Programme du Parti Communiste maoïste
PCm
6. La Guerre Populaire Prolongée
Notre époque, comme l’a défini Lénine, est celle de l’impérialisme et de la révolution prolétarienne. La voie de la révolution dans les pays impérialistes est celle de la révolution socialiste, c’est à dire la prise du pouvoir par le prolétariat dont le cœur est la classe ouvrière.
La prise du pouvoir est impossible sans violence révolutionnaire, sans destruction de l’appareil d’Etat bourgeois de fonds en combles.
La stratégie permettant de réaliser cet objectif, c’est celle de la Guerre Populaire, qui met tous les moyens possibles à disposition du prolétariat tant qu’ils permettent d’avancer vers la prise du pouvoir ; aucun n’est à exclure a priori, cependant les moyens, méthodes et formes de lutte correspondent forcément à une nécessité objective d’une situation concrète. Le Parti ne met pas en œuvre les mêmes tactiques à des endroits et des temps différents.
La Guerre Populaire est la stratégie universelle pour la prise du pouvoir par le prolétariat. C’est l’unification des expériences historiques de lutte du prolétariat.
Aujourd’hui, nous en sommes encore dans la phase de préparation de la Guerre Populaire. L’idéologie prolétarienne est l’arme principale des révolutionnaires. La préparation idéologique s’effectue à la fois dans le Parti mais aussi à l’extérieur, dans le développement de nos fronts, dans la préparation des masses à l’action révolutionnaire dans la transformation des luttes spontanées en luttes révolutionnaires. Cette transformation n’est possible qu’en se liant aux combats quotidiens de la classe ouvrière et des masses populaires. La direction d’une lutte ne se gagne pas sur le papier mais dans la pratique quotidienne basée sur la ligne juste défendue au travers de nos trois instruments permettant de faire progresser les masses idéologiquement, politiquement, organisationnellement et dans la pratique. La Guerre Populaire, c’est la guerre des masses.
La Guerre Populaire n’est pas une simple addition d’actions coups de poing, d’actes militaires. C’est une stratégie d’ensemble visant à articuler les luttes ouvrières et de masse dans l’objectif stratégique de la prise de pouvoir du prolétariat. Elle vise à constituer des bases d’appuis, à former l’embryon du Nouveau Pouvoir, à s’appuyer sur la créativité des masses populaires dans les formes et méthodes de lutte.
Dans la Guerre Populaire, ce sont les hommes et les femmes des masses qui représentent la force décisive et non les armes, même les plus modernes. « Les armes sont un facteur important, mais non décisif, de la guerre. Le facteur décisif, c’est l’homme et non le matériel. Le rapport des forces se détermine non seulement par le rapport des puissances militaires et économiques, mais aussi par le rapport des ressources humaines et des forces morales. C’est l’homme qui dispose des forces militaires et économiques. » (Mao, De la guerre prolongée, 1938)
La Guerre Populaire, comme son nom l’indique, c’est donc la guerre du peuple, c’est la guerre des masses. « On ne peut faire qu’en mobilisant les masses, qu’en s’appuyant sur elles. » (Mao, Soucions-nous davantage des conditions de vie des masses et portons plus d’attention à nos méthodes de travail, 1934) Elle permet de libérer le plein potentiel des masses. La Guerre Populaire est le processus par lequel les masses populaires apprennent à prendre en main la société. La ligne de masse est d’une importance toute particulière. Dans cet esprit, des bases d’appuis doivent être développées. Dans les bases d’appuis, le nouveau pouvoir est érigé par les masses en s’appuyant sur 3 aspects de la vie quotidienne : le lieu de travail, le lieu d’habitation, le lieu d’étude et de formation. Afin d’affiner la possibilité de développer des bases d’appuis, le Parti s’appuie sur une analyse de classe et des données socio-économiques des différentes régions et de l’ensemble du territoire. Ainsi, dans l’Etat français, avec environ 60 % de la population vivant dans les grands pôles urbains (85 % si l’on comprend leurs périphéries) et 95 % sous l’influence des villes, il est clair que les centres urbains sont le centre de l’activité révolutionnaire.
Plusieurs exemples historiques montrent non seulement la viabilité, mais surtout la nécessité de l’application de la stratégie de la Guerre Populaire adaptée aux conditions concrètes de notre pays.
Plus particulièrement et plus récemment, nous devons analyser la révolte des banlieues de 2005 comme une des prémices de la Guerre Populaire.
Nous concentrons notre travail dans les lieux d’exploitation du prolétariat (usines, entreprises, boites d’intérim,…), dans les lieux d’habitation du prolétariat (quartiers populaires) et dans les lieux de formation du prolétariat (lycées pro et techniques), sans pour autant négliger le travail dans les lieux où le prolétariat peut trouver des alliés (collèges, lycées, universités) et dans les classes potentiellement alliées (petits paysans, petits commerçants, petite bourgeoisie urbaine).
Le danger de plus en plus grand que représente le fascisme se développant sous une forme moderne nous oblige à redoubler d’efforts dans notre travail militant quotidien car les masses ont besoin du Parti qui représente l’alternative à la continuation de l’exploitation derrière la bourgeoisie « modérée » ou les illusions « anti-système » de la nébuleuse fasciste, FN en tête.
Sur le chemin de la Guerre Populaire, armés du marxisme-léninisme-maoïsme, grâce aux trois instruments de la Révolution que sont le Parti, le Front Uni et la Force Combattante, nous vaincrons !