4e Congrès
IIIe Internationale
Au IVe Congrès mondial de l’Internationale Communiste, au Soviet des députés des ouvriers et des soldats rouges de Pétrograd
« Pravda » n° 253, 9 novembre 1922. Œuvres, t. 33, pp. 427-428. Paris-Moscou.
Je regrette très vivement de ne pouvoir assister à la première séance du Congrès et de devoir me limiter à un message écrit.
Malgré les difficultés gigantesques qui se dressent sur la route des partis communistes, l’Internationale communiste grandit et se renforce. Comme par le passé, la tâche principale consiste à conquérir la majorité des ouvriers. Et cette tâche, en dépit de tout, nous la réaliserons.
L’unification des Internationales II et II 1/2 sera profitable au mouvement révolutionnaire du prolétariat : moins de fictions, moins de duperie, c’est toujours avantageux pour la classe ouvrière.
Aux ouvriers de Pétrograd et à leur nouveau Soviet, qui accueille dans sa ville le IVe Congrès de l’Internationale communiste, j’adresse mes meilleurs vœux et un salut chaleureux.
Sur le front économique également, les ouvriers de Pétrograd doivent être dans les premiers rangs. Nous entendons avec joie parler du début de la renaissance économique de votre ville. A votre invitation de me rendre à Pétrograd, j’espère répondre dans un proche avenir.
Le pouvoir soviétique de Russie fête son cinquième anniversaire. Il est plus solide que jamais. La guerre civile est terminée. Les premiers succès économiques sont là. La Russie des Soviets estime que sa plus grande fierté est d’aider les ouvriers du monde entier dans leur lutte difficile pour le renversement du capitalisme. La victoire sera à nous.
Vive l’Internationale communiste !
V. Oulianov (Lénine)
Moscou, le 4 novembre 1922.