Contradictions entre les actes et les paroles du Parti Communiste Unifié du Népal (maoïste)
Cet article est une traduction d’un magazine népalais Eikyabadyata.
UCPN (Maoists) * : Contradictions entre les paroles et les actes
Les derniers programmes de protestations népalais lancés par l’UCPN(Maoïste) et les discours de ses dirigeants semblent contredire les programmes de longue date des masses ouvrières du Népal ainsi que les méthodes marxistes pour interroger et comprendre les choses et les incidents. Il n’est pas surprenant que parfois, les dirigeants contredisent leurs propres visions antérieures. Les point de vue exprimés par la direction de l’UCPN (Maoïste) et ses décisions dans le passé récent sont des exemples qui montrent la conversion de l’UCPN(Maoïste) en un groupe de personnes désorientées venant d’un parti qui était idéologiquement correct et capable de formuler et d’appliquer de brillantes stratégies. Quelques-uns de ces points de vue contradictoires:
1. Durant sa visite en Inde pour prendre la parole au sommet du Hindustan Time Leadership en octobre 2007, Prachanda a proposé aux maoïstes indiens, à travers les médias indiens, qu’ils participent au processus parlementaire pour une « révolution pacifique ». Cette suggestion contredit la pensée marxiste que le monde de lutte des peuples pour une société sans classes par l’intermédiaire d’un état prolétarien transitoire appelée le socialisme scientifique dépend de la situation matérielle dans une époque et un espace particulier.
2. L’UCPN(Maoïste) se «bat » pour le rétablissement d’une «Suprématie Civile » depuis qu’il a été expulsé du gouvernement de l’état réactionnaire – à cause d’un coup d’Etat organisé par le chef de l’armée Rukmangud Katwal, utilisant le président du Népal. Le concept de «Suprématie Civile » est contradictoire avec la définition marxiste, léniniste et maoïste de l’Etat en tant qu’outil pour imposer la dictature de la classe dirigeante par l’intermédiaire de la répression brutale des classes opposantes en utilisant soit les forces armées, soit la crainte des forces armées affirmant efficacement la «suprématie des forces armées ».
3. Comme dernière marque de ces points de vue et de ces actions contradictoires, une section de la direction de l’UCPN(Maoïste) a sauté de la «Suprématie Civile » qui pourrait être définie comme un programme dirigé contre les réactionnaires domestiques vers une «Indépendance Nationale » qui est dirigée contre l’expansionnisme indien sans changement significatif dans l’équation de classe à l’intérieur du pays.
4. Bien que Prachanda a tenté de justifier l’action dans la célèbre «vidéo Shaktikhor », l’intégration de l’armée révolutionnaire dans l’armée réactionnaire pour former une nouvelle armée « Nationale » hybride n’est pas le chemin de la lutte de classe. Par conséquent, cette intégration qui suppose une « coopération de classe » ne peut pas être consentie par un parti communiste qui croit à la lutte de classe.
5. Dans le passé récent, l’UCPN(Maoïste) n’avait pas de convention nationale. Sans une telle convention, qui a été reportée maintes et maintes fois, il ne peut pas y avoir d’analyse rigoureuse de la structure de classe dans l’Etat népalais. Par conséquent, le parti ne sait pas si la principale contradiction de la société népalaise a changé ou pas. Si l’on examine la situation de manière superficielle, il ne semble pas que la composition de classe de l’Etat ait changé. De cette façon, l’affirmation de Prachanda que la contradiction principale se situe entre l’expansionnisme indien et le mouvement d’indépendance nationale népalais contredit les documents et les décisions officiels de l’UCPN(Maoïste) qui n’ont pas changé dans le passé récent.
Violence et Non-Violence
Actuellement, nous entendons de nombreux dirigeants de l’UCPN(Maoïste) prêcher la non-violence et recommander un mouvement pacifique. Il semble qu’ils se sont engagés dans ce type de paix qui justifie la violence perpétrée par les classes réactionnaires dirigeantes contre les masses. Quand le Népal vivait les années douloureuses de la guerre populaires, nous, les népalais vivant à New-York et à Toronto avions l’habitude de débattre pour savoir si la violence maoïste pouvait être excusée dans la situation népalaise globale. Nous avions d’intenses discussions, certains condamnant la «violence » maoïste et d’autres l’expliquant comme une répercussion des violentes méthodes de répression adoptées par le gouvernement contre l’opposition maoïste. La plupart du temps, ces débats dérivaient vers la question de la violence et de la non-violence. Les amis avaient l’habitude d’argumenter et de contre-argumenter sur la base de leurs croyances politiques et des préjugés qu’ils avaient développé au fil du temps. Pour moi, le mot ‘hiMsaa’ avait une signification complètement différente durant mon enfance que celle que j’ai apprise en tant qu’activiste politique au lycée et au collège à Kathmandu. Mes parents ne l’ont jamais assimilé au mot ‘violence’. Mes parents m’ont enseigné les vraies significations de hiMsaa ( ? violence) et de ahiMssa ( ? non-violence). Ils m’ont enseigné à pratiquer la ahiMsaa dans ma vie. En sanskrit, hiMsaa signifie un acte nuisible, qui peut ou peut ne pas être violent. Par exemple, si je participe à la jouissance des bénéfices du travail d’autrui, je participe à la hiMsaa. Par conséquent, je crois que toutes les sociétés de classes pratiquent largement la hiMsaa. Pour moi, la paix (ahiMsaa), c’est l’état libre des personnes, de la société et de toutes les choses vivantes. Mes parents avaient leur propre façon de nous apprendre à grandir comme un bon citoyen. Lorsque j’avais huit ans, j’ai été mordu par un serpent. Après m’être rétabli de la morsure de serpent, j’ai décidé que je n’épargnerais aucun serpent que je verrais. Il était habituel de voir des serpents ramper ici et là en été. J’ai commencé à tuer les serpents que je voyais, et j’en avais déjà tué beaucoup d’entre eux (approximativement cinq). Un soir, mon père m’a demandé si j’avais tué des serpents ou pas.
Après avoir entendu ma réponse affirmative, il m’a suggéré de ne pas les tuer comme ils ne m’attaquent pas à moins qu’ils ne se sentent menacé par notre présence. J’ai soutenu qu’un serpent m’avait mordu et que donc, je voulais tuer les serpents. Ce jour-là, mon père m’a enseigné deux choses; premièrement, je ne faisais pas assez attention à ne pas gêner le chemin des autres serpents non-nuisibles, et deuxièmement, l’agissement d’un serpent ne justifie pas la mort d’autres qui ne m’ont pas fait de mal. Durant mon enfance, j’avais pour habitude de faire paître le bétail.
Les nids de frelons étaient courants, et la cible principale pour montrer notre bravoure. Soit nous brûlions les nids de frelons, soit nous les attrapions en utilisant nos capuchons népalais (Topi) et les jetions. C’était une action très dangereuse car les frelons agités auraient pu nous prendre d’assaut. Généralement, nous jouions avec les nids de frelons en hiver, vu que les frelons ne sont pas autant actifs en hiver qu’en été. Après avoir mis le feu à leur nid, ou avoir jeté leur nid au loin avec notre capuchon, nous avions pour habitude de fuir les environs. Lorsque mon père l’a appris, il m’a répété la leçon du serpent et m’a demandé de m’abstenir de faire du tort aux autres sans raison justifiable.
Les sangsues sont tellement courantes dans mon village en été que personne en rue ou dans les champs ne peut rentrer à la maison sans avoir une morsure de sangsue. Mon père avait développé l’habitude de transporter du sel, du poivre sechouan et une sorte spéciale de tabac à chiquer pour combattre la morsure de sangsue. Malgré cela, lorsqu’il rentrait à la maison, mon père avait plusieurs sangsues qui suçaient son sang. En fait, tout le monde souffre de ce problème. Il avait pour habitude de s’asseoir à côté de la cheminée et de mettre toutes les créatures collées à sa peau dans le feu. Quand je lui ai demandé pourquoi il tuait les sangsues si brutalement, il m’a dit qu’il y avait deux raisons qui lui faisaient tuer les sangsues. L’un était qu’elles attaquent les gens et les autres animaux non pour se défendre, mais pour leur nourriture. Et l’autre était qu’elles se propagent dans une progression géométrique si elles sont laissées en vie, ce qui conduit à causer du tort à plus de gens et d’animaux. Donc, il a dit que tuer les sangsues était ahiMsaa vu que ça contrôle la hiMsaa causée par la nouvelle génération de sangsues. Par conséquent, a-t-il expliqué, la hiMsaa dirigée contre la perpétuation de la hiMsaa est la ahiMsaa. Selon lui, mon père brûlait les sangsues pour la paix, ou pour la baisse de la hiMsaa.
Sur la base de l’enseignement de mon père, je crois que le mouvement communiste népalais a mené des mouvements violents, mais que l’entièreté des mouvements étaient contre la hiMsaa.
Mouvement non-violent ou violent pour une paix durable.
Depuis son commencement, le mouvement communiste népalais a lancé tant, des mouvements violents que non-violents dans l’objectif clair d’établir le Népal comme un nouvel Etat démocratique pour amener la société au socialisme scientifique et au communisme. Il s’est battu non seulement contre l’exploitation de la plus-value du travail, mais également contre l’exploitation sociale, culturelle et linguistique des masses et la discrimination de genre basée sur la structure de classe et de caste de l’Etat capitaliste semi-féodal, semi-colonial bureaucratique et de compradore qui règne au Népal. Lorsqu’il a été confronté aux mesures de répression brutales de l’Etat, telles que le massacre de Chitang en 1979, le massacre de Piskar en 1984,…, la violence est devenue le seul moyen d’exprimer l’aspiration des gens pour une société meilleure, il a adopté la violence. Lorsque les moyens pacifiques apparaissaient plus profitables que les violents, il a adopté les mouvements pacifiques comme ceux de 1990 ou de 2006. Mais les changements majeurs ne se produisent jamais sans un mouvement violent.
Le mouvement armé déclenché par le Congrès Népalais en 1951 a éliminé avec succès le régime féodal de Rana – un système de premier ministre héréditaire – et a établi un nouveau système Westminster avec une monarchie constitutionnelle.
Après le coup d’Etat royal le 15 décembre 1960, le Congrès Népalais a lancé une lutte armée et non-populaire basée sur des tactiques armées telles que le bombardement du roi, le kidnapping d’un avion et l’organisation d’une mutinerie infructueuse au sein de la Royal Nepal Army (Armée Royale Népalaise) jusqu’à ce que BP, en 1976, ne déclare qu’il allait travailler avec le roi pour «combattre contre l’influence communiste grandissante ».
Dans le cas du Parti Communiste, les factions qui prônaient la révolte armée ont toujours émergé en tant que courant dominant du Parti Communiste du Népal. Le mouvement armé de Jhapa de 1974 est devenu l’élément de base pour la formation du Nepal Communist Party – ML (Parti Communiste Népalais – ML) qui a joui du soutien de la majorité des forces progressistes jusqu’à ce qu’il se transforme lui-même en un parti réactionnaire.
Les autres précurseurs du CPN(ML) étaient le groupe Mukti Marcha qui a déclenché une action armée contre les propriétaires terriens dans le district de Arghakhachi, le groupe Sandesh qui a lancé une révolte des agriculteurs dans le district de Dang et une faction du Sarbharabadi Shramik Sangathan qui a mené des actions similaires dans le district de Chitwan.
Quand l’image révolutionnaire du CPN(UML) – nouvelle version du CPN(ML) – s’est ternie à cause de la déviation à droite du parti et que le CPN(Maoïste) a déclenché une guerre populaire prolongé se révélant comme l’unique alternative révolutionnaire aux différents groupes communistes de droite, le CPN(Maoïste) a émergé comme le plus grand parti communiste du Népal.
L’impact de la guerre populaire n’est pas uniquement népalais mais il est également ressenti par toutes les entités politiques du mouvement communiste international à travers le monde.
L’augmentation rapide de la force du CPN(ML) dans la région de Panchayat et l’augmentation spectaculaire de la puissance du CPN(Maoïste) durant la guerre populaire montre clairement que les changements politiques radicaux auxquels on a assisté au Népal en 1990 et en 2006 sont les résultats d’une lutte armée qui s’est transformée en une révolte populaire énergique qui s’est révélée être relativement moins violente à cause des manoeuvres politiques nécessaires pour convenir à la révolte des masses désarmées et à la situation matérielle de l’équation du pouvoir international.
La population népalaise a accepté le droit à la révolte comme un droit fondamental des masses ouvrières. Au vu de cette histoire du mouvement populaire au Népal, il est apparemment malhonnête et égoïste de prêcher vis à vis des maoïstes indiens un chemin parlementaire pacifique mené par Prachanda.
Suprématie Civile
Dans son célèbre livre «L’Etat et la Révolution », Lénine a écrit «La démocratie est une forme de l’Etat, elle représente d’un côté l’utilisation organisée et systématique de la force contre les personnes, mais de l’autre, elle signifie la reconnaissance formelle de l’égalité des citoyens, le droit égal de tous à déterminer la structure de l’Etat et à l’administrer».
Dans le même livre, il dit «Une armée et une police permanentes sont les instruments clés du pouvoir d’Etat». En disant cela, Lénine ne parle pas de «suprématie civile » mais de l’état de droit.
L’utilisation «organisée » et « systématique » de la force contre les ‘personnes’ ne peut pas être considérée comme une suprématie civile. Cela peut être considéré comme l’état de droit si l’utilisation d’une telle force est faite sous la direction des lois pré-définies. Dès que l’utilisation de la force est en cause, un Etat a besoin «d’une police et d’une armée permanente » comme «instruments clés du pouvoir d’Etat » pour imposer la dictature des classes dirigeantes sur celles qui sont dirigés.
En conséquence, comme l’a justement dit Mao, «le pouvoir politique est au bout du canon du fusil» dans son essai « Des problèmes de la Guerre et de la Stratégie » aucun Etat ne peut être créé et supporté sans l’utilisation de forces brutales telles que l’armée et la police. Les Etats démocratiques essayent de limiter leur « utilisation de la force contre les personnes » dans les limites de leur constitution et de leur droit aussi longtemps que la population ne défie pas l’intérêt de classe des classes dirigeantes.
Lorsque l’intérêt de classe est contesté, les classes dirigeantes méprisent leur constitution, leurs lois et leurs normes pour faire taire la voix de l’opposition.
Le coup d’Etat pacifique au Népal monté par les représentants des classes dirigeantes et leur «principal instrument » peut être vu à cette lumière. Comme l’Etat soutient l’usage de la force contre la population, dans une société fondée sur les classes, une suprématie civile ne peut pas exister.
Frederick Engels, dans son “Anti-Dürhing. Herr Eugene Dürhing’s Revolution in Science’ (Anti-Dühring. Révolution de la Science de Monsieur Eugene Dühring) a dit de manière éloquente que « Le prolétariat, pour commencer, a saisi le pouvoir d’Etat et transformé les moyens de production en propriété d’Etat. Mais de cette façon, il se supprime lui-même en tant que prolétariat, il aboli toutes les distinctions de classe et les antagonismes de classe et supprime également l’Etat en tant qu’Etat ».
La mort progressive de l’Etat au stade socialiste du développement de la société, le besoin des forces diminuent et la suprématie civile plonge seulement pour se transformer en la suprématie de l’être humain quand l’Etat disparait totalement.
D’où, si l’UCPN(Maoïste) voulait en finir avec l’Etat dominant, la lutte pourrait être pour une «démocratie populaire » ou une « nouvelle démocratie » mais pas pour une suprématie civile. Si le parti a évalué que le démantèlement de l’Etat dominant est un objectif à long terme, alors, la lutte pourrait être dirigée pour l’état de droit. Quand le pays n’est pas directement gouverné par les militaires, même en termes bourgeois, la suprématie civile n’est pas un bon slogan pour représenter la direction de la lutte populaire pour la République Démocratique du Népal.
Lutte pour l’Indépendance Nationale
Il est évident que l’Etat népalais dominant est dirigé par les directions de l’Etat indien, mais cela est fait grâce à la classe dirigeante du Népal. Les partis réactionnaires tels que le Congrès Népalais et le soi-disant CPN(UML) sont des outils de l’Etat indien pour développer et pour sécuriser ses intérêts financiers et territoriaux au Népal.
Il y a une concurrence parmi les partis politiques népalais pour cajoler l’Etat indien pour obtenir sa bénédiction politique.
Prachanda lui-même a essayé de courtiser l’Etat indien en disant que les maoïstes indiens devraient participer au processus parlementaire pacifique et que l’Etat pakistanais lui avait offert un soutien matériel militaire durant la guerre populaire, mais l’offre a été refusée par Prachanda.
Le Népal n’est pas occupé par des forces militaires étrangères. Il n’y a pas eu de changement significatif dans l’équation de classe au Népal depuis l’abolition de la monarchie. Le Népal est toujours un Etat capitaliste semi-colonial semi-féodal capitaliste compradore et bureaucratique.
Quand nous disons «capitaliste compradore », cela signifie que le capital étranger dirige le pays à travers ses mécanismes locaux. Par conséquent, dans le cas du Népal, la lutte d’indépendance nationale peut être menée à l’intérieur du pays, et devrait être dirigée contre les forces réactionnaires domestiques et pas contre celles de l’étranger.
Au Népal, les partis politiques ont tendance à décrire l’intervention étrangère d’après leur intérêt de classe. Lorsqu’un chef militaire indien dit que «les combattants maoïstes ne devraient pas être intégrés dans l’armée népalaise», cela n’est pas considéré comme une intervention étrangère par les partis dirigeants.
Mais quand l’UN a signalé les carences de l’Etat pour se conformer à un plan détaillé de paix, les partis dirigeants népalais l’ont qualifiée ouvertement d’intervention étrangère.
Ce double critère est aussi évident dans la querelle interne du parti. Si une puissance étrangère soutient quelqu’un, il/elle se considèrera lui/elle-même comme étant la personne la plus puissante du pays. Si le soutien reçu est destiné à un dirigeant qui n’est pas au pouvoir, alors la personne en question sera étiquetée de larbin de l’étranger.
La récente « révélation » de Prachanda que l’Inde privilégie Dr Baburam Bhattarai comme prochain premier ministre peut être comprise dans ce contexte.
Par conséquent, avant de se mettre en mouvement vers l’indépendance nationale, les dirigeants doivent apprendre à voir les choses telles qu’elles sont et tous les types d’interventions étrangères devraient être considérées comme des pas vers la colonisation totale et devraient être rejetées.
Le mouvement d’indépendance nationale népalais peut être mené en mettant un frein au mouvement crâneur des diplomates étrangers, en exposant les dirigeants politiques et les partis qui travaillent pour l’intérêt étranger, en développant une politique nationale commune qui promeut l’indépendance nationale et en heurtant les intérêts économiques étrangers – qui ne sont pas bénéfiques au Népal ni au peuple népalais – à l’intérieur du pays. Il ne peut pas être mené en étiquetant les camarades de laquais de l’étranger juste pour se prouver à soi-même d’être au centre du nationalisme.
Conclusion
Il a été difficile pour les sympathisants de la révolution népalaise de comprendre la direction que prend l’UCP(Maoïste).
A première vue, les mouvements politiques du parti peuvent être comparés à ceux du CPN(UML) après le mouvement populaire de 1990.
Parler de manière révolutionnaire à la population et agir de manière révolutionnaire était la règle de base non-écrite de ce parti. A ce moment, le mouvement politique de ce parti n’était pas défini par le besoin matériel de la population, mais par les ambitions politiques personnelles des dirigeants. Il était et il est courant d’entendre et de lire des déclarations d’auto-promotion stupides des dirigeants de l’UML les uns contre les autres et pour faire l’éloge des puissances étrangères.
Il est triste de voir l’histoire se répéter. Personne ne peut imaginer que les dirigeants de l’UCPN(Maoïste) ne comprennent pas les questions fondamentales du marxisme.
Personne ne peut croire que les dirigeants qui ont mené la guerre populaire avec succès se sont, contre toute attente, désillusionnés du rêve du peuple lui-même.
Il est difficile de croire que ceux qui ont risqué leur vie pour la cause commune se battent entre eux pour servir leurs intérêts personnels.
Mais qu’est-ce qui fait que les dirigeants prennent toutes les mauvaises décisions qui pourraient les mener en position ministérielle, mais ne peuvent pas apporter l’égalité et la justice sociale à la population?
Il peut y avoir de longues listes de bévues commises par le parti et une longue liste d’opportunités manquées. Il est difficile de comprendre les choses en observant de si loin. Mais une chose est sûre, c’est qu’aucune puissance ne peut battre le peuple népalais si ses leaders le guide dans la bonne direction.
Faire confiance au peuple peut donner des difficultés personnelles aux dirigeants, mais faire confiance aux puissances étrangères mènera certainement le pays à la catastrophe. Je souhaite m’être trompé dans ma compréhension des mouvements du parti et qu’il se dirige dans une bonne direction.
* UCPN : The Unified Communist Party of Nepal (Maoist)