Non à la reddition de l’Armée populaire !
Rishi Raj Baral
2011
Récemment, lors de la réunion du Comité permanent, le vice-président de l’UCPN, le camarade Mohan Baidhya ‘Kiran’ a rendu une autre note de désaccord concernant la question de l’intégration de l’Armée populaire de libération (PLA). Dahal a dénié la dernière décision du Comité central et passé son document à la majorité avec l’appui de Baburam Bhattarai. Cela a soulevé beaucoup de questions et inquiété tous les révolutionnaires. C’était, de fait, une reddition de la PLA. La décision au sujet de la PLA n’était pas une question mineure, c’était une question essentielle qui aura des conséquences à long terme.
Je pense qu’il est nécessaire de sortir la PLA des cantonnements. Nous devons savoir qu’il y a également une division de classe dans la PLA. Les commandants de haut rang, particulièrement ceux qui soutiennent la ligne de Prachanda, apprécient la vie luxueuse. Ils ont toute sorte de choses à consommer. Il y a eu un vaste changement de leur style de vie et dans leur vie quotidienne. Leurs rêves sont différents des rangs inférieurs de la PLA. Ils ne pensent pas à la révolution et ils n’ont pas de rêves de la révolution. Au contraire, ils menacent les cadres inférieurs de la PLA, au nom de la discipline et de la chaîne de commandement. Des cadres inférieurs sont privés des conditions minimales et se voient refuser d’étudier les matériaux révolutionnaires. Ils sont empêchés de participer aux réunions et aux discussions idéologiques. Il leur est interdit d’étudier des livres de mémoires de guerre, d’écouter des chansons révolutionnaires et de passer par la littérature liée à 10 ans de Guerre populaire.
Il est vrai que le document récemment passé par Prachanda est une suite idéologique de la réunion de Chungwang : une préparation pour la déviation et la trahison de la révolution. Quand les camarades Kiran et Gaurav ont été emprisonnés dans les prisons indiennes, Prachanda a abandonné la Guerre populaire. En fait, la détention de Kiran et de Gaurav était une partie du grand plan pour rendre l’organisation du Parti et la ligne révolutionnaire faibles et pour rendre des révisionnistes forts et majoritaires. Sans aucun doute, elle a été permise par l’appui des révisionnistes et des pro-Indiens, qui se sont déguisés sous le nom d’une ou d’une autre faction dans le Parti. L’objectif principal de cette conception était de transformer le Parti révolutionnaire en parti révisionniste. C’était un plan et une politique à long terme pour détruire la ligne révolutionnaire et l’esprit du Parti. Les tribunaux populaires et les bases et gouvernements populaires locaux ont tous été dissous au nom du processus de paix. Seule la PLA a échappé alors à la dissolution. A présent, ils vont accomplir la tâche restante, désarmer et livrer la PLA au nom de l’intégration.
Non à la reddition de la PLA, telle était la conviction et le dévouement du Parti. Il est normal que ce soit l’une des questions principales de la lutte entre deux lignes. Il s’agit d’un crime politique pour humilier la PLA, qui a lutté bravement contre les forces réactionnaires et n’a jamais été défaite.
En réalité, les cadres de rang inférieur de la PLA veulent la révolution. Ils veulent la poursuite de la révolution et de la révolte populaire. Ils veulent avancer. Trop rester dans les cantonnements signifie la ruine. Par conséquent, ils veulent sortir et participer à la lutte de classe. Ils ne veulent pas se rendre au nom de l’intégration. La question principale est : la PLA ne doit pas être humiliée. C’est la question de la dignité, des valeurs et des perspectives de classe. Si la direction du Parti prend ce type de décision humiliante, ils ne l’accepteront pas. Pas de liquidation, mais la révolution : ils sont libres de choisir le chemin de la révolution et de la révolte.