« Deux fusionnent en un » Philosophie réactionnaire de la restauration capitaliste

« Deux fusionnent en un » Philosophie réactionnaire de la restauration capitaliste

1971

   par le Groupe rédactionnel de la vaste critique révolutionnaire de l’École du Parti relevant du Comité Central du Parti Communiste de Chine

   Notre grand dirigeant, le président Mao, a indiqué :

   « Toute chose se divise invariablement en deux. »

   « La loi de la contradiction inhérente aux choses, aux phénomènes, ou loi de l’unité des contraires, est la loi fondamentale de la dialectique matérialiste. » (De la contradiction)

   Cette thèse scientifique du président Mao est une expression profonde de la loi objective des choses et expose de façon pénétrante la quintessence de la dialectique matérialiste.

   Elle est une arme acérée dont le prolétariat et les révolutionnaires se servent pour mener les trois grands mouvements révolutionnaires que sont la lutte de classes, la lutte pour la production et l’expérimentation scientifique, ainsi que pour consolider la dictature du prolétariat et poursuivre la révolution sous la dictature du prolétariat.

   La large propagation du concept un se divise en deux parmi les masses populaires a suscité la haine et, la peur extrêmes d’une poignée d’ennemis de classe.

   En 1964, Liou Chao­chi, ce renégat, agent de l’ennemi et traître à la classe ouvrière, incita le renégat Yang Hsien­tchen, son agent dans les milieux philosophiques, à provoquer un débat acharné sur la question : un se divise en deux ou « deux fusionnent en un »?

   Le quartier général prolétarien ayant à sa tête le président Mao dirigea directement cette lutte de principe d’importance majeure sur le front philosophique en Chine.

   Armés de la pensée­-mao­tsétoung, les ouvriers, paysans et soldats, cadres et intellectuels révolutionnaires critiquèrent le concept réactionnaire dit « deux fusionnent en un » et le démolirent grâce à la dialectique révolutionnaire un se divise en deux.

   Ce « deux fusionnent en un », base théorique de la ligne révisionniste contre­révolutionnaire de Liou Chao­chi, a été introduit dans les domaines politique, économique, idéologique, culturel, artistique et autres.

   Afin d’éliminer les vestiges de l’influence pernicieuse de cette ligne révisionniste contre­révolutionnaire dans toutes les sphères d’activités, nous devons critiquer plus énergiquement encore l’idéalisme bourgeois et la métaphysique bourgeoise de Liou Chao­chi, de Yang Hsien­tchen et d’autres escrocs politiques du même genre et stigmatiser le concept réactionnaire « deux fusionnent en un ».

Une réaction contre la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat

   Sur l’ordre de Liou Chao­chi, le renégat Yang Hsien­tchen, qui s’était depuis longtemps déjà prosterné devant les réactionnaires kuomintaniens, entra en lice à tous les moments cruciaux de la révolution socialiste pour lancer des attaques contre le Parti dans le domaine de la philosophie.

   Il s’opposa furieusement à la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao et.tenta d’utiliser la conception réactionnaire du monde, caractérisée par le concept « deux fusionnent en un », pour réformer notre Parti et notre pays.

   En 1952, Yang Hsien­tchen élabora sa théorie de triste notoriété : « La base économique intégrale » et prêcha l’intégration de l’économie socialiste à l’économie capitaliste, pour conférer un vernis théorique au sinistre programme de Liou Chao­chi destiné à développer le capitalisme — « coopération entre les cinq secteurs économiques et consolidation du système de démocratie nouvelle ».

   En 1958, Yang Hsien­tchen, mû par des motifs inavouables, prôna « l’utilisation de l’identité des contraires » et, par insinuations, calomnia notre Parti en prétendant que celui­-ci « ne parlait que de la lutte entre les contraires, et pas de leur unité ».

   Son but était de fournir une base philosophique à « l’extinction de la lutte de classes » prêchée par Liou Chao­chi et de s’opposer à la grande œuvre du président Mao De la juste solution des contradictions au sein du peuple.

   De 1960 à 1962, la clique contre­révolutionnaire de Liou Chao­chi complota une restauration contre­révolutionnaire à partir du sommet, en étroite coordination avec le chœur anti-chinois déclenché par l’impérialisme, le révisionnisme et la réaction.

   A cette époque, Yang Hsien­tchen se démenait tant et plus pour propager sa philosophie réactionnaire, s’opposant plus furieusement que jamais à la brillante doctrine philosophique du président Mao.

   Clamant que l’unité des contraires était synonyme de « points communs », il prétendait que nous en avions avec l’impérialisme américain, et que nous et le révisionnisme moderne étions « les mêmes avec seulement certaines différences ».

   Il prônait ouvertement l’« intégration » du prolétariat à la bourgeoisie, du socialisme à l’impérialisme, du marxisme au révisionnisme.

   Le président Mao fut le premier à s’apercevoir du danger des complots contre­révolutionnaires de Liou Chao­chi et de de sa clique et, maintes fois, mit en garde tout le Parti et tout le peuple contre le révisionnisme.

   A la dixième session plénière du Comité central issu du VIIIe Congrès du Parti communiste chinois, tenue en 1962, le président Mao formula plus complètement encore la ligne fondamentale pour notre Parti durant toute la période historique du socialisme et lança le grand appel : « Ne jamais oublier la lutte de classes. »

   Sous sa clairvoyante direction, notre Parti renforça la propagande au sujet de la dialectique révolutionnaire un se divise en deux ainsi que l’éducation sous ce rapport, déclencha un vaste mouvement d’éducation socialiste, engagea une polémique ouverte avec le révisionnisme moderne ayant comme centre la clique renégate révisionniste soviétique, et porta des coups cinglants aux ennemis de classe à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

   Néanmoins, tous ces avertissements et toutes ces luttes ne purent et ne pouvaient d’ailleurs changer la nature contre­révolutionnaire de Liou Chao­chi, Yang Hsien­tchen et consorts, impatients de restaurer le capitalisme. Yang Hsien­tchen fut le premier à colporter ouvertement le concept dit « deux fusionnent en un », dans la salle de conférence de l’ancienne École supérieure du Parti.

   Selon un plan bien établi, cette philosophie réactionnaire fut portée à la connaissance du public en 1964.

   Lénine a dit que la lutte dans le domaine de la philosophie « exprime, au fond, les tendances et l’idéologie des classes ennemies de la société contemporaine ». (Matérialisme et Empiriocriticisme)

   La machination qu’était le « deux fusionnent en un » visait, extérieurement, à répondre aux besoins de l’impérialisme et du social-impérialisme dans leur subversion de la grande Chine socialiste et, intérieurement, à satisfaire les besoins de la bourgeoisie en vue d’une restauration contre­révolutionnaire.

   Cette philosophie était un instrument au service de Liou Chao­chi dans ses efforts pour restaurer le capitalisme, une réaction contre la continuation de la révolution sous la dictature du prolétariat.

   Un idéalisme bourgeois et une métaphysique bourgeoise à cent pour cent

   Pour s’opposer à la philosophie marxiste, tous les opportunistes et révisionnistes se sont toujours appliqués à oblitérer la ligne de démarcation entre le matérialisme et l’idéalisme ainsi qu’entre la dialectique et la métaphysique.

   Et c’est précisément à cette méprisable tactique contre­révolutionnaire que le renégat Yang Hsien­tchen eut recours pour placer sa camelote réactionnaire.

   Il la revêtit du manteau de la dialectique et prétendit que  « deux fusionnent en un » et « un se. divise en deux » avaient « la même signification ».

   Il tenta délibérément de nier l’antagonisme fondamental existant entre un se divise en deux et « deux fusionnent en un ».

   Lénine a indiqué :

   « Le dédoublement de l’un et la connaissance de ses parties contradictoires, voilà le fond… de la dialectique. » (A propos de la dialectique) « On peut brièvement définir la dialectique comme la théorie de l’unité des contraires. Par là on saisira le noyau de la dialectique, mais cela exige des explications et un développement. » (Résumé de la Science de la logique de Hegel)

   Le président Mao a développé cette grande idée de Lénine dans De la contradiction, De la juste solution des contradictions au sein du peuple et d’autres importants ouvrages philosophiques.

   Le président Mao dit :

   « La loi de l’unité des contraires est la loi fondamentale de l’univers. Cette loi agit universellement aussi bien dans la nature que dans la société humaine et dans la pensée des hommes. Entre les aspects opposés de la contradiction, il y a à la fois unité et lutte, c’est cela même qui pousse les choses et les phénomènes à se mouvoir et à changer. » (De la juste solution des contradictions au sein du peuple)

   Le concept un se divise en deux exprime de façon pénétrante et résume brièvement la loi de l’unité des contraires et saisit le fond de la dialectique matérialiste.

   Selon ce concept, toute chose renferme des contradictions.

   Les deux aspects de la contradiction dépendent l’un de l’autre et luttent entre eux, et c’est ce qui détermine la vie de toute chose.

   La nature, la société et la pensée sont remplies de contradictions et de luttes, et il n’existe aucune chose telle que « deux fusionnent en un ».

   Sans contradiction, il n’y aurait ni nature, ni société, ni pensée, et le monde n’existerait pas.

   Les contradictions sont présentes dans tous les processus et, du début à la fin, animent le développement des choses. Les contradictions apparaissent sans cesse et sont constamment résolues, telle est la loi universelle du développement des choses.

   En appliquant le concept un se divise en deux dans l’examen de la société socialiste, nous devons reconnaître que, tout au long de la période historique du socialisme, il y a les classes, les contradictions de classe et la lutte de classes, il y a la lutte entre la voie socialiste et la voie capitaliste, il y a le danger d’une restauration du capitalisme et la menace de subversion et d’agression de la part de l’impérialisme et du révisionnisme moderne.

   Pour résoudre ces contradictions, nous devons renforcer la dictature du prolétariat et, sous sa direction, nous en tenir à la continuation de la révolution.

   Même en société communiste, il y aura des contradictions et d’innombrables luttes entre ce qui est nouveau et ce qui est ancien, entre ce qui est avancé et ce qui est arriéré et entre ce qui est juste et ce qui est erroné.

   Seuls ceux qui s’en tiennent à ce concept et l’appliquent pour guider la pratique révolutionnaire sont des matérialistes dialectiques conséquents.

   Nier ce concept revient à nier l’universalité de la contradiction et trahir la dialectique matérialiste, ce qui mène immanquablement à la trahison politique de la révolution prolétarienne et de la dictature du prolétariat.

   L’essence du « deux fusionnent en un », c’est de fusionner les contradictions, liquider la lutte, combattre la révolution, afin d’« intégrer » le prolétariat à la bourgeoisie, le marxisme au révisionnisme, le socialisme à l’impérialisme et au social­-impérialisme.

   Cette conception idéaliste et métaphysique du monde, conception du monde extrêmement réactionnaire propre à la bourgeoisie, est diamétralement à l’opposé de la conception du monde dite un se divise en deux.

Réfuter la théorie des « besoins communs »

  Yang Hsien­tchen a dit maintes fois que l’identité des contraires consistait en « points communs » et en « choses communes ».

   Il a dénaturé la thèse qui s’y rapporte formulée par Lénine, en prétendant que « l’identité dans la sphère de la dialectique » était « la recherche des besoins communs ».

   Lisons ce que le grand Lénine a écrit à ce sujet.

   Lénine a indiqué :

   « La dialectique est la théorie qui montre comment les contraires peuvent être et sont habituellement (et deviennent) identiques — dans quelles conditions ils sont identiques en se convertissant l’un en l’autre — pourquoi l’entendement humain ne doit pas prendre ces contraires pour morts, pétrifiés, mais pour vivants, conditionnés, mobiles, se convertissant l’un en l’autre. » (Résumé de la Science de la logique de Hegel)

   Lénine parle ici de l’identité des contraires.

   Y a­-t-­il là la moindre trace de « points communs » et de « besoins communs » ?

   Yang Hsien­tchen mentait effrontément et calomniait Lénine quand il prétendait que ce que Lénine entendait par identité des contraires, c’était les« besoins communs ».

   Dans De la contradiction, le président Mao explique de façon pénétrante l’idée de Lénine sur l’identité des contraires.

   Le président Mao indique clairement :

   « Tous les contraires sont liés entre eux ; non seulement ils coexistent dans l’unité dans des conditions déterminées, mais ils se convertissent l’un en l’autre dans d’autres conditions déterminées, tel est le plein sens de l’identité des contraires. »

   L’enseignement du président Mao nous dit clairement : La première signification de l’identité des contraires est que les deux aspects contradictoires dépendent l’un de l’autre dans des conditions déterminées.

   Par exemple, durant la révolution de démocratie nouvelle en Chine, les masses populaires d’une part et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’autre, le prolétariat et la bourgeoisie n’existaient pas isolément, mais avaient leur contraire comme condition préalable de leur existence et coexistaient dans l’unité.

   Nous devons interpréter la première signification de l’identité des contraires de cette manière seulement et ne devons jamais permettre à Yang Hsien­tchen de la dénaturer en la qualifiant de « besoins communs. »

   Est­-ce que l’interdépendance entre les masses populaires opprimées d’une part et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique de l’autre est due au fait qu’ils ont des « besoins communs » quelconques ?

   Certainement pas.

   Même lorsque la bourgeoisie nationale s’était jointe pendant une certaine période au front uni de la révolution démocratique nationale et avait, avec le prolétariat, certains besoins communs tels que la lutte contre l’impérialisme et le féodalisme, il n’y avait absolument pas d’identité entre le prolétariat et la bourgeoisie qui constituent les deux aspects d’une contradiction.

   Quand nous parlons de ces besoins communs, nous prenons le prolétariat, la paysannerie, la petite bourgeoisie et la bourgeoisie nationale comme un aspect de la contradiction et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, comme l’autre.

   Dans la contradiction opposant le prolétariat à la bourgeoisie, le rapport entre eux est celui de l’exploiteur et de l’exploité et leurs aspirations sont fondamentalement différentes.

   Le président Mao a également indiqué que la question ne se limite pas au fait que les deux aspects de la contradiction se conditionnent mutuellement, ce qui est plus important encore, ils se transforment en leur opposé, dans des conditions déterminées, chacun prenant la position qui était à l’opposé.

   Tel est le second sens de l’identité des contraires.

   En dirigeant le peuple chinois durant plusieurs décennies de lutte héroïque, notre Parti a précisément pour objectif de réunir les conditions afin de promouvoir la transformation des choses et d’atteindre le but de la révolution.

   C’est ainsi qu’après la révolution de démocratie nouvelle, les masses populaires qui avaient été longtemps opprimées et exploitées se sont transformées en maîtres du pays, et l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, qui les opprimaient et les exploitaient, ont été complètement renversés.

   Par la révolution socialiste dans la propriété des moyens de production, la propriété individuelle dans l’agriculture et l’artisanat a été transformée en propriété collective socialiste, et la propriété capitaliste dans l’industrie et le commerce a été transformée en propriété socialiste du peuple tout entier.

   Le renégat Yang Hsien­tchen a recouru à tous les moyens pour s’opposer à ces transformations révolutionnaires.

   Pour appeler les choses par leur nom, son concept réactionnaire des « besoins communs » n’est qu’une tentative pour soumettre à jamais le prolétariat et les autres travailleurs à une exploitation et à un asservissement impitoyables, et permettre à l’impérialisme, aux propriétaires fonciers et à la bourgeoisie de les fouler aux pieds.

Réfuter le concept de l’« indivisibilité »

   Yang Hsien­tchen prônait inlassablement l’idée que les aspects opposés étaient des « liens qui ne peuvent être désunis ».

   Il proclamait que l’étude de la dialectique signifie « apprendre comment lier les.deux idéologies opposées ».

   C’était là une tentative maladroite pour altérer la dialectique matérialiste.

   Celle­-ci considère que ce qui constitue la nature d’une chose, c’est le caractère contradictoire inhérent à cette chose et sa divisibilité. Engels a indiqué :

   « Une fois que la dialectique, s’appuyant sur les résultats acquis aujourd’hui de notre expérience scientifique de la nature, a démontré que toutes les oppositions polaires en général sont déterminées par l’action réciproque des deux pôles opposés; que la séparation et l’opposition de ces deux pôles ne peuvent exister que dans les limites de leur connexion réciproque et de leur union; qu’inversement leur union ne réside que dans leur séparation et leur connexion réciproque que dans leur opposition. » (Dialectique de la Nature)

   C’est­-à-­dire que nous ne pouvons parler du lien entre les deux aspects opposés, sans parler de leur lutte et de leur divisibilité.

   Leur lutte mènera immanquablement à la rupture de leur lien, à la désintégration de l’unité et à un changement dans la nature de la chose.

   Par conséquent, le lien entre les aspects opposés est conditionnel et relatif tandis que leur divisibilité est inconditionnelle et absolue.

   Ainsi que l’a souligné le président Mao,

   « dans la société humaine comme dans la nature, un tout se divise toujours en parties, seulement le contenu et la forme varient selon les conditions concrètes. » (Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande)

   Il n’y a rien au monde qui ne puisse être divisé.

   Le développement des choses objectives a maintes fois infirmé l’idée caduque des métaphysiciens selon laquelle une chose ne peut être divisée.

   Diverses factions révisionnistes anti-marxistes, anciennes et nouvelles, ne sont­-elles pas apparues au cours du développement du mouvement communiste international?

   C’est durant « développement de notre Parti que les lignes opportunistes « de gauche » et de droite représentées par les renégats Tchen Tou­sieou et Wang Ming ainsi que la ligne révisionniste contre­révolutionnaire de Liou Chao­chi ont fait leur apparition.

   C’est dans la lutte contre ces lignes erronées que la ligne révolutionnaire prolétarienne du président Mao a remporté de grandes victoires.

   La « division » dans le sens révolutionnaire est donc une bonne et non une mauvaise chose. Elle aide à élever la conscience idéologique de l’homme, renforce l’unité des révolutionnaires, favorise le développement de la cause révolutionnaire du prolétariat et fait progresser la société.

   Yang Hsien­tchen n’a pas soufflé mot de la lutte et de la transformation des contradictions et a complètement nié la divisibilité des choses, présentant la dépendance réciproque des aspects opposés nécessaire à leur existence comme des « liens qui ne peuvent être désunis ».

   En fait, il n’a jamais existé de ces liens figés, exempts de contradictions et de transformation.

   En prônant la théorie de 1’« indivisibilité », Yang Hsien­tchen était mû par d’infâmes motifs politiques.

   Quand, en 1956, la transformation socialiste de la propriété des moyens de production battait son plein en Chine, tel un prédicateur, il prêcha que pour le prolétariat et la bourgeoisie, « il est avantageux de s’unir alors que la division ne peut que leur nuire ».

   C’est là le même genre de sophismes que ceux prônés par Liou Chaochi, comme par exemple « l’exploitation [par la bourgeoisie] a ses mérites » et la bourgeoisie et le prolétariat ont une « position identique ».

   Cela montre clairement qu’ils sont une bande de fidèles laquais de la bourgeoisie.

   La contradiction entre le prolétariat et la bourgeoisie est, par essence, antagoniste et irréconciliable et ne peut être résolue que par la révolution socialiste.

   Ainsi que l’a souligné le président Mao en 1959, pendant la révolution socialiste, la lutte à mort entre les deux grandes classes opposées — le prolétariat et la bourgeoisie — « se poursuivra encore, pendant vingt ans au moins, peut­-être même pendant un demi-­siècle ; en somme, ces luttes ne prendront fin qu’avec la disparition complète des classes ».

   Dans un certain sens, continuer énergiquement la révolution sous la dictature du prolétariat signifie consommer la séparation radicale du prolétariat d’avec la bourgeoisie et toutes les autres classes exploiteuses. Dans la lutte implacable entre ces deux classes, comment pourrions-nous « fusionner deux en un » ?

   Si nous devions « fusionner » avec la bourgeoisie, si nous oubliions les classes, la lutte as classes et la dictature du prolétariat, « alors il se passerait peu de temps, peut­-être quelques années ou une décennie tout au plus quelques décennies, avant qu’une restauration contrerévolutionnaire n’ait inévitablement lieu à l’échelle nationale, que le parti marxiste­-léniniste ne devienne un parti révisionniste, un parti fasciste, et que toute la Chine ne change de couleur.

   Que les camarades veuillent bien réfléchir à tout le danger que représenterait une telle situation! »

   Si Yang Hsien­tchen a prêché avec un tel acharnement que le prolétariat et la bourgeoisie devaient « s’intégrer » et non pas « se séparer », c’était précisément dans le but de faire aboutir le complot contrerévolutionnaire de restauration du capitalisme.

Réfutation du concept : « La synthèse signifie « deux fusionnent en un » »

   Yang Hsien­tchen et consorts ont aussi prétendu que l’analyse signifie « un se divise en deux » tandis que la synthèse signifie « deux fusionnent en un ».

   Il ne s’agit pas là Iniquement d’une ignorance de la philosophie marxiste de leur part ; leur but réel était de détruire le rapport dialectique entre l’analyse et la synthèse et de remplacer la dialectique Matérialiste par la métaphysique réactionnaire.

   La philosophie marxiste nous enseigne que l’analyse et la synthèse sont une loi objective des choses et des phénomènes CK en même temps une méthode permettant à l’homme de connaître les choses.

   L’analyse montre comment une unité se divise en deux parties différentes et la lutte qui se déroule entre elles; la synthèse montre comment, par la lutte entre les deux aspects opposés, l’un domine, triomphe de l’autre et l’élimine; comment une ancienne contradiction est résolue comment une nouvelle apparaît, et comment une ancienne est éliminée et comment une chose nouvelle triomphe.

   La synthèse signifie que l’un « dévore » l’autre.

   Le cours du développement historique est : ce qui est révolutionnaire « dévore » toujours ce qui est réactionnaire, et ce qui est l\pect « dévore » toujours ce qui est erroné.

   Mais il faut pour traverser maintes luttes complexes et tortueuses.

   Comme le président Mao,

   « lutte de classes — certaines sont victorieuses, d’autres sont éliminées. Cela, c’est l’histoire des civilisations depuis des millénaires, interpréter l’histoire d’après ce point de vue, cela s’appelle le matérialisme historique; se placer à l’opposé de ce point de vue, c’est de l’idéalisme historique. » (Rejetez vos illusions et préparez-­vous à la lutte)

   L’histoire de la civilisation de l’humanité est sous le signe de la lutte de classes, une histoire au cours de laquelle les classes révolutionnaires écrasent et « dévorent » les classes réactionnaires.

   L’impérialisme, dirigé par les États-­Unis, le social­-impérialisme et tous les autres systèmes d’exploitation seront en fin de compte « dévorés » par le socialisme et le communisme.

   C’est là une loi objective indépendante de la volonté de l’homme.

   Quand elles se reflètent dans l’esprit de l’homme, cette analyse et cette synthèse objectives exigent que nous procédions à une analyse concrète du mouvement des contradictions dans tout et, sur cette base, que nous procédions à une synthèse et mettions en lumière la nature de la question impliquée et trouvions la méthode pour la résoudre. Les contradictions qualitativement différentes sont résolues par des méthodes différentes.

   Il est tout à fait évident que des analyses et synthèses, objectives ou subjectives, ne peuvent être qu’un se divise en deux et non « deux fusionnent en un »,

   L’analyse et la synthèse sont étroitement liées.

   On trouve la synthèse dans l’analyse et l’analyse dans la synthèse.

   C’est ainsi que Engels a dit de la chimie :

   « La chimie dans laquelle l’analyse est la forme de recherche prédominante, n’est rien sans le pôle opposé de celle-­ci : la synthèse ». (Dialectique de la Nature)

   Yang Hsien­tchen et compagnie ont nié le rapport entre elles et prétendu que « l’analyse signifie « un se divise en deux » tandis que la synthèse signifie « deux fusionnent en un ».

   C’est là la même baliverne que le dualisme bourgeois prôné par Trotsky : « La politique — marxiste ; l’art — bourgeois. »

   Dans De la contradiction, le président Mao souligne :

   « C’est seulement lorsque Marx et Engels, les grands protagonistes dit mouvement prolétarien, eurent généralisé les résultats positifs obtenus par l’humanité au cours du développement de la connaissance et qu’ils eurent, en particulier, repris dans un esprit critique les éléments rationnels de la dialectique de Hegel et créé la grande théorie du matérialisme dialectique et historique qu’une révolution sans précédent se produisit dans l’histoire de la connaissance humaine. »

   Le président Mao a expliqué d’une manière extrêmement approfondie comment les fondateurs du marxisme ont analysé et synthétisé les réalisations dans l’histoire de la connaissance humaine.

   Marx et Engels n’ont ni accepté ni rejeté de façon absolue la dialectique hégélienne, ils ont, divisant un en deux, critiqué sa forme idéaliste et en ont retenu le fond, qui est rationnel.

   Cette analyse et cette synthèse démontrent pleinement l’esprit révolutionnaire prolétarien conséquent et l’attitude scientifique qu’ils n’ont cessé de préconiser.

   Ils ont créé pour nous un brillant exemple.

   Le processus au cours duquel nous résumons notre expérience est également un processus d’analyse et de synthèse.

   En s’engageant dans les luttes de la pratique sociale, les hommes ont accumulé une riche expérience, avec des succès et des échecs.

   En faisant le bilan de l’expérience, il est nécessaire de discerner ce qui est juste et ce qui est erroné, de retenu le premier et de rejeter le second.

   Cela signifie qu’il faut, à la lumière du marxisme, du léninisme, de la pensée­-maotsétoung, soumettre les nombreuses données que nous procure la perception sensible au cours de la pratique à un processus de transformation et de reconstruction, « rejetant la balle pour conserver le grain, écartant ce qui est fallacieux pour ne garder que le vrai, procédant d’une chose à une autre, de l’externe à l’interne », élever la connaissance sensible jusqu’au niveau de la connaissance rationnelle et assimiler les lois internes inhérentes aux choses et aux phénomènes.

   Le mouvement des contraires — un se divise en deux — se retrouve tout au long de ce processus.

   Ayant ainsi résumé l’expérience, nous sommes capables de nous en tenu­ fermement à la vérité et de corriger nos erreurs, de « répandre les expériences profitables et de tirer des leçons des expériences de l’erreur. »

Le courant réactionnaire du révisionnisme international

   La philosophie réactionnaire « deux fusionnent en un » a-­t­-elle été créée par les renégats Liou Chao­chi, Yang Hsien­tchen et consorts ?

   Non ! Ce n’est qu’une variante de la « conciliation des contradictions » des opportunistes et révisionnistes de la vieille ligne dans de nouvelles conditions historiques.

   Depuis la création du marxisme, les ennemis mortels du socialisme scientifique ont ouvertement prêché la théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions ».

   Proudhon déclarait qu’il voulait « rechercher le principe d’accommodement » afin de concilier les contradictions de la société capitaliste. Dûhring a proféré des absurdités telles que le monde est « indivisible » et qu’ « il n’y a pas de contradictions dans les choses ».

   Les chefs de file réactionnaires de la Deuxième Internationale avaient vainement tenté de remplacer la dialectique révolutionnaire par l’évolutionnisme vulgaire et de remplacer les théories marxistes de la lutte de classes et de la dictature du prolétariat par la « collaboration de classes ».

   Kautsky avait proclamé qu’« il n’y a pas deux classes dans une société qui n’aient des intérêts communs. Même entre les propriétaires d’esclaves et les esclaves il y a des intérêts communs. » « Il y a réellement des intérêts communs entre les capitalistes et les ouvriers. » Tous ces individus n’étaient que des hôtes passagers de l’histoire. Critiqués et dévoilés impitoyablement par Marx, Engels et Lénine, ils ont révélé leur véritable visage.

   Après la victoire de la Révolution d’Octobre en Russie, Déborine et consorts s’empressèrent de s’opposer rageusement à la théorie de l’unité des contraires formulée par Lénine.

   Ils prétendaient que les contradictions n’apparaissaient pas dès le début du processus, mais à un certain stade de son développement et que la solution des contradictions était la « conciliation des contraires ».

   Cette théorie de la « conciliation des contradictions » était un reflet en philosophie de la théorie de l’« extinction de la lutte de classes » de Boukharine qui affirme que « le capitalisme s’intégrera pacifiquement au socialisme ». Cette philosophie réactionnaire de la restauration capitaliste a été sévèrement critiquée par Staline.

   Mais après avoir usurpé le pouvoir du Parti et de l’État en Union soviétique, la clique renégate de Khrouchtchev ranima et développa impudemment la philosophie réactionnaire de Déborine afin de restaurer le capitalisme dans tous les domaines.

   Se posant en sauveur, Khrouchtchev clamait :

   « Le monde est un et indivisible face à la menace d’un désastre thermonucléaire. De ce point de vue, nous appartenons tous à la race humaine. »

   Les renégats khrouchtchéviens ont cyniquement présenté cette philosophie révisionniste renégate comme un « développement créateur du marxisme-­léninisme ».

   Quand ces renégats suscitèrent un contre­courant révisionniste qui visait la philosophie marxiste, notre grand dirigeant, le président Mao, avec la grande force d’âme du prolétariat, souligna à maintes reprises l’immense signification que revêt la propagation de la dialectique matérialiste.

   Il a indiqué :

   « Nous voudrions que la dialectique se répande progressivement et que tout le monde sache peu à peu utiliser cette méthode scientifique. » (Intervention à la Conférence nationale du Parti communiste chinois sur le travail de propagande)

   Dans son discours à la Réunion des Partis communistes et ouvriers tenue à Moscou en 1957, il a de nouveau exposé de manière approfondie la dialectique révolutionnaire un se divise en deux et a porté un coup direct au contre­courant révisionniste.

   L’expérience historique du mouvement communiste international a plus d’une fois prouvé que si un parti marxiste-­léniniste n’observe pas, n’analyse pas et ne règle pas les problèmes en partant du point de vue du matérialisme dialectique et du matérialisme historique, il commettra des erreurs et dégénérera politiquement.

   Étant donné que la clique renégate révisionniste soviétique a totalement trahi aussi bien le matérialisme dialectique et le matérialisme historique que la révolution prolétarienne et la dictature du prolétariat, elle a inévitablement glissé de plus en plus sur la voie du révisionnisme et dégénéré en social­-impérialisme.

   La théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions » est devenue aujourd’hui un instrument employé par le social-­impérialisme révisionniste soviétique pour renforcer sa dictature fasciste, appliquer sa politique d’agression et collaborer avec l’impérialisme américain tout en lui disputant l’hégémonie mondiale. Les révisionnistes soviétiques réclament à grands cris la création d’une « communauté socialiste » et la « priorité aux intérêts communs ».

   C’est là une vaine tentative de leur part d’effacer les différences entre l’agresseur et la victime, l’exploiteur et l’exploité, le dominateur et le dominé.

   Ils veulent que les travailleurs des pays de la « communauté » sacrifient leurs propres intérêts, renoncent à leur indépendance et à leur souveraineté et « fusionnent » complètement dans 1’« entité » de la domination coloniale du social-impérialisme.

   Mais la théorie réactionnaire de la « conciliation des contradictions » ne peut nullement les sauver.

   Les lois propres à la dialectique sont indépendantes de la volonté des révisionnistes.

   A l’heure actuelle, la lutte menée dans l’unité par les peuples du monde entier et beaucoup de pays petits et moyens contre l’hégémonie des deux superpuissances — l’impérialisme américain et le social-­impérialisme — pour tracer une nette ligne de démarcation avec elles, est devenue un courant irrésistible de l’histoire.

   La dialectique révolutionnaire : « un se divise en deux », pénètre profondément le cœur des peuples et elle est assimilée par de plus en plus de partis marxistes-léninistes et de révolutionnaires.

   Elle est devenue leur arme acérée dans la lutte contre l’impérialisme, le révisionnisme moderne et la réaction de tous les pays.

   En unissant la vérité universelle du marxisme­-léninisme avec la pratique concrète du mouvement révolutionnaire de leurs pays respectifs, les révolutionnaires de tous les pays renverseront le monde ancien et remporteront la victoire finale dans la révolution mondiale du prolétariat.