Entretien avec des camarades chinois
Avril 2015
Il y a quelques jours à Berlin, de jeunes camarades chinois nous on rendus visite. Nous avons à cette occasion organisé un petit entretien avec eux. Dans leur pays, ils sont membres d’un petit groupe communiste d’opposition,qui, selon eux, est orienté vers le Marxisme-Léninisme-Maoïsme, et a tenté depuis quelques années de développer des politiques révolutionnaires en prenant pour cible une université en Chine.
Leurs réponses ne reflètent pas nécessairement nos points de vues et nos positions. Mais nous voulons laisser parler les camarades sans aucun commentaires de notre part. Les voix des chinois «de gauche», en dehors de quelques libéraux mis en avant par d’autres états impérialistes, sont assez rares pour être entendues dans le monde germanophone.
Quelles est votre pratique et vos perspectives ?
Nous somme un groupe Marxiste communiste a l’Université de XXX. Depuis plusieurs années maintenant, nous avons travailler pour réintroduire le véritable marxisme, le véritable léninisme et la véritable histoire de la Révolution culturelle aux étudiants. Cependant, nous ne devons pas être trop explicites sur beaucoup de nos positions. La répression est forte. Nous organisions des réunions de formations en secret, nous organisions des cours du soir pour les travailleurs de l’université et les employés.
Nous «servons le Peuple» aussi par des moyens plus concrets, par exemple, aider la femme de ménage de l’université qui à été punie d’une retenue sur son salaire pour de prétendues «erreurs» , à récupérer son dû ? Nous organisons aussi des soirées musicales, des sortes de concerts. Nous y invitions des ouvriers du bâtiment et les étudiant progressistes, dans le but de les aider à obtenir une éducation marxiste.
Notre travail se développe bien d’une manière générale ; nous devenons plus fort et plus nombreux.
Y a t-il d’autres groupes comme vous ?
Il y a des groupes similaires dans toutes les grandes villes et dans presque toutes les universités.
Tous les révolutionnaires acceptent le Président Mao comme la dernière étape du Marxisme, mais il y a ceux qui disent Marxisme-Léninisme pensée Mao Zedong et ceux qui disent disent Marxisme-Léninisme-Maoïsme. Les différents cercles ont parfois des point de vues différents, mais les contradiction ne sont que rarement montrées par les positions politiques mais plutôt par la pratique. On peut reconnaître, par la pratique,ce qui est progressiste et juste.
Comment voyez vous l’état et la société chinoise aujourd’hui ?
En Chine l’exploitation est totale et le capitalisme/impérialisme est développé. Peu de chinois savent qu’une grande partie du capital chinois est exporté. Il y a beaucoup de luttes et de grèves. Les masses luttent souvent spontanément et sans direction claire contre les capitalistes. Les Communistes prennent part à ces mouvements. Beaucoup de capitaliste n’appellent pas la police, mais plutôt la mafia, juste parce que c’est moins cher. Ils se déguisent en policier et chargent le cortège. Vous ne savez jamais si la personne en face de vous est un policier ou un mafioso. Il y a un grand nombre de sans abri, beaucoup dorment dorment dans des gares ou dans des immeubles vides. Il y a aussi un très haut taux de suicide, mais nous n’avons aucun problèmes de drogue, le vrai problème, c’est le manque d’argent.
Quel type de Révolution est nécessaire?
Sur la question de la révolution il y a deux ou trois lignes dans la gauche chinoise:
La première dit qu’il doit y avoir une révolution socialiste violente dès maintenant. La deuxième dit qu’il doit y avoir une révolution démocratique dirigée par la classe ouvrière contre le Parti «Communiste» Chinois. La troisième est pour préserver et reprendre le PCC actuel. Nous considérons cette ligne comme ouvertement réactionnaire.
Comment est la culture de la jeunesse en Chine?
Les étudiants de la classe moyenne aiment la culture punk et sa musique, mais pas le prolétariat. Il n’y a presque pas de graffiti, et la jeunesse prolétaire écoute surtout de la musique populaire. Mais Mais en réalité, tous les jeunes issus de la classes ouvrière soutiennent Mao.
Qu’en est-il du PCCM (Parti Communiste Chinois Maoïste) qui a été brièvement médiatisé en 2008 et appelé à la révolution en Chine?
C’était l’expression d’une lutte interne au PCC. Un fraction «de gauche » du PCC-a gauche de la clique au pouvoir mais tout de même révisionniste-qui voulait prendre le pouvoir.
Qu’en est-il de l’influence internationale sur le mouvement révolutionnaire dans votre pays?
Le média gouvernemental, bien sûr, ne parle jamais d’aucun mouvement révolutionnaire sérieux à l’étranger. Nous manquons aussi de beaucoup de réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou Youtube. C’est mauvais.
Nous n’avons entendus parler de la révolution philippine que seulement ici en Europe, et de la guerre populaire en Inde qu’avec le film Chakravyuh. Les luttes au Kurdistan et Irlande nous sont aussi inconnues. Mais maintenant nous allons renter en Chine avec beaucoup de fortes impressions et une inspiration nouvelle.