La loi martiale à Maguindanao: Un nouveau virage du jeu de pouvoir Arroyo

La loi martiale à Maguindanao : Un nouveau virage du jeu de pouvoir Arroyo

Parti Communiste des Philippines

6 décembre 2009

   Le Parti communiste des Philippines (CPP) a déclaré aujourd’hui que la « Proclamation 1959 » d’Arroyo, qui a placé la plus grande partie de Maguindanao sous la loi martiale, est juste un autre virage dans le jeu continu de pouvoir d’Arroyo.

   « Malacañang continue de tramer et d’improviser de nouveaux plans pour se perpétuer au pouvoir face au revers qu’elle a rencontré avec son plan d’origine », a déclaré le CPP.

   « Au départ, la réponse instinctive de Malacañang au massacre Ampatuan était de protéger et de sauver un allié auquel le régime Arroyo est grandement redevable, pour avoir joué un rôle majeur pour assurer une avance de un million de voix à Arroyo aux élections présidentielles de 2004 et la livraison d’une victoire 12-0 pour « l’équipe d’unité » de Malacañang à l’édition 2007 des élections sénatoriales. Le clan Ampatuan a également repoussé les forces du Front de Libération Islamique Moro de leurs fiefs de Maguindanao. Toutefois, la preuve a été mise en établie de la culpabilité indéniable des Ampatuans. De nombreux témoins ont donné des témoignages indéniables et trop de pistolets et de munitions ont été découverts dans et près des propriétés Ampatuan. Les condamnations publiques à l’échelle nationale et internationale contre le massacre ont trop grandi pour les ignorer ou les minimiser », a déclaré le CPP.

   « Tout ceci », a ajouté le CPP : « a pour effet d’isoler davantage le régime Arroyo et entraînant encore à la baisse les chances électorales de ses listes nationales Lakas-Kampi-CMD. Le seul choix de Malacañang est maintenant de sauver sa propre peau et tirer le meilleur parti de la situation pour comploter de plus sales, insidieux et violents plans visant à garantir la perpétuation de son emprise sur le pouvoir ».

   « Arroyo justifie sa proclamation de la loi martiale en basant uniquement sur des allégations contradictoires », a déclaré le CPP. Elle affirme que la présence de « groupes lourdement armés dans la province de Maguindanao, qui ont établi des positions pour résister aux troupes du gouvernement » constitue une rébellion. Mais elle faisait allusion aux zones contrôlées par les politicards chefs de guerre féodaux traditionnels, où la rébellion n’est pas du tout présente. De l’autre côté, elle a exclu les domaines étant contrôlés par le Front de Libération Islamique Moro, où la vraie révolte est basée, explique le CPP.

   « Arroyo a décrété la loi martiale à Maguindanao pour rendre plus facile pour son régime de faire ce qu’il veut là-bas, sans entraves juridiques, y compris la facilité de s’assurer au moins que les votes de la province, et la prestation totale des « votes commandés » de la région pour les candidats Arroyo se poursuive » a ajouté le CPP.

   « Pire, il y a de plus sinistres conséquences à la déclaration d’Arroyo de la loi martiale à Maguidanao », a averti le CPP. « Elle peut servir de ballon d’essai et de précurseur à la reproduction ou à l’extension d’une telle initiative dans d’autres lieux et à l’échelle nationale. Plus « d’attentats à la bombe » et autres formes de justifications pour une extension de la loi martiale peuvent avoir lieu dans d’autres zones, comme elles ont tout à coup eu lieu à Jolo. Le scénario d’un ‘régime sans élections et transitions’ est de plus en plus une réalité », a mis en garde le CPP.

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