Dynamiser le mouvement des minorités nationales pour faire progresser notre droit à l’autodétermination !
Front Démocratique du Peuple de la Cordillère
Simon «Ka Filiw» Naogsan
Porte-parole principal
26 décembre 2016
L’oppression nationale perpétrée par l’État réactionnaire contre les minorités nationales dans la Cordillère continue de faire des victimes, et ce jusqu’au régime actuel. Les grandes sociétés minières étrangères, extractrices et destructives, et les centrales hydroélectriques étrangères, continuent de piller nos terres ancestrales et ses riches ressources naturelles, détruisant nos vies, nos moyens de subsistance et nos communautés. Nous continuons à nous voir refuser des services publics adéquats. Même en temps de calamités, le gouvernement réactionnaire nous refuse tout soutien adéquat.
L’oppression nationale subie par les minorités nationales de la Cordillère et d’autres régions du pays a atteint un niveau ethnocidal. Cette situation est exacerbée par les attaques incessantes de l’anti-populaire Oplan Bayanihan contre les communautés de la Cordillère. Les Equipes pour la Paix et le Développement (PDT) sont mises en œuvre de manière continue, même au moment des négociations de paix en cours et des déclarations de cessez-le-feu dans le but désespéré d’affaiblir notre unité indigène et notre force révolutionnaire. Cela inclut l’approche «centrée sur les populations indigènes», qui consiste à recruter des compatriotes Igor dans les rangs de l’AFP et de la CAFGU. Même dans les centres urbains, les mouvements de protestation sont brutalement réprimés. Cela a été clairement démontré par la dispersion brutale du rassemblement des peuples indigènes devant l’ambassade des États-Unis le 19 octobre dernier. Toutes ces mesures visent délibérément à saboter les négociations de paix en cours, tandis que les luttes et les droits démocratiques du peuple philippin sont continuellement réprimés.
Néanmoins, le Front Démocratique du Peuple de la Cordillère (CPDF) continue de reconnaître que les négociations de paix en cours entre le GRP et le NDFP constituent un autre lieu de négociation et de résolution de la guerre civile en cours menée par le peuple philippin, y compris par les minorités nationales. La lutte armée est menée contre le système social pourri régi par l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique personnifié et perpétré par l’État réactionnaire. C’est ce système qui perpétue l’oppression nationale contre les minorités nationales.Nous devrions donc être fort et élargir le mouvement des minorités nationales en propageant l’analyse de notre situation, et en poursuivant une lutte militante et armée pour nos droits socio-économiques et pour l’autodétermination.
À cet égard, le CPDF appel de toute urgence à :
1. Diffuser le programme en 10 points du CPDF.
2. Concrétisez ce programme dans chaque communauté et mettre en place des chapitres du CPDF et des alliances qui uniront tout le monde pour mettre en œuvre le programme.
3. Exposer le plan de la classe dirigeante et de l’État réactionnaire qui continuent à s’emparer de terres ancestrales et à piller ces terres, à militariser, à négliger les services publics et le bien-être social, à discriminer, à corrompre et à ne pas reconnaitre les systèmes sociopolitiques indigène, ainsi que la commercialisation et la banalisation de nos cultures.
4. Combattre militairement les plans qui s’opposent aux revendications nationales des peuples minoritaires par des mobilisations de masse et des campagnes allant du niveau local au niveau national.
Au cours des 48 années de leadership du Parti Communiste des Philippines, il a magistralement démontré son attachement constant à la défense des droits de toutes les minorités nationales et à l’autodétermination. Il n’existe aucun autre parti politique plus sincère dans la promotion de ce droit. Le CPDF est convaincu que seule la direction du Parti Communiste des Philippines permettra une véritable autonomie régionale sous le gouvernement démocratique révolutionnaire du peuple.
Longue vie au Parti Communiste des Philippines pour ses 48 années de leadership dans la promotion du mouvement des minorités nationales !