Peuple de France !
Parti Communiste Français (PCF)
Appel à la résistance du 10 juillet 1940
Notre pays connaît maintenant les terribles conséquences de la politique criminelle suivie par des gouvernements indignes, responsables de la GUERRE, de la DÉFAITE, de l’OCCUPATION.
Des milliers et des milliers de jeunes gens et de pères de famille sont tombés, des milliers et des milliers d’évacués chassés de leurs foyers ont connu le plus lamentable des exodes sur les routes de France, de nombreuses villes, de nombreux villages ont été détruits, des malades et des blessés souffrent dans les hôpitaux, des centaines de milliers de prisonniers se morfondent loin de leur famille, des veuves, des vieux parents, des orphelins pleurent leurs disparus.
La France meurtrie, douloureuse, trahie par ses dirigeants, subit la rançon de la défaite. Voilà où nous ont conduits les politiciens à la DALADIER, à la REYNAUD, à la MANDEL qui, soutenus par un parlement de valets et de corrompus, ont poussé la France à la guerre pour servir les intérêts des ploutocrates, pour supprimer les libertés publiques, pour faire régner la terreur, écraser le peuple et porter les armes contre l’URSS, pays du socialisme (envoi de matériel de guerre aux gardes-blancs finlandais et constitution de l’armée Weygand en Syrie).
Les faits sont là qui montrent à quel point cette politique a fait faillite, à quel point elle a été néfaste. L’heure est venue de situer les responsabilités de tous ceux qui ont conduit la France à la catastrophe.
La clique des dirigeants banqueroutiers de la politique de guerre a bénéficié de l’appui de tous les partis, unis dans une même besogne de trahison et dans une même haine de la classe ouvrière et du communisme. Le parti Radical avec ses Daladier, ses Bonnet, ses Chautemps et ses Chichery ; le parti Socialiste avec ses Blum, ses Sérol, ses Ziromski, ses Paul Faure ; les partis de droite avec Flandin, Marin, Fernand Laurent, Laval, Chiappe ; l’USR avec Frossard, De Monzie, Déat, Marquet ; le PSF avec La Rocque et Ybarnegaray ; la bande à Doriot et les chefs usurpateurs de la CGT, les Jouhaux, Belin, Dumoulin etc… SONT TOUS RESPONSABLES DES MALHEURS DE LA FRANCE.
La malédiction de tout un peuple trahi monte vengeresse vers ces hommes qui ont voulu la guerre et préparé la défaite.
A cause de ces hommes, la moitié du territoire français subit l’occupation de l’armée allemande, aux frais de la France comme l’indique le traité d’armistice.
A cause de ces hommes, le peuple de France connaît l’humiliation de cette occupation et ne se sent pas chez lui. Il voit, en même temps, que le gouvernement de traîtres et de vendus qui siège à Vichy en attendant de venir à Versailles, pour imiter le sinistre Thiers, mise sur des concours extérieurs pour se maintenir au pouvoir contre la volonté de la Nation.
Mais rien ne pourra empêcher que les comptes soient réglés, et les masses laborieuses en demandant que LA FRANCE SOIT AUX FRANÇAIS expriment à la fois LA VOLONTÉ D’INDÉPENDANCE DE TOUT UN PEUPLE et sa ferme résolution de se débarrasser à tout jamais de ceux qui l’ont conduit à la catastrophe.
Seuls les Communistes ont lutté contre la guerre !
Seul, debout dans la tempête, fidèle à sa politique de paix, notre grand Parti Communiste s’est dressé contre la guerre, comme il s’était dressé seul contre l’occupation de la Ruhr par Poincaré, parce qu’il a toujours été CONTRE L’OPPRESSION D’UN PEUPLE PAR UN AUTRE PEUPLE.
Nous Communistes, nous avons défendu le pacte germano-soviétique parce qu’il était un facteur de paix, et dès le premier mois de la guerre, alors que la répression s’était abattue sur nous, face à tous les profiteurs, affairistes et politiciens pour qui la guerre était une fructueuse entreprise NOUS AVONS RÉCLAMÉ LA PAIX par l’envoi d’une lettre des Députés Communistes au Président de la Chambre.
C’est pour cela que ces députés ont été emprisonnés et condamnés, c’est pour cela que des milliers de communistes ont été jetés dans les cachots et les camps de concentration, cependant que, sous la menace de la prison et du peloton d’exécution, nos militants ont continué vaillamment la lutte pour la Paix.
Désormais, chaque Français est à même de constater que si les propositions communistes, toutes de clairvoyance et de sagesse, avaient été suivies, la guerre avec ses désastres aurait été épargnée à notre pays. Mais les GOUVERNANTS FRANÇAIS QUI N’ONT PAS VOULU LA PAIX ne se sont pas préparés à la guerre et ont sciemment organisé la trahison.
Avant la grande offensive allemande de mai dernier, politiciens et généraux français ont fait la guerre à l’intérieur contre les ouvriers, et en même temps ils ont désorganisé la production, saboté la fabrication des chars et des avions, puisé dans les stocks de l’armée française pour ravitailler les réactionnaires finlandais. Ils n’ont rien prévu, rien organisé, ils ont renoué avec la tradition d’incurie criminelle des généraux du Second Empire. Tous ces hommes, civils et militaires, ont trahi la France et sont indignes de la moindre parcelle de confiance.
Seul, un parti a vu clair, seul, un parti a eu raison, seul, un parti n’a été ni dupe, ni complice, seul un parti a eu le courage de lutter : ce parti C’EST LE PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS, PARTI DU PEUPLE, AU SERVICE DU PEUPLE.
La France veut vivre libre et indépendante
La France encore toute sanglante veut vivre libre et indépendante.
Le Peuple de France veut régler lui-même, conformément à ses traditions et à son génie, les questions sociales et politiques surgies de la trahison des classes possédantes. La France ne veut pas être mise au pas par les aventuriers de Vichy.
Jamais un grand peuple comme le nôtre ne sera un peuple d’esclaves et si, malgré la terreur ce peuple a su, sous les formes les plus diverses, montrer sa réprobation de voir la France enchaînée au char de l’impérialisme britannique, il saura signifier aussi à la bande actuellement au pouvoir SA VOLONTÉ D’ÊTRE LIBRE.
Les politiciens, civils et militaires, à la solde du capitalisme ont conduit le Peuple de France à la guerre sous prétexte de DÉFENDRE LA LIBERTÉ et, aujourd’hui, ils imposent leur dictature, parce qu’ils ne veulent pas rendre de comptes, parce qu’ils veulent que les ploutocrates puissent s’enrichir de la défaite comme ils se sont enrichis de la guerre.
CELA NE DOIT PAS ÊTRE : CELA NE SERA PAS ! La France ne deviendra pas une sorte de pays colonisé ; la France au passé si glorieux ne s’agenouillera pas devant une équipe de valets prête à toutes les besognes.
La France doit se relever, elle se relèvera : il le faut, dans l’intérêt même de la fraternité des peuples, que, de toutes nos forces, nous voulons.
La France doit se relever en tant que grand Pays, avec son industrie et son agriculture. Aucun travailleur français ne pourrait admettre que soient anéanties ou laissées à l’abandon les richesses industrielles de la France qui doivent revenir à la collectivité nationale.
La France doit se relever, mais elle ne se relèvera que par le travail et dans la liberté. Les usines doivent rouvrir et travailler pour les besoins quotidiens des hommes ; les paysans doivent être ramenés à leur terre d’où la guerre les a chassés en grand nombre. Ce n’est pas en enrôlant des jeunes gens, ainsi que semble vouloir le faire les traîtres de Vichy, pour les amener à la campagne comme des serfs, que seront résolus les problèmes économiques posés devant notre pays.
La France doit se relever pour être une terre de travail et de liberté, mais non une terre de servitude et de misère.
Qui donc peut relever la France ?
Qui peut relever la France ? C’est la question qui se pose.
Ce ne sont ni les généraux battus, ni les affairistes, ni les politiciens tarés qui peuvent relever la France ; ils ne sont bons qu’à la trahir et à la vendre. Ce n’est pas dans les milieux corrompus du capitalisme que peuvent se trouver les éléments de la renaissance nationale. C’est dans le peuple que résident les grands espoirs de libération nationale et sociale.
Et c’est seulement autour de la classe ouvrière ardente et généreuse, pleine de confiance et de courage, parce que l’avenir lui appartient ; c’est seulement autour de la classe ouvrière guidée par le Parti Communiste, parti de propreté, d’honneur et d’héroïsme, que peut se constituer le FRONT DE LA LIBERTÉ, DE L’INDÉPENDANCE ET DE LA RENAISSANCE DE LA FRANCE.
Nous appelons à s’unir pour sauver notre pays, pour l’arracher des mains de ceux qui l’ont conduit au désastre, les Paysans, les Petites Gens qui ont été si abominablement trompés par le parti Radical, les travailleurs socialistes que le parti de Blum et de Paul Faure ainsi que les chefs traîtres de la CGT ont placés à la remorque des potentats du capital, les travailleurs chrétiens à qui les princes de l’Eglise ont prêché la confiance en des gouvernements indignes, tous les Français honnêtes qui veulent que la France se relève et se libère des chaînes du capitalisme qui a préparé le désastre pour détruire les conquêtes sociales de 1936.
L’UNITÉ DE LA NATION PEUT SE FAIRE. Elle doit se faire et elle peut se faire tout de suite, pour alléger le fardeau de misère qui pèse sur notre pays.
Que tous les hommes et femmes de bonne volonté, que les vieux et les jeunes s’unissent à la ville, au village, partout, en des comités populaires de solidarité et d’entraide, pour organiser l’assistance aux réfugiés, aux malheureux, aux démobilisés, aux chômeurs, aux malades, aux blessés ; pour organiser le ravitaillement qui, dans de nombreuses communes isolées n’est pas assuré ; pour créer d’un bout à l’autre du Pays, un esprit de solidarité fraternelle fondé sur le principe « un pour tous, tous pour un ».
La France au travail
Mais s’il faut panser les plaies, il faut aussi reconstruire ; reconstruire pour le bien de la collectivité et non pour fournir l’occasion de nouveaux profits aux maîtres et protégés de ces Messieurs du gouvernement de Vichy.
IL FAUT REMETTRE LA FRANCE AU TRAVAIL, mais en attendant, il faut assurer le pain quotidien aux sans-travail. Et pour remettre le pays au travail il faut mobiliser les ressources de la Nation, EN CONFISQUANT TOUS LES BÉNÉFICES DE GUERRE ET EN EFFECTUANT UN PRÉLÈVEMENT MASSIF SUR LES GROSSES FORTUNES.
IL FAUT REMETTRE LA FRANCE AU TRAVAIL, mais pour cela les voleurs capitalistes doivent être mis hors d’état de nuire ; les mines, les banques, les chemins de fer, les chutes d’eau et autres grosses entreprises doivent être restitués à la Nation.
IL FAUT REMETTRE LA FRANCE AU TRAVAIL, mais pour cela il faut assurer aux petits et moyens paysans des livraisons d’engrais à bas prix, livraisons que rendrait possibles le retour à la collectivité nationale des industries chimiques, et il faut aussi remettre à ceux qui les travaillent les grosses propriétés foncières appartenant aux banquiers, seigneurs et autres exploiteurs du peuple.
IL FAUT REMETTRE LA FRANCE AU TRAVAIL mais pour cela il faut que les pouvoirs publics au lieu de se désintéresser du sort des paysans fassent droit à leurs revendications :
- paiement des récoltes détruites ou perdues du fait de guerre ;
- livraison de semences sélectionnées ;
- paiement de dommages pour la reconstruction des maisons détruites et le renouvellement des instruments aratoires détériorés ou anéantis, ce qui donnera du
- travail à de nombreux ouvriers ;
- livraison d’animaux aux paysans sinistrés pour la reconstitution du cheptel ;
- versement d’une indemnité aux petits paysans sinistrés pour qu’ils puissent vivre en attendant la prochaine récolte.
IL FAUT REMETTRE LA FRANCE AU TRAVAIL sans subordonner la reprise de l’activité économique du pays au profit des capitalistes, et en s’attaquant, au contraire, aux privilèges des classes possédantes.
Les droits du Peuple
Le Peuple a le droit d’exiger que son travail profite à la collectivité et non à quelques parasites capitalistes, et il a le droit de demander des comptes à ceux qui ont fait le malheur du pays, fauteurs et profiteurs de guerre, ministres d’hier et d’aujourd’hui, généraux traîtres et incapables.
Le Peuple a le droit d’exiger la mise en accusation des responsables de la guerre et des désastres de la France.
Le Peuple a le droit d’exiger la libération des défenseurs de la Paix et le rétablissement dans leurs droits et fonctions des élus qui ont combattu la guerre.
Le Peuple a le droit d’exiger l’abrogation des mesures de dissolution prises contre les groupements politiques, syndicaux, coopératifs, culturels et autres en raison de leur hostilité à la guerre.
Le Peuple a le droit d’exiger le rétablissement des libertés syndicales et le rétablissement dans leurs fonctions des délégués élus et des conseillers prud’hommes déchus par le gouvernement des fauteurs de guerre.
Le Peuple a le droit d’exiger la parution en toute liberté des journaux en qui il avait confiance, qui lui disaient la vérité et qui ont été interdits à cause de cela.
Le Peuple a le droit d’exiger que soient reconnus les droits sacrés des mutilés, des veuves, des orphelins, des vieux parents dont le fils a été tué. Les victimes de la guerre ne laisseront pas Pétain déclarer que l’Etat ne fera rien pour elles, en même temps que les profiteurs de guerre gardent les milliards volés au pays.
Mais ces droits le Peuple devra les imposer par son union et par son action.
Une Paix véritable
Le peuple français qui paie si cher les crimes des fauteurs de guerre, veut de toutes ses forces la Paix dans l’indépendance complète et réelle de la France. Il n’y a de Paix véritable que dans l’indépendance des peuples et les Communistes, qui revendiquent pour la France le droit à son indépendance, proclament aussi le droit à l’indépendance des peuples coloniaux asservis par les impérialistes.
Au surplus, le Peuple de France peut constater que c’est guidés par la haine du peuple que les gouvernants français nous ont conduits à la guerre et se préparaient à attaquer le Pays du Socialisme, comme le prouvent les télégrammes échangés entre Gamelin et Weygand sur le bombardement de Bakou et de Batoum.
L’URSS de Lénine et de Staline, pays du Socialisme et espoir des travailleurs du monde, est le rempart de la Paix comme elle vient de le montrer une fois de plus en réglant pacifiquement avec la Roumanie la question de la Bessarabie et de la Bukovine du Nord. En défendant le pacte germano-soviétique, en août 1939, nous avons opposé à la politique des fauteurs de guerre, la politique stalinienne de paix et aujourd’hui, nous avons conscience de servir la cause de la paix et de l’indépendance de notre pays en demandant la conclusion d’un pacte d’amitié franco-soviétique.
Un gouvernement du Peuple
Pour relever la France, pour remettre la France au travail, pour assurer son indépendance dans la Paix, pour assurer la sauvegarde des droits du Peuple, pour libérer notre pays des chaînes de l’exploitation capitaliste et de l’oppression il faut chasser le gouvernement de traîtres et de valets dont le chef Pétain a dit cyniquement aux blessés, aux réfugiés, à ceux qui ont tout perdu « l’Etat ne pourra rien pour vous ».
Le gangster de la politique Laval, le radical staviskrate Chautemps, les socialistes Rivière et Février, le PSF Ybarnegaray et autres politiciens vendus à la Frossard et à la Marquet ont imposé la Constitution de Vichy pour faire peser sur le peuple de France la dictature des forbans.
Avec la Constitution de ces Messieurs, plus de liberté d’opinion, de presse, d’association, plus de libertés syndicales, plus de pensions pour les anciens combattants, plus d’assurances sociales, plus d’élections pour désigner les membres de la Chambre qui seront nommés par les ministres, et puis enfin, un seul parti autorisé, le Parti de Laval, La Rocque, Doriot, Chautemps, Frossard, Rivière, Février et Cie…
La complicité du parti Radical et du parti Socialiste a permis à Pétain de se faire nommer dictateur, mais derrière lui c’est Laval, son remplaçant éventuel, qui détient le pouvoir. A peine les ministres radicaux et socialistes avaient-ils assuré l’étranglement des libertés publiques qu’ils disparaissaient de la scène pour laisser place aux réactionnaires Lémery et Pietri et à M. Mireaux, directeur du « Temps », « la bourgeoisie faite journal » comme disait autrefois Jules Guesde.
Ce gouvernement de honte où se retrouvent aux côtés de militaires battus les Bazaine de 1940, et aux côtés d’affairistes notoires des politiciens tarés, déshonore la France.
Voilà, travailleurs et démocrates français, les résultats de la politique de Daladier, Blum et consorts qui, en frappant le Parti Communiste Français, ont préparé la destruction des libertés républicaines dans notre pays et viennent d’aider Laval-Marquet et Weygand à devenir les maîtres de la France.
Mais le peuple de France ne se laissera pas faire. A la ville, dans les campagnes, dans les usines, dans les casernes doit se former le front des hommes libres contre la dictature des forbans.
A la porte le gouvernement de Vichy ! A la porte le gouvernement des ploutocrates et des profiteurs de guerre !
C’est un tout autre gouvernement qu’il faut à la France.
Un gouvernement que l’Unité de la Nation rendra possible demain ; un gouvernement qui sera le Gouvernement de la renaissance nationale, composé d’hommes honnêtes et courageux, de travailleurs manuels et intellectuels n’ayant trempé en rien dans les crimes et les combinaisons malpropres de la guerre ; un gouvernement du Peuple, tirant sa force du Peuple, du Peuple seul, et agissant exclusivement dans l’intérêt du Peuple.
Voilà ce que pense le Parti Communiste, voilà ce qu’il te dit Peuple de France en ces heures douloureuses en t’appelant à t’unir dans tes Comités populaires de solidarité et d’entraide, dans tes syndicats, dans les usines, les villes, les villages, sans oublier jamais que tous unis, nous relèverons la France, nous assurerons sa liberté, sa prospérité et son indépendance.
Sous le signe de la lutte contre le régime capitaliste générateur de misère et de guerre, d’exploitation et de corruption, qui a déjà disparu sur un sixième du globe, en URSS, sous le signe de l’unité et de l’indépendance de la nation, sous le signe de la fraternité des peuples, nous serons les artisans de la renaissance de la France.
A bas le capitalisme générateur de misère et de guerre !
Vive l’Union Soviétique de Lénine et Staline, espoir des travailleurs du Monde.
Vive l’unité de la Nation Française.
Vive la France libre et indépendante.
Vive le Parti Communiste Français espoir du peuple de France.
Vive le Gouvernement du Peuple au service du Peuple !
Au nom du Comité Central du Parti Communiste Français (SFIC) :
MAURICE THOREZ, Secrétaire Général
JACQUES DUCLOS, Secrétaire