1er Congrès
IIIe Internationale
Discours de clôture (Lénine)
7 mars 1919
Ainsi, nous avons terminé notre travail.
Si nous avons pu nous réunir malgré toutes les difficultés et les répressions policières, si nous avons réussi, sans divergences essentielles, à prendre, en un court espace de temps, des décisions importantes sur toutes les questions brûlantes de l’époque révolutionnaire actuelle, c’est parce que les masses prolétariennes du monde entier ont mis toutes ces questions pratiquement à l’ordre du jour par leurs actes et ont commencé à les résoudre en fait.
Nous n’avons eu à résumer ici que ce que les masses ont déjà réussi à conquérir dans leur lutte révolutionnaire.
Le mouvement en faveur des Soviets s’étend toujours plus loin, non seulement dans les pays de l’Europe Orientale mais aussi dans ceux de l’Europe Occidentale, non seulement dans les pays vaincus mais aussi dans les pays victorieux comme l’Angleterre par exemple ; et ce mouvement n’est rien moins qu’un mouvement ayant pour but la création d’une nouvelle démocratie prolétarienne ; il est le progrès le plus considérable vers la dictature du prolétariat, vers la victoire complète du communisme.
Que la bourgeoisie du monde entier continue à sévir, qu’elle pourchasse, emprisonne et même assassine spartakistes et bolcheviks, cela ne lui servira de rien. Cela ne pourra qu’éclairer les masses et les déterminer à s’affranchir de leurs vieux préjugés bourgeois démocratiques et à se retremper dans la lutte. La victoire de la révolution prolétarienne est assurée dans le monde entier : la constitution de la République Soviétique Internationale est en marche.