Le rôle de la violence dans l’histoire
Engels
Notes sur le Kulturkampf
- 3 mars. — Election au Reichstag. 57 élus du Centre seulement. Le Centre demande que les six articles de la Constitution prussienne sur la liberté de la presse, la liberté d’association et de région, et sur l’indépendance de l’Église soient repris. Rejeté.
- — Bismarck fait demander au pape si la position d’« ennemi du Reich » que prend le Centre correspond aux intentions pontificales. Querelles à ce propos. Pas de résultats pour Bismarck.
- 14 mai. — Le cardinal Hohenlohe n’est pas accepté par le pape comme ambassadeur. Bismarck : « Nous n’irons pas à Canossa !»
4 juillet. — Loi contre les jésuites. Limites de séjour pour les jésuites allemands.
- Lois de mai. — La Chambre prussienne apporte au gouvernement des additions à l’article de la Constitution qui protège l’Église ! Contre: de nombreux conservateurs, le Centre, et une fraction du Parti progressiste. A la Chambre des seigneurs, Bismarck très violemment pour les lois de mai contre les conservateurs.
11 mai. — Mise en vigueur (des lois de mai). Virchow et les progressistes déclarent maintenant qu’ils soutiendront le gouvernement dans ce Kulturkampf.
En même temps, échec misérable des vieux catholiques et des catholiques d’État. Résistance des évêques. Impossibilités de pourvoir les postes vacants, d’où :
- — Lois sur les évêchés, le gouvernement en est pour sa peine.
25 avril. — Loi d’expatriation, adoptée par le Reichstag contre prêtres internés récalcitrants. Même des progressistes étaient pour !
13 juin. — Kullmann enlève à Bismarck ce qui lui reste de bon sens.
Chicanes policières contre les catholiques, les associations, la presse, etc. Malgré cela, délégués pontificaux secrets dans les diocèses abandonnés ; tout le monde leur obéit. Les évêques refusent les amendes ; ils ne paient pas.
- — Loi prussienne prohibitive contre les prêtres récalcitrants. Bismarck déclare qu’il n’y a que deux partis : celui qui accepte l’État ; celui qui ne l’accepte pas.
La suppression des paragraphes 15, 16, 18 de la Constitution prussienne est acceptée. Par là, les Églises protestantes tombent sous la coupe de l’État : elles seulement ; les autres se défendent.
31 mai. — La loi sur la dissolution des ordres est promulguée. C’est le point final à l’appareil de guerre. A partir de ce moment-là, Bismarck est sur la défensive.
Plusieurs évêchés sont liquidés ; les catholiques tiennent bon, le gouvernement doit très souvent fermer les yeux.
- Été. — Marpingen.
- — Falk devient chancelant. Mais Virchow est toujours pour le Kulturkampf. Dans les synodes protestants, la tendance piétiste orthodoxe prédomine ; elle est soutenue par Guillaume ; même parmi les conservateurs, figurent des ennemis du Kulturkampf.
- — Le Centre dans la majorité gouvernementale. — Falk tombe à la fin du mois de juin. — En 1878, le pape est mort, Léon, son successeur, est plus pacifique ; on traite ; en juillet 1878, le nonce apostolique Marsella a une entrevue avec Bismarck à Kissingen ; mais la lutte se poursuit entre le Centre et Falk : le Centre serait un parti politique avec des principes politiques. Vient l’alliance pour les tarifs protecteurs ; Falk tombe. A sa place, Putty ; une autre politique commence. En automne 1879, négociations entre Bismarck et Giacobbini ; sans succès. Mais Putty continue sa politique de douceur ; il l’adoucit encore.
Réélection du Landtag en octobre 1879. Fort glissement dans la répartition des sièges. Les libéraux perdent 88 sièges au profit des conservateurs.
- 24 février. — Le pape cède sur un point de détail à propos du « devoir de notification » ; par contre, le gouvernement demande au Landtag la permission de ne pas appliquer les lois de mai…
- Automne. — Nouvelles concessions du gouvernement pour préparer les élections au Reichstag.
- Nov. — Au nouveau Reichstag, un homme du Centre passe comme premier vice-président contre les libéraux. Bismarck s’appuie sur le Centre et flatte à nouveau le Vatican.
- Janvier. — Landtag prussien. Nouvelles propositions de désarmement du gouvernement… Suppression des prêtres d’État (c’est vulgaire) et de l’examen de culte.
- Été. — Nouvelle concession du gouvernement. Après n’avoir rien pu obtenir de la curie, le gouvernement se fait mettre en minorité, à cause de sa loi sur l’Église, par le Centre et par les conservateurs ; il déclare que si Rome ne s’en contente pas, on rejettera complètement le « devoir de notification».
Par contre, le pape autorise les évêques à demander pour leurs nouveaux prêtres la dispense du gouvernement relative à leur préparation.
En automne… Les garanties d’État rétablies à Cologne ; ainsi la loi n’est plus appliquée qu’en Posnanie. Il ne reste du Kulturkampf que des persécutions contre les Polonais((Les notes s’interrompent ici.)) ?