planifiées comme des explosions, des tirs sur des prisonniers au sein de la prison, l’agression mortelle du ministre de l’Énergie et la fusillade du personnel de la mission diplomatique d’un certain pays ont été réalisées. Ces incidents sont sérieusement liés à la question de l’indépendance nationale. Maintenant, la question de l’écriture de la constitution n’est pas seulement liée à la démocratie, mais aussi à la question de l’indépendance nationale.
Dans une telle situation, la fureur du peuple népalais contre les réactionnaires locaux et internationaux s’approfondit. Le peuple veut conclure le processus de paix d’une manière révolutionnaire, écrire la constitution par l’Assemblée constituante et résoudre les problèmes liés aux conditions de vie de la population, c’est pour cela qu’ils ont établi et accepté le PCUN (maoïste) en tant que parti fiable et digne de confiance. Dans la situation où la constitution n’est pas écrite et que le danger à propos de l’indépendance nationale se développe, il est certain que la fureur du peuple va encore s’intensifier.
Au sens général, la situation objective pour la révolution ou l’insurrection populaire est encore favorable. Mais la situation subjective est faible. En dépit de cela, si nous unifions notre parti et que nous accomplissons les tâches reliées aux quatre préparations et aux quatre bases, nous ne pouvons pas exclure la possibilité de transformer la crise politique en crise révolutionnaire et de donner à l’insurrection populaire une forme pratique à temps voulu. Par conséquent, appréciant correctement la situation révolutionnaire objective, nous devons accorder une attention particulière à la préparation de la situation subjective.
6. La ligne politique, la politique et le plan immédiats :
La ligne politique principale de la révolution à remplir dans un pays comme le Népal, qui est semi-féodal et semi-colonial, est basée sur le grand objectif de la marche vers le socialisme et le communisme après avoir achevé la nouvelle révolution démocratique. La nouvelle révolution démocratique à accomplir au Népal est basée sur la stratégie d’unification des forces patriotiques, démocratiques et de gauche et les larges masses contre le féodalisme et l’impérialisme sous la direction du prolétariat. Afin de réaliser ce type de révolution dans le contexte particulier de la politique internationale et nationale d’aujourd’hui, la question de la création de la République fédérale populaire, de la protection de l’indépendance nationale et de la résolution des problèmes fondamentaux des conditions de vie sont les questions de la tactique politique principale de notre parti. Ce genre de tactique stratégique principale est inséparablement lié à la paix, à la constitution et à l’insurrection populaire.
La résistance à la répression, à la contre-révolution ou au complot d’imposer l’autocratie sur le peuple ne peut être menée à bien en intégrant les armées d’une manière capitularde et en écrivant une constitution de statu quo. Cela peut se faire en intervenant par le gouvernement, en mobilisant le peuple dans les rues et en promouvant efficacement la campagne de dénonciation publique et aussi en donnant une forme pratique aux tâches concernant les quatre préparations et quatre bases.
L’insurrection populaire n’est pas quelque chose qui peut être accomplie dans le temps prédéterminé. Au contraire, elle est basée sur l’addition, c’est-à-dire la synthèse des situations objectives et subjectives. Que l’insurrection populaire ne puisse réussir dans le temps prédéterminé ne signifie pas que l’on doive intégrer l’armée d’une manière capitularde et écrire une constitution de statu quo. L’insurrection populaire peut avoir lieu à tout moment et une importance particulière devrait être accordée à sa préparation.
Dans ce contexte, nous devons aller de l’avant de la manière suivante :
a. Sur la Constitution:
o Mentionner « République populaire fédérative » dans le préambule de la Constitution.
o Faire du rapport du comité de restructuration de l’état sa base.
o Faire du vote majoritaire dans le sous-comité pour la forme de gouvernance sa base.
o La priorité sera accordée aux travailleurs, paysans, femmes, opprimés, nationalités et aux personnes appartenant à des zones reculées, incluant le Madhesh.
o Écrire une constitution qui est anti-féodale et anti-impérialiste dans le contenu.
o Le parti devrait rédiger une courte constitution basée sur ces points et l’amener devant le peuple.
b. Sur l’intégration de l’Armée :
o Ne pas accepter le regroupement sans en décider les modalités.
o Formuler une politique de sécurité avant l’intégration de l’armée.
o Intégrer l’Armée Populaire de Libération comme une force séparée ou mixte et que sa commande reste entre les mains de l’Armée Populaire de Libération.
o Donner à l’Armée Populaire de Libération la responsabilité de force de sécurité aux frontières.
c. Sur le rapport entre la constitution et l’intégration de l’armée:
o Établir l’Armée Populaire de Libération comme la principale force qui a changé le Népal
o Achever simultanément la formulation de la constitution populaire et l’intégration de l’armée
d. Sur le gouvernement:
o Continuer avec le gouvernement actuel
o Envoyer des représentants au cabinet ministériel sur une base inclusive et proportionnelle
e. Sur la tâche de l’organisation:
o Lutter pour construire un nouveau type de parti communiste en le libérant de toutes sortes de mauvaises pensées et tendances comme le groupisme et le factionnalisme
o Organiser efficacement le parti, les jeunes et les comités de front au niveau local
o Mobiliser ces trois armes dans les tâches de mobilisation de masse, de service populaire et dans les campagnes de dénonciation publiques de manière efficace.
o Former un front uni des forces patriotiques, démocratiques et de gauche aux niveaux local et central en tenant compte de la nécessité nationale actuelle
o Gérer la division du travail de haut en bas
f. Sur la mobilisation du peuple, le service au peuple et la campagne de dénonciation publique
Les principaux enjeux de cette campagne sont les suivants :
o La paix et de la constitution
o La défense de l’indépendance et de la souveraineté nationales, l’annulation des traités et accords inégaux, incluant le Traité de 1950, la résistance contre les interférences externes, incluant l’empiètement de frontière.
o Campagne contre les assassinats, le hooliganisme et l’insécurité
o Fournir un million de roupies à la famille des martyrs, rendre publics les combattants disparus, donner une assistance appropriée aux combattants handicapés et blessés
o Lancer une campagne pour contrôler la hausse des prix et la corruption
o Annuler l’ensemble des accusations anciennes et nouvelles imputées aux maoïstes