Interventions à la séance du comité central du P.O.S.D.(b)R. du 1er (14) novembre 1917
Lénine
Paru pour la première fois en 1922, dans la revue «Prolétarskaïa Révolioutsia » n° 10
Procès-verbal
1
Le camarade Lénine estime qu’il faut mettre fin sur-le-champ à la politique de Kaménev. Il ne s’agit pas d’avoir en ce moment des conversations avec le Vikjel((Il s’agit de la participation des bolchéviks aux pourparlers du Vikjel (Comité exécutif du syndicat des cheminots de Russie) sur la composition du gouvernement.)). Il faut diriger des troupes sur Moscou. Il propose une résolution sur le Vikjel. Le Vikjel ne fait pas partie du Soviet et il est impossible de l’y admettre ; les Soviets sont des organismes exprimant la volonté des masses alors que le Vikjel n’a pas leur soutien.
2
Le camarade Lénine estime que les pourparlers devaient être une sorte de couverture diplomatique pour les actions militaires. La seule décision qui soit juste, ce serait de réduire à néant les hésitations des hésitants et d’être soi-même résolu. Il faut aller au secours des Moscovites ; alors, notre victoire est assurée.
3
Le camarade Lénine. C’est une question fondamentale, et il est temps d’en finir avec les hésitations. Il est clair que le Vikjel est partisan des Kalédine et des Kornilov. Il n’est pas possible d’hésiter. Nous avons pour nous la majorité des ouvriers, des paysans et de l’armée. Personne ici n’a prouvé que les masses soient contre nous ; on est soit avec les agents de Kalédine, soit avec les masses. Nous devons nous appuyer sur les masses, nous devons envoyer des propagandistes dans les campagnes. On a proposé au Vikjel de fournir des troupes à Moscou, il a refusé, nous devons en appeler aux masses, et elles le répudieront.