Perspective urbaine : notre travail dans les zones urbaines
Parti Communiste d’Inde (maoïste)
Les bureaucrates et les urbanistes, travaillant sous les consignes directes de la Banque Mondiale, de la Banque Asiatique de Développement et d’autres institutions impérialistes, ont formulé des lois, des règlements, des principes et des schémas directeurs qui ont même abandonné le prétexte des slogans d’équité et de soulagement de la pauvreté urbaine d’autrefois.
Le travail dans les zones urbaines a une importance particulière dans notre travail révolutionnaire… dans notre révolution, qui suit la ligne de guerre populaire prolongée, la libération des zones urbaines ne sera possible qu’au dernier stade de la révolution. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il ne soit pas nécessaire de se concentrer dès le début sur la construction du mouvement révolutionnaire urbain.
1. Introduction
Le document Stratégie et Tactiques adopté à l’unification du parti en 2004 expose l’importance du travail urbain dans la stratégie de la Révolution Indienne de la manière suivante :
« Le travail dans les zones urbaines a une importance particulière dans notre travail révolutionnaire… dans notre révolution, qui suit la ligne de guerre populaire prolongée, la libération des zones urbaines ne sera possible qu’au dernier stade de la révolution. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il ne soit pas nécessaire de se concentrer dès le début sur la construction du mouvement révolutionnaire urbain. Dès le commencement, nous devrons fixer notre attention sur l’organisation de la classe ouvrière, qui, étant à la tête de notre révolution, doit directement participer et mener la révolution agraire et la guerre populaire, et sur la construction d’un mouvement ouvrier révolutionnaire. En outre, sur base du mouvement des ouvriers révolutionnaires, nous serons en mesure de mobiliser des millions de masses opprimées urbaines et de construire les luttes contre l’impérialisme et le féodalisme, les luttes en faveur de la révolution agraire et les luttes pour les droits démocratiques. Ce n’est que par cette voie que nous serons capables de créer les forces subjectives et les conditions requises pour un front uni général, anti-impérialiste, anti-féodal, à l’échelle nationale. Le mouvement urbain, fournissant des cadres et des dirigeants ayant différentes sortes de capacités indispensables à la guerre populaire et à la création de zones libérées, en est une des sources principales… Nous ne devons pas oublier les rapports dialectiques entre le développement du mouvement urbain et le développement de la guerre populaire. En l’absence d’un solide mouvement urbain révolutionnaire, la guerre populaire sera confrontée à des difficultés.’
‘Toutefois, nous ne devons pas déprécier l’importance du fait que les zones urbaines sont les centres solides de l’ennemi. Le développement d’un robuste mouvement révolutionnaire urbain signifie que notre Parti doit construire un réseau de lutte capable de mener invariablement la lutte, en s’entretenant lui-même jusqu’à ce que le guerre prolongée atteigne le stade de l’offensive stratégique. Dans cette perspective à long terme, nous devons développer un parti clandestin, un front uni et des éléments armés de la population; intensifier la lutte de classe dans les zones urbaines et mobiliser des millions de masses urbaines en soutien à la guerre populaire. »
Cependant, il y a eu au cours de ces trente dernières années, d’importants défauts et des erreurs dans notre conception et dans notre pratique. Ainsi, The Political and Organisational Review du 9e Congrès fait le point comme suit: « L’importance du travail urbain dans la guerre populaire en cours dans le pays est bien admise dans notre Parti et est élaborée dans notre document Strategy-Tactics. Toutefois, nous avons énormément manqué de perspective, de politique et de méthodes de travail. Nous n’avons fait que des changements au coup par coup, de temps en temps, à la politique contenue dans le document Our Work in Urban Areas, mis en évidence par l’APSC en 1973.
Nous devons encore développer une démarche globale et à long terme, qui prenne en compte l’évolution des tendances de développement de l’urbanisation, ainsi que les politiques de l’ennemi pour nous isoler et nous écraser dans les zones urbaines. Cela a conduit à des hauts et des bas fréquents dans notre travail urbain dans la plupart des zones et à une lourde perte de cadres dans les zones de répression. »
Par conséquent, le Congrès a décidé d’un « programme lié au temps pour préparer la politique et les directives pour le travail urbain, particulièrement pour le travail sur la classe ouvrière. Celui-ci doit comprendre une révision de notre conception et de notre pratique en ce qui concerne, entre autres, les syndicats révolutionnaires, les mini-escouades de guérilla, les équipes d’auto-défense, les magazines ouvriers. Il doit être suivi d’une campagne pour réorganiser notre travail selon ces directives ». Le document en présence fait partie de la tentative pour mettre en œuvre la décision du Congrès mentionnée ci-dessus.
La Partie 2 donne une brève représentation de l’Inde urbaine, exposant les tendances de l’urbanisation et les changements dans la composition de classe, particulièrement depuis les politiques de libéralisation.
La Partie 3 est la section principale qui présente la politique et les directives pour le travail – notre approche et nos objectifs stratégiques, les formes d’organisation et les formes de lutte, le parti, le front uni et les tâches militaires, la propagande, le mécanisme technique et l’agenda.
La Partie 4 passe en revue les principaux défauts de notre conception et de notre pratique de ces trente dernières années.
La Partie 5 détermine certaines tâches immédiates
En plus de ceci, un document distinct, Guidelines for Our Work in the Working Class expose les détails en ce qui concerne le travail sur la classe ouvrière.
Parti Communiste d’Inde (maoïste)
Document stratégique du 9e congrès (2004)
Traduction par J. Adarshini