Discours à la séance solennelle du Soviet de Moscou, consacrée au premier anniversaire de la fondation de la 3e Internationale

Discours à la séance solennelle du Soviet de Moscou, consacrée au premier anniversaire de la fondation de la 3e Internationale

Lénine

6 mars 1920

   Paru dans les numéro 41/42 du Bulletin communiste (première année), 11 novembre 1920. L’article y avait paru sous le titre « La troisième Internationale Communiste ». Une traduction différente figure dans le tome 30 des Œuvres (quatrième édition en langue française). Corrections d’après le texte russe.

   Camarades !

   Une année s’est écoulée depuis la fondation de l’Internationale Communiste. Au cours de cette année, elle a remporté des victoires auxquelles il était impossible de s’attendre et que, disons-le bien franchement, personne, lors de sa fondation, n’osait espérer.

   Au début de la révolution, nombreux étaient ceux qui espéraient que la révolution sociale se déclencherait en Europe immédiatement après la fin de la guerre, car, à ce moment, les masses étaient armées et la révolution pouvait dès lors s’effectuer dans certains pays d’Occident avec le plus grand succès.

   C’est ce qui se fût produit s’il n’y avait pas eu, en Europe occidentale, tant de dissensions profondes au sein du prolétariat, tant de trahison de la parti des ex-leaders socialistes. Jusqu’à présent nous ne savons toujours pas exactement comment la démobilisation s’est passée et comment la liquidation de la guerre s’effectue. Nous ne savons pas, par exemple, ce qu’il y a eu en Hollande et ce n’est que d’un article (comme il y en a beaucoup d’autres) où il était question d’un discours prononcé par un communiste hollandais qu’il m’est arrivé d’apprendre qu’en Hollande, dans le plus neutre des pays, dans celui qui a été le moins mêlé à la guerre impérialiste, le mouvement révolutionnaire a pris des proportions si vastes que, d’ores et déjà, des Soviets ont été formés ; et Troelstra, une des figures les plus marquantes de l’opportuniste social-démocratie hollandaise a dû reconnaître que les ouvriers eussent pu s’emparer du pouvoir.

   Si l’internationale ne s’était pas trouvée entre les mains de traîtres qui sauvèrent la bourgeoisie au moment critique, il y aurait eu bien des chances pour que, dès la fin de la guerre, dans beaucoup de pays belligérants ainsi que dans certains pays neutres où le peuple était armé, la révolution se fût produite rapidement. Il ne devait pas en être ainsi. La révolution n’a pas réussi à se développer aussi rapidement, et elle doit parcourir tout le processus de développement que nous avons pu commencer, que nous avons dû commencer avant la première révolution (1905).

   Et c’est uniquement parce que nous avions, en 1917, plus de dix années d’expérience que nous avons été capables de guider le prolétariat. En 1905, il y eut pour ainsi dire une répétition de la révolution, et c’est en partie ce qui nous a permis en Russie de profiter du moment où la faillite de la guerre impérialiste faisait tomber le pouvoir aux mains du prolétariat. Par suite des événements historiques, par suite de la complète désagrégation de l’autocratie, il nous a été facile de commencer la révolution. Mais, plus il a été facile de la commencer, plus il a été difficile de la continuer dans ce pays isolé.

   Nous pouvons pourtant dire, pour celte année écoulée, que dans les autres pays où les ouvriers sont plus développés, où l’industrie est plus vaste, où les ouvriers sont infiniment plus nombreux, le développement de la révolution se poursuit d’une allure beaucoup plus lente. Il a suivi notre voie, mais avec infiniment plus de lenteur. Mais la victoire du prolétariat vient, en revanche, avec une certitude incontestablement plus grande que ce ne fut le cas chez nous.

   Lorsqu’on considère la 3e Internationale, on est pourtant frappé par ses rapides succès ; elle s’est propagée de victoire en victoire. Voyez comme se répandent dans le monde entier des mots russes, comme le mot « bolchevisme ». Bien que nous nous nommions Parti Communiste, et que le mot « communiste » soit notre appellation scientifique, générale, européenne, il est bien moins répandu que le mot « bolchevik ». Notre mot russe « Soviet » est des plus connus : on ne le traduit même pas dans les autres langues et il conserve partout sa physionomie russe.

   En dépit de tous les mensonges de la presse bourgeoise, et de la résistance désespérée que nous a opposée toute la vieille bourgeoisie, malgré la mise en œuvre de tous les moyens, les sympathies des masses ouvrières sont allées aux Soviets, au pouvoir soviétiste et au bolchévisme. Plus la bourgeoisie mentait, plus elle aidait à généraliser dans le monde entier l’expérience que nous avons faite avec Kerensky. Ceux des bolcheviks qui vinrent par l’Allemagne en Russie furent accueillis dans la « République démocratique » par des attaques et des poursuites organisées à l’américaine et auxquelles Kérensky, les mencheviks, les socialistes-révolutionnaires apportaient une aide sans mesure. Ils firent tant et si bien qu’ils réussirent à émouvoir les masses prolétariennes et les obligèrent à conclure que si l’on traquait ainsi les bolcheviks, c’est qu’ils avaient assurément quelque chose de bon.(Applaudissements.)

   Lorsque nous parviennent parfois de l’étranger des bribes de renseignements, lorsqu’on n’a pas la possibilité de suivre la presse et qu’on lit, par exemple, au hasard un numéro du plus riche des journaux anglais, le Times, lorsqu’on voit comment sont traduits là-bas les articles bolcheviks, afin de démontrer que les bolcheviks préconisaient déjà, pendant la guerre, la guerre civile, on en arrive à conclure que les plus intelligents mêmes des représentants de la bourgeoisie ont perdu la tête… Si la presse anglaise signale le livre A contre-courant, le recommande aux lecteurs anglais et en produit des citations, pour démontrer que les bolcheviks sont les pires des hommes, qui, tout en dénonçant le crime de la guerre impérialiste, prêchent la guerre civile, on se persuade que la bourgeoisie qui nous maudit nous apporte le plus grand soutien… Nous l’en complimentons et nous la remercions. (Applaudissements.)

   Nous n’avons pas de presse quotidienne ni en Europe, ni en Amérique ; les informations concernant notre action sont très pauvres, nos camarades sont impitoyablement traqués. Mais quand on voit que la presse impérialiste des alliés, la plus riche, dans laquelle des centaines de milliers d’autres journaux puisent leurs renseignements, a perdu à ce point le sentiment de la mesure : que, tout en désirant frapper les bolcheviks, elle fait d’abondantes citations des œuvres bolcheviques, les exhumant des publications éditées pendant la guerre, pour mieux prouver que, flétrissant le crime qu’était la guerre impérialiste, nous nous efforçons de la transformer en guerre civile, on conclut que ces très intelligents journalistes sont devenus aussi sots que notre Kérensky et ses pareils. C’est pourquoi nous pouvons vous assurer que les dirigeants de l’impérialisme anglais travaillent proprement et solidement pour le plus grand bien de la révolution internationale. (Applaudissements.)

   Avant la guerre, camarades, il nous semblait que la cause de division la plus importante au sein du mouvement ouvrier était la scission entre socialistes et anarchistes. Ce n’était pas qu’une apparence, il en était bien ainsi. Dans la longue période qui précéda la guerre impérialiste et la révolution, il n’y avait pas, à parler d’une façon objective, dans la majeure partie des pays européens, de situation révolutionnaire. La tâche des militants consistait à utiliser la lente action quotidienne pour la préparation révolutionnaire. Les socialistes se mirent à l’œuvre, les anarchistes ne comprirent pas cette tâche. La guerre a créé un état de choses révolutionnaire et cette vieille scission du mouvement ouvrier est en voie de disparition. D’un côté, les hautes sphères de l’anarchie et du socialisme, devenues chauvines, ont montré ce que signifie la défense de certains pillards bourgeois contre d’autres, au nom de laquelle la guerre a exterminé des millions d’hommes. D’un autre côté, dans les profondeurs des vieux partis, ont surgi de nouveaux courants — contre la guerre, contre l’impérialisme, pour la révolution sociale.

   Ainsi, la plus profonde crise s’est créée du fait de la guerre. Les anarchistes et les socialistes se sont scindés, parce que les principaux des leaders parlementaires et des leaders anarchistes ont emboîté le pas aux chauvins, tandis qu’une infime minorité s’éloignait d’eux, et commençait à passer dans le camp révolutionnaire. De la sorte, le mouvement ouvrier de tous les pays a suivi une autre voie, qui n’est ni celle des anarchistes, ni celle des socialistes, mais qui mène à la dictature du prolétariat.

   Cette scission, remarquable dans le monde entier, a commencé bien avant l’existence de la 3e Internaionale. Si nous avons remporté des succès c’est parce que nous sommes arrives en plein mouvement révolutionnaire et que le mouvement ouvrier se manifestait déjà dans tous les pays. Voilà pourquoi nous voyons maintenant que s’est produite une scission au sein du socialisme et de l’anarchisme. C’est ce qui oblige dans le monde entier les ouvriers communistes à procéder à la formation de nouvelles organisations, et a les unifier dans la 3e Internationale. Une telle manière d’agir est de beaucoup la plus exacte. Si, de nouveau, des désaccords surgissaient, par exemple, sur l’utilisation du parlementarisme, il serait, après l’expérience, de la révolution russe et de la guerre civile, après que s’est dressée devant tout l’univers la figure magnifique de Liebknecht et que son rôle et son importance se sont révélés aux représentants du parlementarisme, il serait, dis-je, insensé de répudier encore l’utilisation révolutionnaire du parlementarisme.

   Il est clair, même pour les représentants de la vieille école, que poser la question de l’Etat comme pour le passé, n’est plus possible ; au lieu de l’ancienne manière livresque, le mouvement révolutionnaire a mis au jour une autre façon nouvelle et pratique de la poser. À la force groupée et centralisée de la bourgeoisie, il faut opposer la force groupée et centralisée du prolétariat. Dès lors, la question de l’Etat apparait sous un angle nouveau, et le vieux désaccord perd toute raison d’être.

   L’ancienne scission disparue, voici que de nouvelles se produisent en tête desquelles se trouve l’attitude à observer vis-à-vis du pouvoir soviétiste et la dictature du prolétariat. La constitution soviétiste met nettement en valeur tout ce qu’a élaboré la révolution russe. Par notre expérience, par nos enseignements, on a obtenu que tous les vieux problèmes ne se résument plus maintenant qu’en un seul : pour ou contre le pouvoir soviétiste. Ou pour le pouvoir bourgeois, pour la démocratie, pour ces normes de démocratie qui, promettant l’égalité des repus et des affamés, l’égalité du capitaliste et du travailleur, cachent dans le suffrage universel des exploiteurs, pour l’Etat soviétiste.

   Seuls les partisans de l’esclavage capitaliste peuvent soutenir la démocratie bourgeoisie. C’est ce que nous voyons dans la littérature réactionnaire de Koltchak et de Dénikine. Après le nettoyage de beaucoup de villes russes on a ramassé dans les immondices quelque prose qu’on a expédiée à Moscou. Nous prouvons à présent examiner les œuvres des intellectuels russes du genre de Tchirikov ou de penseurs bourgeois comme E. Troubetskoï et l’on peut comment, tout en aidant Dénikine, ils parlent de l’Assemblée Constituante, de l’égalité, etc. Les opinions qu’ils émettent sur la Constituante nous servent ; Lrosqu’il mènent ce type d’agitation parmi les masses de gardes-blancs ; ils nous aident ainsi que toute la marche même de la guerre civile, des événements. Par leurs arguments, ils ont eux-même montré que tout révolutionnaire sincère qui sympathise avec la lutte contre les capitalistes est pour la République des Soviets. La marche de la guerre civile le prouve incontestablement.

   S’élever contre la nécessité du pouvoir central, de la dictature et de l’unité de volonté, — nécessaires pour que le prolétariat avancé se concentre, se développe et rétablisse l’Etat sous de nouvelles formes, en tenant le pouvoir solidement en mains, — porter des jugements sur ce sujet devient impossible après tout ce qui s’est produit en Russie, en Finlande et en Hongrie, après la longue expérience d’une année de république démocratique en Allemagne. La démocratie s’est elle-même discréditée définitivement.

   C’est ainsi que, dans tous les pays, sous les formes les plus diverses, tant de symptômes d’accroissement du mouvement communiste pour le pouvoir des soviets, pour la dictature du prolétariat, se multiplient irrésistiblement. Cet accroissement est si violent que des partis comme le Parti des indépendants allemands et le Parti socialiste français, au sein desquels règnent les pontifes de la vieille école, qui ne comprennent ni les nouvelles formes d’agitation, ni les conditions nouvelles que l’action parlementaire n’a nullement modifiées (action que ces messieurs transforment d’ailleurs en un moyen d’éviter, grâce à des flots d’éloquence, de répondre aux questions les plus importantes), même ces pontifes, dis-je, ont été obligés de reconnaître la dictature du prolétariat et le pouvoir des Soviets. Il est vrai que les masses qui ne se laissent pas ignorer les y ont forcés.

   D’autres camarades vous ont dit que la sortie du Parti des indépendants allemands de la 2e Internationale, la reconnaissance par ce parti de la dictature du prolétariat et du pouvoir soviétiste a été le dernier coup décisif porté à la 2e Internationale. La situation est maintenant telle que la 2e Internationale est, peut-on dire, morte, et que les masses ouvrières d’Allemagne, d’Angleterre et de France passent dans le camp des communistes. Il y a aussi en Angleterre un parti d’Indépendants qui n’entend pas abandonner le point de vue de la légalité et qui persiste à condamner la violence des bolcheviks. Dans leur journal, on a récemment consacré une rubrique spéciale à cette discussion. Discuter signifie examiner. On examine donc là-bas la question des Soviets ; à côté d’un article inséré dans tous les journaux ouvriers et qui traite de cette question nous en voyons un autre d’un Anglais qui ne veut pas compter avec la théorie du socialisme, qui garde le sot dédain d’autrefois pour les théories, mais qui, considérant les conditions actuelles de la vie anglaise, en arrive à conclure : « Nous ne pouvons pas condamner les Soviets ; nous devons en être partisans ». Cela signifie que même les couches ouvrières les plus retardataires d’un pays comme l’Angleterre se sont ébranlées, et l’on peut dire que les vieilles formes du socialisme sont mortes à jamais.

   L’Europe va vers la révolution, mais, comme nous y sommes venus nous-mêmes, elle s’y achemine selon le caractère local du mouvement. Chaque pays doit mener, à sa manière, et a commencé, une lutte intérieure contre ses mencheviks et contre leur opportunisme, existant sous d’autres dénominations, mais souvent plus profondément enracinés que chez nous. Et c’est précisément parce qu’ils passent de façon indépendante par cette expérience qu’on peut considérer la victoire de la révolution socialiste comme inéluctable dans tous les pays. Plus il y a d’hésitations et d’incertitudes dans les rangs ennemis, — et nous ne voyons pas autre chose dans leurs affirmations que les bolcheviks sont des criminels avec lesquels ils ne feront jamais la paix, aussitôt suivies de revirements diplomatiques, — mieux vont les choses pour nous. Ils nous disent maintenant : « On peut faire du commerce tout en ne reconnaissant pas les bolcheviks ». Nous n’y voyons nul inconvénient, messieurs, faites-en l’expérience. Les raisons qui font que vous ne vouliez pas nous reconnaître, nous les comprenons fort bien. Et nous sommes les premiers à dire que vous commettriez une faute énorme en nous reconnaissant. Mais si vous êtes si ennuyés que de prime abord vous déclariez les bolcheviks des destructeurs des lois de Dieu et de l’humanité, et qu’ensuite vous disiez que vous allez procéder avec eux à des échanges commerciaux sans les reconnaître politiquement, c’est là pour nous une victoire qui, dans chaque pays, hâtera la croissance du mouvement communiste et l’approfondira.

   Il est déjà si profond qu’en dehors de ceux qui adhèrent officiellement à la 3e Internationale, on peut voir dans les pays avancés toute une série de mouvements qui, tout en ne se rattachant ni au socialisme, ni au communisme, tout en persistant à condamner le bolchevisme, viennent à lui poussés par la force des événements. Dans tout pays civilisé, la guerre, au 20e siècle, oblige le gouvernement à montrer sa face véritable. Un journal français ne s’est-il pas avisé de publier des documents de l’ex-empereur autrichien Charles qui, en 1916, proposait à la France de conclure la paix ? Maintenant que nul n’ignore plus la teneur de cette proposition de paix, des ouvriers se tournent vers le leader français des socialistes chauvins, Albert Thomas, et lui demandent : « Vous étiez au gouvernement lorsqu’on lui a proposé la paix… Qu’avez-vous fait en l’occurrence ? » Albert Thomas, interrogé, s’est bien gardé de répondre. Et ces révélations ne font que commencer.

   Les masses populaires d’Europe et d’Amérique, qui savent maintenant à quoi s’en tenir, ont une idée de la guerre bien différente de celle d’autrefois. Pourquoi dix millions d’hommes sacrifiés ? Pourquoi vingt millions d’hommes estropiés ? demandent-elles. Poser cette question c’est lui répondre : « Dix millions d’hommes ont été tués, vingt millions d’hommes ont été estropiés uniquement pour décider lequel, du capitalisme anglais ou allemand, s’enrichira le plus ». Telle est la vérité et, quoi qu’on fasse, on ne l’étouffera plus.

   La faillite des gouvernements capitalistes est inéluctable. Car on voit bien que la guerre est inévitable si les impérialistes et la bourgeoisie restent au pouvoir. Entre le Japon et l’Amérique surgissent de nouvelles querelles et de nouveaux conflits. Ils sont préparés par des dizaines d’années de manœuvres diplomatiques entre les deux pays. La guerre est inévitable sur le terrain de la propriété privée. Entre l’Angleterre, qui s’est appropriée de nouvelles colonies, et la France, qui se considère comme lésée, le conflit est certain. Personne ne sait où et comment les événements se produiront, mais tous voient, savent et disent que la guerre est inévitable. C’est ce qui nous garantit qu’au 20e siècle, dans des pays où tout le monde sait à quoi s’en tenir, il ne peut plus être question du vieux réformisme et du vieil anarchisme. La guerre les a tués. Parler de refaire la société capitaliste par des réformes, — alors qu’elle a donné des centaines de milliards à la guerre, — de la refaire sans pouvoir révolutionnaire et sans violences, sans secousses formidables. — parler comme par le passé est une impossibilité. Celui qui parle et pense ainsi n’a plus aucun sens. L’Internationale Communiste est puissante parce qu’elle s’appuie sur les leçons de la guerre impérialiste universelle. L’expérience de millions d’hommes le confirme de plus en plus, dans chaque pays. Le mouvement vers l’Internationale Communiste est maintenant cent fois plus large et plus profond qu’il ne le fut jamais. Il a provoqué en une année l’écroulement complet de la 2e Internationale. Maintenant il n’y a plus un seul pays au monde, même le moins développé, où tous les ouvriers qui pensent ne se rattachent à l’Internationale Communiste, n’adhèrent à elle en principe. Et c’est la garantie absolue que la victoire de l’Internationale Communiste dans le monde entier n’est pas très lointaine – cette victoire est certaine. (Applaudissements.)

flechesommaire2