De la juste solution des contradictions au sein du peuple
Mao Zedong
Les minorités nationales
Nos minorités nationales forment une population de plus de 30 millions d’habitants. Bien qu’elles ne constituent que les 6 pour cent de la population totale du pays, elles vivent dans de vastes régions qui s’étendent sur 50 à 60 pour cent de tout le territoire. C’est pourquoi il est absolument nécessaire que de bons rapports s’établissent entre les Hans et les minorités nationales. La clé du problème est de surmonter le chauvinisme grand-han. Il faut en même temps surmonter le nationalisme local partout où il existe chez les minorités nationales. Le chauvinisme grand-han comme le nationalisme local sont préjudiciables à l’union de toutes les nationalités. Il s’agit là d’une des contradictions au sein du peuple qu’il faut résoudre. Nous avons déjà accompli un certain travail dans ce domaine et, dans la plupart des régions où vivent les minorités nationales, les relations entre nationalités se sont bien améliorées par rapport au passé ; pourtant, il reste des problèmes à régler. Dans certaines régions, le chauvinisme grand-han et le nationalisme local existent l’un et l’autre à un degré sérieux, et cela appelle notre pleine attention. Grâce aux efforts du peuple des diverses nationalités au cours des dernières années, les réformes démocratiques et les transformations socialistes sont déjà achevées pour l’essentiel dans la plus grande partie de nos régions de minorités nationales. Au Tibet, les réformes démocratiques n’ont pas encore commencé parce que les conditions n’y sont pas mûres. Conformément à l’accord en dix-sept points conclu entre le Gouvernement populaire central et le Gouvernement local du Tibet, la réforme du régime social y sera réalisée ; cependant, il ne faut pas se montrer impatient, la décision sur le moment où il convient de procéder à cette réforme ne pourra être prise que lorsque la grande majorité des masses tibétaines et des chefs du Tibet le jugeront possible. La décision a maintenant été prise de ne pas appliquer de réformes durant la période du deuxième plan quinquennal. Quant à la question de savoir si ces réformes seront entreprises au cours du troisième quinquennat, elle ne pourra être résolue qu’à la lumière de la situation du moment.